1895 en France
Apparence
Chronologies
Alfons Mucha, Gismonda.
1892 1893 1894 1895 1896 1897 1898 Décennies : 1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 Siècles : XVIIe XVIIIe XIXe XXe XXIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Architecture, Arts plastiques (Dessin, Gravure, Lithographie, Peinture et Sculpture), Cinéma (), Genres (Science-fiction), Littérature (), Musique (Populaire et Classique), Photographie et Théâtre Archéologie, (), Biologie, Chimie, Climatologie, Exploration, Géologie, Histoire, Mathématiques, Paléontologie, Physique, Psychologie, Santé et médecine et Sociologie Athlétisme, Baseball, Basket-ball, Combiné nordique, Cyclisme, Football (), (), (), Rugby (À XIII et À XV), Sport automobile, (), Tennis (), () et () |
Cette page concerne l'année 1895 du calendrier grégorien.
Événements
[modifier | modifier le code]- 1er janvier : l'affiche réalisée par Alfons Mucha pour la pièce Gismonda avec Sarah Bernhardt est publiée à Paris. Après cette réussite, Sarah Bernhardt engage Mucha pour un contrat de six ans[1].
- 5 janvier : le capitaine Alfred Dreyfus est solennellement dégradé dans la cour de l'École militaire : il est incarcéré à la prison de la Santé jusqu'au 17 janvier, puis transféré à Saint-Martin-de-Ré[2].
- 10 janvier : un projet de loi est déposé à la Chambre par le député nationaliste Joseph-Henry Michelin visant à écarter les Français d’origine étrangère de la fonction publique : « depuis trop longtemps la France est devenue la proie des étrangers et des juifs.[...] Nous voulons rendre la France aux Français et surtout supprimer la juiverie qui a engendré tous les scandales dont nous sommes les témoins »[3].
- 17 janvier : Félix Faure est élu président de la République par le Congrès réunit à Versailles[2] ; il succède à Jean Casimir-Perier, démissionnaire, lâché par les républicains modérés après le tollé provoqué par les lois sur la presse de 1894.
- 26 janvier : troisième gouvernement Ribot (fin le 28 octobre)[4].
- 9 février : loi désignant Ducos et les îles du Salut comme lieu de déportation en enceinte fortifiée[2].
- 13 février : les frères Louis et Auguste Lumière déposent le brevet du cinématographe. Cette date est considérée comme la naissance du cinéma[5].
- 21 février : Alfred Dreyfus est envoyé au bagne de l’île du Diable, près des côtes de Guyane, où il arrive le 13 avril[2].
- 1er mars : le journaliste Harry Alis est tué en duel par Alfred Le Chatelier[6].
- 15 mars : arrivée d'Alfred Dreyfus aux îles du Salut en Guyane ; il est transféré en avril à l'île du Diable[2].
- 27 avril : la rupture de la digue du réservoir de Bouzey cause la mort de 87 personnes[7].
- 1er mai-1er novembre : exposition de Bordeaux organisée par la société philomathique[8].
- 8 juin : loi sur l'erreur judiciaire. Tout condamné dont l'innocence aura été reconnue sera indemnisé du préjudice causé par l'État[9].
- 9-12 juin : quatrième congrès des Bourses du travail tenu à Nîmes ; Fernand Pelloutier est élu secrétaire général de la Fédération des Bourses du travail créée en 1892[10].
- 16 juin : décret créant le gouvernement général de l’Afrique-Occidentale française (AOF)[11]. Le Mali (sous le nom de Haut-Sénégal-Niger puis de Soudan français) devient une colonie française intégrée à l'Afrique-Occidentale française.
- 3 juillet : Paul Gauguin embarque à Marseille pour Tahiti ; il quitte définitivement l'Europe[12].
- 12 juillet : le colonel Louis Edgard de Trentinian est nommé gouverneur du Soudan français (fin en 1899)[13].
- 31 juillet : début des grèves des verriers de Carmaux ; soutenue par Jaurès et de Gérault-Richard, elle se termine en janvier 1896[10].
- 4 août : attentat d'Aniche. L'ancien mineur Clément Decoux explose avec la bombe qu'il destinait à Émile Vuillemin, directeur de la Compagnie des mines d'Aniche, dans le Nord[14].
- 12 septembre : décret de création de l’impôt de capitation, approuvé par une délibération du conseil général de Nouvelle-Calédonie du . Il est officiellement établit par l’arrêté du gouverneur Feillet du . Devant l'opposition du pouvoir colonial, Feillet qui voulait appliquer la capitation pour ses seuls Kanaks, passe un arrêté le rendant exécutoires les rôles de l'impôt de capitation pour l’ensemble de la population. Il finit par obtenir du conseil d’État l’établissement d’un impôt de capitation de 10 francs sur les seuls indigènes le [15].
- 23-28 septembre : congrès de Limoges. Fondation par les différents syndicats de branches de la Confédération générale du travail (CGT), première centrale syndicale en France[16]. Le mouvement ouvrier est alors divisé : allemanistes, guesdiste, blanquistes et modérés divergent sur le rôle du syndicat par rapport au parti.
- 28 septembre : décès du biologiste Louis Pasteur à Villeneuve-l'Étang[17].
- 30 septembre : les troupes malgaches sont battues et la reine Ranavalona III capitule. Les Français prennent Tananarive. Fin de l'expédition de Madagascar[18].
- 1er octobre : la reine Ranavalona III signe un nouveau traité de protectorat sur le royaume de Madagascar qui lui est soumis ; un résident général français est chargé des rapports avec les agents des puissances étrangères[18].
- 5 octobre : obsèques nationales de Louis Pasteur[17].
- 22 octobre : accident ferroviaire de la gare Montparnasse[19].
- 1er novembre : gouvernement Léon Bourgeois (fin le )[4]. Les socialistes adoptent une position conciliante envers le gouvernement radical homogène de Léon Bourgeois. Jules Guesde annonce que les socialistes ne s’opposeront pas aux réformes, troquant le « fusil » pour la « charrue » de la propagande[20].
- 12 novembre : fondation de l’Automobile Club par le comte Jules-Albert de Dion[21].
- 13 novembre : première exposition personnelle de Paul Cézanne, galerie Ambroise Vollard à Paris[22].
- 16 novembre : Sébastien Faure lance en France Le Libertaire, hebdomadaire qui devient l'un des titres principaux de la presse anarchiste[10].
- 22 novembre : début de l'insurrection des menalamba (« toges rouges ») contre le protectorat français à Madagascar ; le jour de la fête du fandroana une famille européenne missionnaire, William et Lucy Johnson et leur petite fille, sont massacrés à Arivonimamo par des membres de la tribu des Zanakantitra[23].
- 28 décembre : première projection publique donnée par les Frères Lumière au Salon indien du Grand Café, 14 boulevard des Capucines à Paris[5].
- Début d'une période de croissance économique (1895-1914) après vingt ans de stagnation (1873-1895), entraînée par les secteurs de pointe[24].
- 28 février : Marcel Pagnol, écrivain, dramaturge, cinéaste, académicien français. († ).
- : Jean Giono, écrivain français († le )
- 20 avril : Henry de Montherlant, romancier, essayiste, auteur dramatique et académicien français. († ).
- 28 septembre : décès du biologiste Louis Pasteur.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Mucha invente l'Art nouveau en peinture », herodote.net, (consulté le )
- Vincent Duclert et Perrine Simon-Nahum, L'affaire Dreyfus : Les événements fondateurs, Armand Colin, , 344 p. (ISBN 978-2-200-24669-3, présentation en ligne)
- Gérard Noiriel, Immigration, antisémitisme et racisme en France (XIXe – XXe siècle) : Discours publics, humiliations privées, Fayard, , 718 p. (ISBN 978-2-213-64042-6, présentation en ligne)
- Vincent Duclert, La république imaginée (1870-1914), Belin, (ISBN 978-2-7011-8900-0, présentation en ligne)
- Lo Duca, Histoire du cinéma : 1895-1964, Presses universitaires de France, , 160 p. (ISBN 978-2-402-29504-8, présentation en ligne)
- Émile Goudeau, Dix ans de bohème, Champ Vallon, , 571 p. (ISBN 978-2-87673-287-2, présentation en ligne)
- Georges Poull, Les Vosges, France-Empire, , 562 p. (ISBN 978-2-402-24808-2, présentation en ligne)
- Société philomathique de Bordeaux, XIIIe exposition de Bordeaux 1895 : notice générale sur la ville de Bordeaux et l'exposition, Bordeaux, G. Gounouilhou, (présentation en ligne)
- Jean-Louis Halpérin, Introduction au droit. Séquence 9 : Le travail des juristes et les cultures juridiques, Dalloz, , 30 p. (ISBN 978-2-247-19392-9, présentation en ligne)
- Miguel Chueca, Déposséder les possédants : La grève générale aux « temps héroïques » du syndicalisme révolutionnaire (1895-1906), Agone, , 272 p. (ISBN 978-2-7489-1124-4, présentation en ligne)
- Patrick Papa Drame, L'impérialisme colonial français en Afrique : Enjeux et impacts de la défense de l'AOF (1918-1940), Éditions L'Harmattan, , 480 p. (ISBN 978-2-296-18357-5, présentation en ligne)
- Corinne Duboin, Les représentations de la déviance, Éditions L'Harmattan, , 224 p. (ISBN 978-2-296-40039-9, présentation en ligne)
- Joseph-Roger de Benoist, Église et pouvoir colonial au Soudan français : les relations entre les administrateurs et les missionnaires catholiques dans la Boucle du Niger, de 1885 à 1945, Karthala Éditions, , 539 p. (ISBN 978-2-86537-169-3, présentation en ligne)
- La Tortue d'Eschyle et autres morts stupides de l'Histoire, Les Arènes, , 189 p. (ISBN 978-2-35204-231-0, présentation en ligne)
- Isabelle Merle et Adrien Muckle, L'Indigénat. Genèses dans l'empire français. Pratiques en Nouvelle-Calédonie, CNRS, (ISBN 978-2-271-12559-0, présentation en ligne)
- René Mouriaux, L'année sociale, Éditions de l'Atelier, , 239 p. (ISBN 978-2-7082-3421-5, présentation en ligne)
- Georges Vignaux, L'Aventure du corps, Pygmalion, , 433 p. (ISBN 978-2-7564-0371-7, présentation en ligne)
- Jacques Razafindranaly, Les soldats de la Grande île : d'une guerre à l'autre 1895-1918, L'Harmattan, , 400 p. (ISBN 978-2-296-41449-5, présentation en ligne)
- Jean-Paul Caracalla, Montparnasse. L'âge d'or, Éditions de la Table Ronde, , 176 p. (ISBN 978-2-7103-8367-3, présentation en ligne)
- Vincent Auriol, Jean Jaurès, Presses universitaires de France, , 248 p. (ISBN 978-2-402-30897-7, présentation en ligne)
- Sandrine Viollet, Le Tour de France cycliste : 1903-2005, Paris/Budapest/Kinshasa etc., L'Harmattan, , 256 p. (ISBN 978-2-296-02505-9, présentation en ligne)
- François Chedeville, « Société Cezanne > L’homme > Chronologie > 1895 »,
- Stephen Ellis et Faranirina V. Rajaonah, L'insurrection des menalamba : une révolte à Madagascar, 1895-1898, Karthala, , 282 p. (ISBN 978-2-86537-796-1, présentation en ligne)
- Serge Berstein et Pierre Milza, Histoire de la France au XXe siècle, Place des éditeurs, , 468 p. (ISBN 978-2-262-07090-8, présentation en ligne)