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Fondation Brigitte-Bardot

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Fondation Brigitte-Bardot
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
FBBVoir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique
Fondation reconnue d'utilité publique en France
Association déclaréeVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Objectifs
Siège
Paris (75116)Voir et modifier les données sur Wikidata
Pays
Organisation
Fondatrice
Récompense
Site web
Identifiants
SIREN
OpenCorporates

La fondation Brigitte-Bardot (FBB), fondée par Brigitte Bardot en 1986, est une fondation française dont la mission est la protection des animaux. Elle est reconnue d'utilité publique depuis le 21 février 1992, son champ d'action est national et international.

La propriété « La Madrague » appartient à la fondation, qui possède également quatre refuges sur le territoire français.

Brigitte Bardot, présidente-fondatrice de la fondation, en 2002.

En 1962, Brigitte Bardot, alors actrice, entame son premier combat pour la cause animale en militant pour l'introduction du pistolet d'abattage indolore dans les abattoirs[1]. En effet, ayant vu des photos des conditions dans lesquelles les animaux sont tués, elle décide de devenir végétarienne et de s'engager pour cette cause[2],[3]. Elle est reçue à l'Élysée à plusieurs reprises[4],[5] depuis 2003, date de l'Article R214-70 loi intégrant trois dérogations accordées à l'"étourdissement préalable à l'abattage"[6]. Plusieurs propositions de loi — dont la dernière en mai 2023[7] — ont été déposées, sans succès à ce jour (2023).

En 1977, Brigitte Bardot participe à une vaste campagne médiatique en se déplaçant sur les glaces polaires du Canada, à Blanc-Sablon, sur l'invitation de Paul Watson (fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society) afin d'y dénoncer le massacre des blanchons pour leur fourrure[8],[9]. À son retour en France, elle réussit à faire voter l'interdiction du commerce de produits dérivés de la chasse des phoques ayant moins de 2 semaines, grâce notamment au soutien du président de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing[10],[11].

En 1986, Brigitte Bardot crée la fondation Brigitte-Bardot à Saint-Tropez, organisme ayant pour mission la protection des animaux, qu'elle finance par une vente aux enchères d'objets, de bijoux et d'effets personnels afin d'obtenir les trois millions de francs nécessaires[réf. nécessaire]. En 1988, le siège de la fondation est transféré à Paris.

Développement

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Brigitte Bardot présente également, de 1989 à 1992, douze émissions S.O.S. animaux, produites par Roland Coutas et Jean-Louis Remilleux,[réf. nécessaire] afin de sensibiliser l'opinion publique sur les souffrances infligées aux animaux.

En 1991, elle fait don de sa propriété « La Madrague » à sa fondation afin d'en augmenter le capital[12] et obtenir ainsi la reconnaissance d'utilité publique, qui sera accordée le par le Conseil d’État[13],[14].

En 1995, le dalaï-lama devient membre d'honneur de la fondation[15].

En novembre 2019, la cour des comptes rappelle à l'ordre la fondation pour dysfonctionnements dans sa gouvernance et manque de transparence à l'égard de ses donateurs[16].

Exemples d'actions de la fondation

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Pamela Anderson à la fondation Brigitte-Bardot en 2008 pour dénoncer la chasse aux phoques au Canada.
Siège de la fondation, à Paris (2019).

La fondation a participé à la création de sanctuaires pour animaux dans plusieurs pays étrangers et apporte son soutien local aux associations en place, comme par exemple dans le cas des ours dansants de Bulgarie [17],[18]. Elle travaille également à la réintroduction de plusieurs espèces animales qui avaient complètement disparu[réf. nécessaire] au Sénégal et à la réintroduction de loups dans les Alpes[19].

Elle se porte également régulièrement partie civile lors de procès pour cruauté animale[20],[21]. En , afin de soutenir la proposition de loi de la députée Laurence Abeille visant à interdire le gavage des oies et des canards, la fondation invite l’actrice américaine Pamela Anderson à s'exprimer devant les députés de l'Assemblée nationale française. Cette allocution provoque un retentissement médiatique[22].

La fondation aide financièrement de nombreux refuges français mais a également créé le sien dans l'Eure en Normandie[23]. Intitulé La Mare Auzou, le refuge est composé d'une ferme étendue sur sept hectares où plusieurs centaines de chiens et de chats sont en attente d'adoption[24]. Il sert également de « maison de retraite » à plusieurs centaines d'équidés, bovins, etc. Une procédure administrative a menacé de fermeture le refuge en 2015, à la suite de plaintes de riverains pour nuisances sonores[25].

Un journal d'information de trente-deux pages est également publié chaque trimestre depuis 1992, afin d'informer les adhérents des actions accomplies : L'Info-journal[26],[27]. C'est dans ce journal que le , Brigitte Bardot publie une lettre à Nicolas Sarkozy où elle critique la pratique de l'Aïd al-Adha en France[28], ce qui lui a valu une condamnation pour incitation à la haine raciale[29].

En 2009, la fondation Brigitte-Bardot lance une grande campagne de sensibilisation contre l'hippophagie : Le cheval vous l'aimez comment ?[30]. Son stand est alors bannie du Salon du cheval de Paris après trois participations précédentes, les organisateurs citant le motif « le Salon du Cheval ne doit pas être le théâtre d'affrontements, ni une tribune de revendications »[31].

L'hiver de la même année, la fondation lance une campagne nationale d'affiches et de spots télévisés sur le commerce de fourrure : Fourrure : signe extérieur de cruauté[32],. L'association française de la fourrure tente de faire interdire ces publicités, en vain[réf. nécessaire]. À partir de une nouvelle campagne de communication intitulée Fourrure, le look qui tue est lancée en France[33],[34]. La fondation soutient également la « journée sans fourrure », qui a lieu chaque premier samedi des soldes d'hiver depuis 2007[35].

En 2011, le bateau baptisé Brigitte Bardot, co-financé par la fondation Brigitte-Bardot et l'ONG Sea Shepherd Conservation Society, est endommagé par une vague[36]. Il est remis à l'eau l'année suivante. En 2015 et 2016, il fait escale à plusieurs endroits pour permettre des visites de sensibilisation, après une campagne dans les îles Féroé afin de sauver les cétacés[37],[38].

En 2012, la fondation milite en faveur de la condition animale au Maroc, notamment à Rabat avec l'Association de défense des animaux et de la nature Assoadan et à Tanger, avec le Sanctuaire de la Faune, qui mènent des projets pour mettre fin aux tueries des chiens et chats errants[39].

Objectifs de la fondation

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Les cibles d'action de la fondation Brigitte-Bardot sont :

Références

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  1. « En 1962, Brigitte Bardot dénonçait les conditions d'abattage du bétail | INA », sur ina.fr (consulté le ).
  2. Initiales B.B. : Mémoires, Grasset, , 555 p. (ISBN 978-2246526018)
  3. « Brigitte Bardot : "Mes larmes, c'est mon arme pour aller au combat" », sur Europe 1 (consulté le ).
  4. « Brigitte Bardot reçue à l'Elysée », sur brigitte-bardot.over-blog.net, (consulté le ).
  5. « Emmanuel Macron à Brigitte Bardot : "Vous allez m'engueuler..." - Le Dauphiné Libéré - », (consulté le ).
  6. « Article R214-70 du 7 août 2003 sur l'étourdissement des animaux », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  7. « Abattage des animaux de boucherie (dossier législatif) », sur senat.fr, (consulté le ).
  8. « Au Canada, le combat de Yoanis Menge pour réhabiliter la chasse aux phoques », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Par Frédéric Mouchon Le 13 avril 2022 à 11h28, « Officiellement ouverte au Canada, la chasse aux phoques ne s’est jamais arrêtée », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  10. « Brigitte Bardot: 20 ans de carrière, 80 ans de légende », sur RTBF (consulté le ).
  11. Cathy Lafon, « Bassin d’Arcachon : il y a 45 ans, “Sud Ouest” lance un “SOS sternes” pour sauver les oiseaux du banc d’Arguin », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
  12. « BB: “J'ai tout prévu pour que la fondation me survive” », sur parismatch.com (consulté le ).
  13. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets (version papier numérisée) n° 0045 du 22/02/1992 : Texte en accès protégé », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  14. « 21 février 1992 : la Fondation Brigitte Bardot est reconnue d’utilité publique. », sur Fondation Brigitte Bardot, (consulté le ).
  15. Michel Goujon, La Recluse : Le mystère Brigitte Bardot, Plon, (lire en ligne)
  16. Caroline Robin, « Manque de transparence, risques de conflits d’intérêts… la Fondation Brigitte-Bardot épinglée par la Cour des comptes », sur Capital.fr, (consulté le ).
  17. Maryvonne Ollivry, « Fondation Brigitte Bardot : le combat continue ! », sur Paris Match, .
  18. « Fondation Brigitte Bardot : après l'enfer, le paradis », sur parismatch.com (consulté le ).
  19. « N° 825 tome 2 - Rapport d'enquête sur les conditions de la présence du loup en France et l'exercice du pastoralisme dans les zones de montagne », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  20. « Tradition du maout. Brigitte Bardot se porte partie civile [Réagissez!] », sur Le Telegramme, (consulté le ).
  21. « La Fondation Brigitte Bardot va porter plainte contre le footballeur français Kurt Zouma pour maltraitance animale », sur LaProvence.com, (consulté le ).
  22. Beaudoin, « Pamela Anderson met le feu à l’Assemblée Nationale », sur parismatch.com, (consulté le ).
  23. Carole Bélingard, « Fondation Brigitte Bardot : la Mare Auzou dans l'Eure victime de son succès », sur France 3 Haute-Normandie, .
  24. Les animaux de la 8 : La Mare Auzou, le premier refuge de la fondation Brigitte Bardot (diffusion le 1 mai 2022). Magazine animalier, 35 min.
  25. « Le refuge de Brigitte Bardot en danger », sur parismatch.com (consulté le ).
  26. (ISSN 1165-0729)
  27. « Matériel militant : l'Info-Journal », sur Fondation Brigitte Bardot (consulté le ).
  28. « Brigitte Bardot, son mari Bernard d'Ormale et le FN », sur Terra Femina, .
  29. « Brigitte Bardot condamnée à 15 000 euros d'amende pour racisme », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. Jean-Claude Ribaut, « Vous aimez le cheval ? Mangez-en ! », sur Le Monde, .
  31. « Salon du Cheval : Brigitte Bardot privée de stand anti-viande chevaline », sur Europe 1 (consulté le ).
  32. Cécile Cassier, « Fourrure : derrière le culte de l'élégance, le sacrifice animal », sur Univers-nature.com.
  33. « La Fondation Bardot lance une nouvelle campagne choc contre la fourrure », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le ).
  34. « Brigitte Bardot dénonce l’envers de la fourrure - Nouvelle campagne d’affichage », sur parismatch.com (consulté le ).
  35. « Journée Sans Fourrure le 10 janvier 2015 », sur fondationbrigittebardot.fr, (consulté le ).
  36. « Le "Brigitte Bardot" en détresse », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  37. « Le justicier des mers Sea Shepherd Brigitte Bardot se visite à Marseille », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le ).
  38. « Nouvelle escale surprise du Brigitte Bardot », sur Ouest-France.fr, .
  39. « Depuis 2012, la FBB lutte contre l'élimination des chiens errants à Rabat et dans tout le Maroc », sur fondationbrigittebardot.fr, (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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