Aller au contenu

Nuage zodiacal

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Nuage zodiacal
du Système solaire
Image illustrative de l’article Nuage zodiacal
Lumière zodiacale, vue depuis l'observatoire du Cerro Paranal au Chili.
Primaire
Nom Soleil
Type spectral G2V
Magnitude apparente -26.74
Disque
Type Disque de débris
Caractéristiques orbitales
Demi-grand axe (a) jusqu'à ≈ 4  au
Caractéristiques physiques
Découverte
Informations supplémentaires

Le nuage zodiacal[1] (en anglais : zodiacal cloud) du Système solaire est un épais disque circumsolaire de petites particules de poussière produites par des collisions d'astéroïdes ou par l'émission de poussières des comètes[2].

Forme et structure

[modifier | modifier le code]

Il se trouve dans l'espace interplanétaire, généralement à proximité du plan de l'écliptique. Le nuage zodiacal a une forme presque lenticulaire[3].

Il est également structuré radialement, avec des zones plus ou moins peuplées. Une partie de ces zones se superpose à celles de la ceinture d'astéroïdes et occupent l'espace sur des orbites qui sont aussi associées à celles de diverses familles d'astéroïdes. Il existe aussi une concentration de poussières dont la période orbitale correspond au double de celle de la Terre[réf. nécessaire], ce qui suggère l'influence des perturbations gravitationnelles de notre planète sur les poussières des régions internes du Système solaire. Trois autres zones situées au niveau de l'orbite de Mercure[4], de celle de Vénus[5] et de celle de la Terre[6] sont aussi connues pour être un peu plus concentrées en poussières que le reste du nuage. Au total, si les poussières n'étaient pas aussi diluées (elles sont séparées en moyenne d'une distance de 10 kilomètres environ), elles constitueraient autour du Soleil une sorte de système d'anneaux, comparables à ceux qui entourent les géantes gazeuses[3].

Source de la lumière zodiacale

[modifier | modifier le code]

Ce nuage est responsable de la lumière zodiacale. Il s’étend jusqu'à environ 3 ua et a une masse d’approximativement 10−9 M⊕[7]. La lumière zodiacale est produite par la réflexion de la lumière du Soleil par ces particules de poussière du milieu interplanétaire présentes dans le Système solaire.

Production des étoiles filantes et devenir des grains

[modifier | modifier le code]

La durée de vie d'une poussière dans l'espace interplanétaire est limitée. Une partie d'entre elles heurte une planète, et sur Terre, la combustion de la poussière dans la haute atmosphère donne naissance à une étoile filante.
Mais le véritable facteur de dépeuplement du nuage zodiacal est l'interaction de la lumière solaire avec les grains de poussière. Elle conduit à terme, selon leur dimension, à leur expulsion du Système solaire par pression de radiation ; ou bien à leur chute vers le Soleil selon une orbite entrante, par l'effet Poynting-Robertson[3].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Entrée « nuage zodiacal » [html], sur TERMIUM Plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada (consulté le 29 novembre 2014)
  2. (en) David Nesvorný et al., « Cometary origin of the zodiacal cloud and carbonaceous micrometeorites. Implications for hot debris disks », The Astronomical Journal, vol. 713, no 2,‎ , p. 816-836 (DOI 10.1088/0004-637X/713/2/816, Bibcode 2010ApJ...713..816N, arXiv 0909.4322, résumé, lire en ligne [html], consulté le )
    Les coauteurs de l'article sont, outre David Nesvorný, Peter Jenniskens, Harold F. Levison, William F. Bottke, David Vokrouhlický et Matthieu Gounelle.
    L'article a été reçu par la revue scientifique The Astronomical Journal le 26 octobre 2009, accepté par son comité de lecture le 28 février 2010 et publié le 26 mars suivant.
  3. a b et c Site Cosmovisions
  4. (en) Lina Tran, « What scientists found after sifting through dust in the solar system » [« Ce que les scientifiques ont découvert après avoir passé au crible la poussière du système solaire »], sur phys.org, (consulté le ).
  5. (en) Christoph Leinert et Benjamin Moster, « Evidence for dust accumulation just outside the orbit of Venus » [« Preuve de l'accumulation de poussière juste à l'extérieur de l'orbite de Vénus »], A&A, vol. 472, no 1,‎ , p. 335-340 (DOI 10.1051/0004-6361:20077682, Bibcode 2007A&A...472..335L, arXiv :0708.0912, résumé, lire en ligne [PDF], consulté le )
  6. Discovermagazine.com: A Ring Around the Sun
  7. (en) Sergei I. Ipatov et John C. Mather, « Migration of small bodies and dust to near-Earth space », Advances in Space Research (en), vol. 37, no 1,‎ , p. 126-137 (DOI 10.1016/j.asr.2005.05.076, Bibcode 2006AdSpR..37..126I, arXiv astro-ph/0411004)
  • (en) David Nesvorný et al., « Dynamical model for the zodiacal cloud and sporadic meteors », The Astronomical Journal, vol. 743, no 2,‎ , p. 129- (DOI 10.1088/0004-637X/743/2/129, Bibcode 2011ApJ...743..129N, arXiv 1109.2983, lire en ligne [html], consulté le )
    Les coauteurs de l'article sont, outre David Nesvorný, Diego Janches, David Vokrouhlický, Petr Pokorný, William F. Bottke et Peter Jenniskens.
    L'article a été reçu par la revue scientifique The Astronomical Journal le 30 mai 2011, accepté par son comité de lecture le 9 septembre suivant et publié le 29 septembre suivant.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]
pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy