Enbyphobie
L'enbyphobie, aussi appelée exorsexisme[1], est une aversion envers les personnes non-binaires qui peut se traduire par l'expression d'une hostilité à leur égard.
Origine du terme
[modifier | modifier le code]L'enbyphobie est un terme construit sur le même modèle que l'homophobie ou la transphobie, pour parler spécifiquement des discriminations et comportements haineux envers les personnes non-binaires. En anglais, les initiales de non-binary, NB, se prononcent enby[2].
Pour certaines personnes, l'enbyphobie est une sous-catégorie de la transphobie[3].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]L'enbyphobie désigne la violence systémique ou individuelle envers les personnes non-binaires[3]. Elle peut se manifester par des violences physiques, verbales et des comportements discriminatoires[4], souvent empreints de mépris et de moquerie pour un genre considéré comme illégitime[3]. Le milieu médical et les difficultés administratives à mettre un marqueur de genre neutre sur les papiers d'identité sont deux difficultés systémiques citées comme illustration de l'enbyphobie[3].
L'enbyphobie peut être internalisée, causant un mal-être interne en plus des difficultés liées à l'environnement de la personne qui subit les discriminations. Cela passe notamment par un manque de représentation de personnes non-binaires auxquelles s'identifier, et par l'absence d'un passing clair contrairement aux hommes trans et femmes trans[5].
Références
[modifier | modifier le code]- « Semaine de l'égalité des sexes : exorsexisme », sur AOcVF, (consulté le )
- « Qu’est-ce que l'enbyphobie ? », sur fr.news.yahoo.com (consulté le )
- Lexie "agressively_trans", Une histoire de genres: Guide pour comprendre et défendre les transidentités, Marabout, (ISBN 978-2-501-16286-9, lire en ligne)
- Aurélie Mangel, « Éduquer à la sexualité en milieu scolaire : étude de sa mise en œuvre et de sa réception », Mémoire de Master, Université de Lorraine, (lire en ligne, consulté le )
- Fanny Poirier, « Applications binaires des savoirs et réalités plurielles », Recherches en psychanalyse, vol. N° 29, no 1, , p. 39–46 (ISSN 1965-0213, DOI 10.3917/rep2.029.0039, lire en ligne, consulté le )