Nosferatu (film, 2024)
Réalisation | Robert Eggers |
---|---|
Scénario | Robert Eggers |
Musique | Robin Carolan |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
1492 Pictures Focus Features Stillking Films Studio 8 |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Horreur |
Durée | 132 minutes |
Sortie | 2024 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Nosferatu est un film d'horreur gothique américain réalisé par Robert Eggers et sorti en 2024. Il s'agit du second remake du film muet Nosferatu le vampire (1922), réalisé par Friedrich Wilhelm Murnau.
Fable gothique folklorique, le film se déroule dans l'Allemagne du début du XIXe siècle. Ellen est l'objet d'obsession du comte Orlok, un terrible vampire, qui va attirer son mari Thomas Hutter dans un piège pour ensuite s'accaparer la jeune femme afin d'assouvir sa passion. Envisagé dès 2015 en tant que second film du réalisateur, le film met près de huit ans à se réaliser. Il est tourné principalement en Tchéquie[1] et en Roumanie[2].
Synopsis
[modifier | modifier le code]Des années en arrière, à la recherche de compagnie, la jeune Ellen prie pour qu'un esprit lui apporte son amour. Un esprit inconnu parlant le dace répond à sa prière et la pousse à se vouer à lui pour l'éternité. Elle accepte et est ensuite prise de violentes convulsions.
Durant l'hiver 1838, Ellen, désormais adulte, vit dans la ville de Wisborg, en Allemagne, avec son mari Thomas Hutter, un clerc de notaire. Dans l'espoir d'obtenir une bonne place chez son employeur Knock, Thomas accepte de se rendre dans les montagnes des Carpates pour aller rencontrer le comte Orlok, reclus et excentrique. Le jeune homme doit lui vendre le Schloss Grünewald, une maison seigneuriale décrépite de la ville. À l'insu de Thomas, Knock a arrangé cela dans le cadre d'un pacte occulte avec Orlok.
Alors que son départ est imminent, Ellen devient craintive et demande à son époux de rester avec elle, avouant qu'avant leur mariage, elle a rêvé qu'elle avait épousé la Mort elle-même en ressentant un grand bonheur. Il balaie ses craintes et part en la laissant aux soins de son ami et riche armateur Friedrich Harding ainsi que son épouse Anna. Arrivé en Transylvanie, Thomas s'arrête dans une auberge pour la nuit après avoir été moqué par des Tziganes. Quelques paysans roumains le défendent de se rendre au château et cette nuit-là, il voit un cortège avec une jeune fille sur un cheval se diriger vers un cercueil dont ils exhument le cadavre. Un homme empale alors sa poitrine avec un pieu de fer, faisant que le corps sursaute de douleur en vomissant.
Se réveillant le lendemain matin, Thomas trouve l'auberge vide et reprend à pied sa route. Le soir, il est invité à monter dans un carrosse sans cocher qui le mène au château où il est accueilli en personne par Orlok. Ce dernier l'invite à dîner tout en montrant son impatience de signer les contrats. Le comte se moque des rituels des villageois dont Thomas lui fait part. Après s'être blessé avec un couteau, Orlok l'hypnotise et boit son sang, se révélant être un vampire. La nuit suivante, il fait signer d'autres documents à Thomas tout en emportant un médaillon contenant une mèche de cheveux d'Ellen. Thomas exige alors de rentrer chez lui, car il se dit être en proie à de terribles cauchemars mais son hôte lui ordonne de rester jusqu'à ce qu'il ne soit plus malade. Plus tard, Thomas trouve Orlok endormi dans son cercueil et tente de le tuer avec une pioche mais le vampire se réveille et contre-attaque. Fuyant les loups du comte, Thomas tombe dans une rivière dont le cours d'eau l'emporte avant d'être trouvé et soigné par des religieuses. Ces dernières arrivent à le guérir du mal d'Orlok mais elles le supplient de rester en sécurité. Thomas décide de retourner à Wisborg pour protéger Ellen. Pendant ce temps, Orlok navigue vers Wisborg dans un cercueil remplis de terre funéraire et de rats infestés de peste, ce qui décime l'équipage du navire avant qu'il ne s'attaque au capitaine descendu dans la cale pour se débarrasser de la cargaison.
De son côté, Ellen connaît des périodes de somnambulisme ainsi que des convulsions, que Wilhelm Sievers, son médecin, a du mal à traiter. Alors que les épisodes s'aggravent, Sievers se tourne vers son mentor Albin Eberhart Von Franz, un brillant scientifique ostracisé pour ses croyances à l'occulte. Von Franz en déduit qu'Ellen est sous l'emprise de Nosferatu, un vampire démoniaque porteur de la mort. Friedrich est sceptique, croyant que ses symptômes proviennent de l'anxiété liée à l'absence de Thomas. On apprend plus tard que Knock s'est fait interner pour folie. Sievers et Von Franz fouillent le bureau de Knock, persuadés qu'Ellen et lui sont tous les deux influencés par le même esprit. Ils découvrent via les différents objets occultes que Nosferatu n'est autre qu'Orlok lui-même.
Thomas arrive enfin à Wisborg au moment même où Orlok débarque avec son navire qui propage la peste. Knock s'échappe de sa cellule et escorte son maître au Schloss Grünewald. Le vampire apparaît alors à Ellen dans un rêve, la narguant qu'il a trompé Thomas pour qu'il signe les papiers de divorce en échange d'une bourse d'or. Orlok l'avertit qu'elle doit approuver le divorce, lui donnant deux nuits supplémentaires pour se décider. Il la menace de s'en prendre à tous ceux qui lui sont proches. La nuit suivante, Orlok tue la femme et les deux filles de Friedrich. Ce dernier, fou de chagrin, meurt ensuite de la peste en commettant un acte nécrophile après s'être rendu au caveau familial.
Après avoir discuté en privé avec Ellen, Von Franz planifie une expédition avec Thomas et Sievers pour détruire le lieu de repos d'Orlok. En réalité, il a découvert que le seul moyen de détruire le monstre est de sacrifier volontairement une jeune fille. Ellen accepte d'endosser ce rôle et convoque psychiquement Orlok dans sa chambre où ils ont des relations sexuelles après lui avoir bu son sang. Au Schloss Grünewald, les trois hommes trouvent inopinément Knock dans le cercueil d'Orlok et le tuent et alors que Von Franz procède à l'incendie de toute la crypte, Thomas comprend qu'il a été dupé par cette diversion. Lui et le docteur se précipitent alors pour sauver Ellen. Alors que le soleil est sur le point de se lever, la jeune femme réussi à garder le comte auprès d'elle jusqu'au son du premier coq. Orlok commence alors à dépérir jusqu'à l'état de décomposition et meurt.
Von Franz, Thomas et Sievers arrivent pour trouver Ellen morte, entrelacée avec Nosferatu.
Albin Eberhart Von Franz récupère le chat dans ses bras puis se tourne vers la fenêtre. Son visage se reflète dans un miroir avec l'ombre d'une croix sur sa joue.
Personnages
[modifier | modifier le code]- Le comte Orlok/Nosferatu : mystérieux noble et vampire, il vit seul dans son château en ruine et souhaite acquérir une nouvelle propriété en Allemagne. Ancien magicien noir, le diable l’a maudit en gardant son âme dans son corps à sa mort. Il devient ainsi le Nosferatu. La lumière du soleil lui est mortelle et il ne peut habiter que la « terre maudite » où il est enterré. Il est basé sur le personnage du comte Dracula du roman de Bram Stoker. Nosferatu est un mot archaïque roumain synonyme de vampire. Il pourrait prendre son étymologie dans le mot nesuferitul qui signifie « l’offensant » ou « l’insupportable ».
- Thomas Hutter : homme gentil, attentionné et sincère, tout juste marié à Ellen. Il prend soin de sa nouvelle épouse qu'il aime et respecte profondément. Il vit dans la ville allemande de Wisborg, où il travaille comme clerc de notaire et souhaite devenir associé dans la société de courtage Knock. Il est inspiré du personnage de Jonathan Harker dans le roman de Stoker.
- Ellen Hutter : Allemande récemment mariée à Thomas, elle est décrite comme une femme pure et une épouse angélique qui, dans sa jeunesse solitaire, recherchait « un ange gardien, un esprit de réconfort ». Ce souhait crée le Nosferatu, obsédé par elle. Elle est inspirée du personnage de Mina Harker.
- Friedrich Harding : mari d’Anna, il a un esprit fermé, sceptique à l’occultisme. Il est inspiré d’Arthur Holmwood ; son prénom est une référence directe à Friedrich Wilhelm Murnau le réalisateur du film original de 1922.
- Anna Harding : l’épouse de Friedrich, à la fois amie et confidente d’Ellen. Elle est inspirée de Lucy Westenra.
- Professeur Albin Eberhart Von Franz : penseur controversé suisse, expert en alchimie, en mystique et en occultisme. C’est le seul à comprendre la connexion psychique entre le comte Orlok et Ellen. Il est inspiré d’Abraham Van Helsing ; le prénom Albin est une référence directe à Albin Grau, le producteur et décorateur du film de 1922, féru d’occultisme.
- Docteur Wilhelm Sievers : docteur qui tente de guérir Ellen avec la médecine « moderne » conventionnelle. Il est inspiré de John Seward et est une nouvelle référence à Murnau.
- Herr Knock : propriétaire de la société de courtage à son nom, c’est le servant dévoué du comte Orlok. C’est lui qui charge Thomas de la vente du Schloss Grünewald. Il souffre de délires qui le forcent à manger des animaux. Il est inspiré de R. M. Renfield.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.
- Titre original et francophone : Nosferatu
- Réalisation : Robert Eggers
- Scénario : Robert Eggers, d'après le scénario de Nosferatu le vampire basé sur le roman Dracula de Bram Stoker
- Musique : Robin Carolan
- Décors : Craig Lathrop
- Costumes : Linda Muir
- Photographie : Jarin Blaschke
- Montage : Louise Ford
- Production : Chris Columbus, Eleanor Columbus, Robert Eggers, John Graham et Jeff Robinov
- Production déléguée : Bernard Bellew
- Coproduction : David Minkowski et Matthew Stillman
- Sociétés de production : 1492 Pictures, Focus Features, Stillking Films et Studio 8
- Sociétés de distribution : Focus Features (États-Unis) ; Universal Pictures (France, Québec[3])
- Pays de production : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : couleur — 1,66:1
- Genre : drame horrifique
- Durée : 132 minutes
- Dates de sortie[4] :
- États-Unis : (avant-première à Los Angeles) ; (sortie nationale)
- France, Québec[3] :
- Classification[5] :
- États-Unis : R (interdit aux moins de 17 ans non accompagnées)
- France : interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Distribution
[modifier | modifier le code]- Bill Skarsgård (VF : Sacha Petronijevic) : le comte Orlock/Nosferatu
- Nicholas Hoult (VF : Jim Redler) : Thomas Hutter
- Lily-Rose Depp (VF : Elia-Carmine Robbe) : Ellen Hutter
- Aaron Taylor-Johnson (VF : Jean-Christophe Dollé) : Friedrich Harding
- Emma Corrin (VF : Barbara Probst) : Anna Harding
- Willem Dafoe (VF : Patrick Bonnel) : Pr Albin Eberhart Von Franz
- Simon McBurney (VF : Enrique Carballido) : Herr Knock
- Ralph Ineson (VF : Frédéric Norbert) : Dr Wilhelm Sievers
- Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[6]et carton du doublage français du générique.
Production
[modifier | modifier le code]Genèse et développement
[modifier | modifier le code]Un projet de remake de Nosferatu le vampire (1922) de Friedrich Wilhelm Murnau par Robert Eggers est annoncé dès 2015. Il est alors précisé qu'il sera produit par Jay Van Hoy et Lars Knudsen de Studio 8[7]. En , le réalisateur se dit surpris que le projet se concrétise si rapidement et qu'il constitue seulement son second long métrage : « C'est moche, blasphématoire et égocentrique et dégoûtant pour un cinéaste à ma place de faire Nosferatu ensuite. J'avais vraiment prévu d'attendre un moment, mais c'est comme ça que le destin a secoué[8]. ». Finalement, il tourne d'abord The Lighthouse qui sort en 2019. Durant la promotion de ce dernier, Robert Eggers déclare qu'il ne sait pas quand se concrétisera le film : « J'ai passé tant d'années et tant de temps, tellement de sang dessus, oui, ce serait vraiment dommage si cela n'arrive jamais[9]. »
En , alors qu'il présente cette fois The Northman, il déclare que le projet est encore en développement[10].
Script
[modifier | modifier le code]Le film est un remake des films Nosferatu : l’original de Friedrich Wilhelm Murnau d'après un scénario d’Henrik Galeen et sa réadaptation de 1979, réalisée par Werner Herzog.
Nosferatu naît de la décision de Murnau et de ses producteurs de faire un film sur le personnage de Dracula mais sans utiliser le roman de Bram Stoker afin d'éviter de payer des redevances. Les producteurs modifient quelques petits détails pour éviter des problèmes avec les détenteurs des droits d'auteur. Le film est vaguement basé sur le livre, mais les noms des personnages sont modifiés. La version se déroule dans l'Allemagne du XIXe siècle et repose sur le même principe que le Dracula de Stoker. Après la sortie du film original, un procès est intenté contre les producteurs de Nosferatu : les copies du film doivent être détruites, mais certaines copies ont survécu et ont été restaurées après la mort de la veuve de Stoker et l'expiration du droit d'auteur[11].
Pour Robert Eggers, « le vampirisme et Dracula sont les choses auxquelles je pense et que j’observe depuis longtemps »[12]. « J’ai lu l’œuvre de Montague Summers quand j’étais adolescent, et beaucoup d’autres auteurs de vampires, mais je pense que, jusqu’à ce que je me décide à faire Nosferatu, j’étais encore trop contaminé par les tropes cinématographiques. Et donc, vous infusez des choses que vous lisez avec des tropes cinématographiques qui n’existent pas. En faisant pour faire les recherches pour écrire ce scénario, j’ai dû faire preuve de discipline pour oublier ce que je savais. Et puis, vous commencez à regarder les tout premiers récits de vampires, et vous vous dites : "Ils ne boivent même pas de sang, ils étranglent juste les gens, ou les étouffent, ou les baisent à mort". Et c’était vraiment intéressant. »[12] Le personnage d'Orlok, tout comme Dracula, est une imitation de Vlad III l'Empaleur tel que raconté dans la légende[13]. Inspiré par le fait qu'Orlok était un ancien comte roumain, Robert Eggers prend la décision de lui faire parler le dace, une langue morte parlée en Dacie, dans le film[14] (« Quand il fait ses incantations, il parle le dace, une langue morte. Les Daciens étaient à peu près le peuple qui est devenue l’ethnie des Roumains en Roumanie. »[14]) Le film fait également un clin d'œil au cinéma classique muet de Victor Sjöström[13]. Robert Eggers a également exploré le travail du neurologue français Jean-Martin Charcot et ses découvertes sur le concept d’« hystérie »[12].
Trois films d’Andrzej Żuławski sont des influences directes pour le film : Possession de (1981), Le Diable (1972) et La Troisième Partie de la nuit (1971)[15].
Attribution des rôles
[modifier | modifier le code]La distribution a été réalisée par le directeur de casting Kharmel Cochrane[16].
En 2017, l'actrice Anya Taylor-Joy est choisie pour le film, mais, en 2020, elle a refusé le rôle[17]. En mars 2022, le chanteur anglais Harry Styles est révélé avoir été brièvement attaché au rôle de Friedrich Harding dans le film, mais avait finalement abandonné[18].
Le , l'acteur suédois Bill Skarsgård est annoncé dans le rôle principal de Nosferatu, le comte Orlok, qu'Eggers avait déjà en tête pour l'adaptation cinématographique des années plus tôt[19]. L'incorporation de l'actrice française Lily-Rose Depp, en remplacement d'Anya Taylor-Joy, a également été annoncée au même jour[19]. L'acteur anglais Nicholas Hoult a confirmé, le suivant, avoir rejoint la distribution après plusieurs négociations, pour incarner le deutéragoniste Thomas Hutter. Selon Eggers, Hoult a été choisi « pour sa polyvalence et sa profondeur dans les rôles précédents […] et a démontré sa capacité à s'adapter à un large éventail de personnages qui vous plonge dans un univers gothique […] où son interprétation est un mélange d'élégance et de noirceur dans une performance qui fusionne le classique et le contemporain »[20].
En , la distribution a été élargie pour inclure l'acteur américain Willem Dafoe dans le rôle du professeur Albin Eberhart Von Franz, qui travaille pour la troisième fois avec le réalisateur Robert Eggers après The Lighthouse et The Northman et qui a déjà travaillé sur le film L'Ombre du vampire (2000) dans le rôle du Comte Orlok / Max Schreck. Selon Eggers Willem est « prêt à tout et il se coupera le bras pour cette scène[21]. ». En , c'est au tour d'Emma Corrin d'être annoncée[22]. Le mois suivant, Aaron Taylor-Johnson, Simon McBurney et Ralph Ineson rejoignent la distribution[23].
Tournage
[modifier | modifier le code]Le tournage débute le aux studios Barrandov à Prague[24], en République Tchèque, avec Jarin Blaschke comme directeur de la photographie[25].
Les lieux les plus emblématiques du tournage du film incluent l'extérieur du château de Hunedoara[26], situé en Transylvanie, Roumanie, l'intérieur du Château de Pernštejn[27], le complexe baroque Invalidovna à Prague, ainsi que la vieille ville et son château local de Rožmitál pod Třemšínem (République tchèque). D'autres lieux de tournage comprenaient Toronto[28],[29] et certains bâtiments de la ville allemande de Lübeck, qui recréent la ville fictive de Wisborg[26].
Les prises de vues se sont officiellement terminées aux studios Barrandov de Prague, le , après trois mois de tournage[réf. nécessaire].
Accueil
[modifier | modifier le code]Sortie
[modifier | modifier le code]Nosferatu sort le , distribué par Focus Features à l'échelle nationale et Universal Pictures pour les pays étrangers[30],[31].
Accueil critique
[modifier | modifier le code]En France, le site Allociné donne une moyenne de 3,3⁄5, d'après l'interprétation de 32 critiques de presse[32].
Positif
[modifier | modifier le code]David Mikanowski du journal Le Point apprécie cette nouvelle version de Nosferatu[33].
Michaël Degré de L'Avenir loue le respect de Robert Eggers pour les anciennes versions de Nosferatu tout en y apportant une glaçante modernité[34].
Mathieu Macheret du Monde adore toute l'horreur qui se dégage du film[35].
Hubert Heyrendt de La Libre le qualifie de magnifique hommage envers Murnau[36].
Frédéric Strauss du Télérama note la beauté des images, qui se référent parfois à la version de Murnau, ainsi que de la bande son qui plonge le spectateur dans une angoisse[37].
Hugues Dayez du RTBF qualifie le film de véritable travail d'orfèvre, dépassant les registre de l’horreur ou de l’épouvante, étant avant tout une histoire d’amour romantique, dans l’acception la plus sombre du terme[38].
Négatif
[modifier | modifier le code]Sylvestre Picard du Première affirme que le film est à la limite de la parodie à force de vouloir être sérieux dans certaines scènes qui se veulent emblématique[39].
Guillaume Loison du Nouvel Obs trouve le film fade malgré des images lisses, souvent superbes à cause de la retenue de ses personnages[40].
Le Masque et la Plume parle d'un film raté, frisant par moments le ridicule[41].
Neutre
[modifier | modifier le code]Constance Jamet du journal Le Figaro note que le film réinvente le vampire de Murnau mais sans réussir à aller au bout de ses ambitions[42].
Isabelle Hontebeyrie du Journal de Montréal regrette que le film oscille entre des séquences suffocante accompagné d'une musique pesante et des moments tirant en longueur[43]
Distinctions
[modifier | modifier le code]Nominations
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nosferatu (2024 film) » (voir la liste des auteurs).
- ↑ (en-US) « ‘Nosferatu’, starring Bill Skarsgård and Willem Dafoe, kicks off Prague shoot », sur The Prague Reporter, (consulté le )
- ↑ (en-US) Rajan, « Where was Nosferatu (2024) filmed? All filming locations explored », sur www.sportskeeda.com, (consulté le )
- « Nosferatu », sur cinoche.com (consulté le ).
- ↑ « Nosferatu » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- ↑ « Parental guide » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database
- ↑ « Fiche du doublage français du film », sur RS Doublage
- ↑ (en) Mike Fleming Jr, « Studio 8 Sets Nosferatu Remake; The Witch's Robert Eggers to Write & Direct », sur Deadline, (consulté le ).
- ↑ (en) Chris O'Falt, « Filmmaker Toolkit Podcast: Witch Director Robert Eggers' Lifelong Obsession with Nosferatu and His Plans for a Remake (Episode 13) », sur Indiewire, (consulté le ).
- ↑ (en) David Crow, « Robert Eggers on Status of Nosferatu, Prepping Next Film », sur Den of Geek, (consulté le ).
- ↑ (en) David Crow, « Robert Eggers and Anya Taylor-Joy Still Planning Nosferatu Remake », sur Den of Geek, (consulté le ).
- ↑ D. Dep, « L'histoire vraie de Nosferatu », sur DHnet, (consulté le )
- (en-US) Antonia Blyth, « ‘Nosferatu’: Writer-Director Robert Eggers, Lily-Rose Depp, Nicholas Hoult & Cast Reveal Their Vampire Dream », sur Deadline, (consulté le )
- (en-US) Damon Wise, « ‘Nosferatu’ Review: Robert Eggers’ Gothic Romance Is A Perverse, Technically Brilliant Tango With Death », sur Deadline, (consulté le )
- Making Of NOSFERATU (2024) - Best Of Behind The Scenes, Sets & Talk With Lily-Rose Depp & N. Hoult, STREAM WARS (, 13:40 minutes), consulté le
- ↑ Nosferatu Interview: Lily-Rose Depp & Robert Eggers on Isabelle Adjani's Performances and Butoh, Letterboxd (, 4:36 minutes), consulté le
- ↑ « Filmographie Kharmel Cochrane », sur Allociné (consulté le ).
- ↑ Anna Bloom, « Anya Taylor-Joy jouera dans le remake de “Nosferatu” par Robert Eggers », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
- ↑ (en) Zack Sharf, « Harry Styles Dropped Out of Robert Eggers' 'Nosferatu' Remake With Anya Taylor-Joy », sur Variety, (consulté le ).
- (en) Justin Kroll, « Bill Skarsgard & Lily-Rose Depp To Star In 'Nosferatu', Robert Eggers' Follow-Up To 'Northman' For Focus », sur Deadline, (consulté le ).
- ↑ (en) Justin Kroll, « Nicholas Hoult Eyes Robert Eggers' Nosferatu Movie At Focus », sur Deadline, (consulté le ).
- ↑ (en) Justin Kroll, « Willem Dafoe And Robert Eggers Eye Reunion On The Director's New Nosferatu Film At Focus Features », sur Deadline, (consulté le ).
- ↑ (en) Baz Bamigboye, « The Crown Star Emma Corrin Boards Robert Eggers' Gothic Horror Nosferatu », sur Deadline, (consulté le ).
- ↑ (en) Justin Kroll, « Aaron Taylor-Johnson Joins Robert Eggers' Nosferatu Movie For Focus », sur Deadline, (consulté le ).
- ↑ (en) « Robert Eggers Begins Shooting Nosferatu, Adds Aaron Taylor-Johnson to Cast », sur The Film Stage, (consulté le ).
- ↑ (en) « Nosferatu’s Cinematographer Makes Darkness Visible », sur focus Features, (consulté le ).
- (en) Ben Travis, « Robert Eggers’ Nosferatu Filmed At The Same Castle As Werner Herzog’s Version », sur Empire, (consulté le ).
- ↑ (en) Lara Palmer, « Robert Eggers' Nosferatu: A Gothic Revival », sur world arabia, (consulté le )
- ↑ « "Nosferatu" de Robert Eggers démarre son tournage », sur Trois couleurs, (consulté le ).
- ↑ « Nosferatu » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- ↑ (en) Ben Travis, « Nosferatu Will Conjure Vampiric Terror In Robert Eggers' 'Old-School Gothic' Horror: 'It's A Scary Film' – World-First Image », sur Empire, (consulté le ).
- ↑ (en) Anthony D'Alessandro, « Focus Features Dates Robert Eggers' Nosferatu For Christmas 2024 », sur Deadline, (consulté le ).
- ↑ « Critiques presse pour le film Nosferatu », sur Allociné (consulté le ).
- ↑ David Mikanowski, « « Nosferatu » : retour aux origines du vampire gothique », sur Le Point, (consulté le ).
- ↑ Michaël Degré, « Nosferatu : la même beauté macabre, un siècle plus tard… », sur L'Avenir, (consulté le ).
- ↑ Mathieu Macheret, « « Nosferatu », pour le meilleur et le vampire », sur Le Monde, (consulté le ).
- ↑ Hubert Heyrendt, « "Nosferatu" : le magnifique hommage de Robert Eggers à Murnau », sur La Libre.be, (consulté le )
- ↑ Frédéric Strauss, « “Nosferatu”, de Robert Eggers, un bal du vampire mi-poétique mi-horrifique », sur Télérama, (consulté le ).
- ↑ Hugues Dayez, « Les critiques d’Hugues Dayez : 'Nosferatu', un élégant retour aux sources », sur RTBF (consulté le ).
- ↑ Sylvestre Picard, « Nosferatu : un remake insatisfaisant [critique] », sur Première, (consulté le ).
- ↑ Guillaume Loison, « « Nosferatu » : le remake un peu fade d’une célèbre fable gothique », sur Le Nouvel Obs, (consulté le ).
- ↑ « Le Nosferatu "raté" de Robert Eggers, qui "frise le ridicule" selon Le Masque », sur France Inter, (consulté le )
- ↑ Constance Jamet, « Nosferatu : que vaut cette relecture du mythe du vampire avec Lily-Rose Depp ? », sur Le Figaro, (consulté le ).
- ↑ Isabelle Hontebeyrie, « Critique du film « Nosferatu »: l’attente en valait-elle la peine? », sur Le Journal de Montréal, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste de films de vampires
- Nosferatu le vampire, le film original
Liens externes
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- (en) Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Nosferatu
- Film américain sorti en 2024
- Film d'horreur américain
- Film dramatique américain
- Film fantastique américain
- Remake américain de film allemand
- Remake parlant de film muet
- Film se déroulant dans un château
- Film se déroulant dans les années 1830
- Film se déroulant en Allemagne
- Film se déroulant en Transylvanie
- Film tourné à Prague
- Film tourné à Toronto
- Film tourné en 2023
- Film de Focus Features
- Film en anglais américain