Relations entre l'Algérie et la République arabe sahraouie démocratique
Relations entre l'Algérie et la République arabe sahraouie démocratique | |
Algérie République arabe sahraouie démocratique | |
Ambassades | |
---|---|
Aucune | |
Ambassadeur | Aucun |
Adresse | - |
Site web | - |
Ambassade de la République arabe sahraouie démocratique en Algérie | |
Ambassadeur | Abdelkader Talib Omar |
Adresse | 1, Rue Franklin Roosevelt, 16000, Alger |
Site web | [1] |
Frontière | |
Frontière entre l'Algérie et le Sahara occidental | |
Longueur | 39 km |
modifier |
Les relations ente l'Algérie et la RASD se réfère aux relations historiques et actuelles entre la République algérienne démocratique populaire et la République arabe sahraouie démocratique (RASD). L'Algérie est le 3e État du monde à reconnaître la RASD le après Madagascar et le Burundi. Des relations diplomatiques officielles ont été établies peu de temps après. Une ambassade sahraouie a été ouverte à Alger cette année-là, au cours du gouvernement Houari Boumédiène[1].
L'Algérie ayant reconnu la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario, les relations diplomatiques entre l'Algérie et le Maroc avaient été rompues en 1976[2].
En 2021 le président algérien Abdelmadjid Tebboune reçoit le président de la RASD, Brahim Ghali et confirme son soutien au Front Polisario[3].
En février 2022, un Groupe parlementaire d'amitié et de fraternité "Algérie-Sahara occidental" a été installé à l'Assemblée populaire nationale algérienne[4].
Analyse
[modifier | modifier le code]Les raisons de la position algérienne qui accompagne un soutien politique, matériel et militaire au Front Polisario, sont nombreuses et nécessitent une relecture des relations mouvementées entre l’Algérie et le Maroc[5]. Celles-ci sont toujours influencées par le passif de la guerre des sables opposant les deux États en 1963-1964 en raison de désaccords sur la délimitation de leur frontière, depuis laquelle plusieurs responsables algériens restent persuadés que leurs homologues marocains ne se sont pas résignés à l’idée d’une remise en cause de leur frontière[5]. Le Maroc continue de contester la souveraineté algérienne sur les villes frontalières de Tindouf, Hassi Baida, Béchar et Elknadssa[5]. Ainsi, l'Algérie se sent indirectement menacée par l'expansionnisme marocain sur le Sahara occidental, considérant que cet expansionnisme concerne aussi son propre territoire[5].
Officieusement, plusieurs analystes considèrent que la rivalité économique et politique entre l'Algérie et le Maroc pour le leadership en Afrique du nord est aussi un facteur d'opposition de l'Algérie pour le contrôle du Maroc sur le Sahara occidental qui est riche en ressources minières[5]. En s’opposant à l’annexion du Sahara occidental par le Maroc et en engageant ce dernier dans une interminable bataille d’influence sur le plan africain et international, l’Algérie, riche de sa rente pétrolière, aurait d’une certaine façon entravé le développement de son voisin[5]. Pour autant, l'Algérie est aussi perdante dans ce conflit qui engage les deux voisins dans une course aux armements très coûteuse[5].
Pour autant, cette position officielle algérienne sur l'indépendance du Sahara occidental n'a jamais fait l'objet d'un vérifiable débat en interne, et plusieurs voix se seraient même exprimées y compris au sein de l'armée pour que l'Algérie cesse d'en faire un sujet de conflit avec son voisin marocain, tandis que de nombreux Algériens adoptent sur ce sujet une attitude plutôt neutre, voire indifférente[5].
Références
[modifier | modifier le code]- (es) « Embajada de la RASD en Argelia », Embajada de la RASD en Argelia (consulté le )
- « Nouvelle escalade des tensions entre l'Algérie et le Maroc », sur Les Echos, (consulté le )
- RFI, « 45ème anniversaire de la proclamation de la RASD: l’Algérie renouvelle son soutien au Polisario », sur RFI, (consulté le )
- « APN: installation du groupe parlementaire d'amitié Algérie-Sahara occidental », sur pas.dz, (consulté le )
- Akram Belkaid, « Pourquoi l'Algérie défend le statu quo au Sahara occidental », sur Orient XXI, (consulté le )