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Out of Our Heads

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Out of Our Heads

Album de The Rolling Stones
Sortie
Enregistré au
Durée 29 min 36 s (G-B)
33 min 38 s (É-U)
Langue Anglais
Genre Rock 'n' roll, rhythm and blues
Format 33 tours
Auteur-compositeur Jagger/Richards
Nanker Phelge
Producteur Andrew Loog Oldham
Label Decca / ABKCO
London Records
Critique

Albums de The Rolling Stones

Albums nord-américains des Rolling Stones

Singles

Out of Our Heads est le 3e album britannique et le 4e américain des Rolling Stones parus en 1965, sous la forme de deux éditions distinctes pour le marché américain et britannique. La première est sortie aux États-Unis le 30 juillet 1965 et la seconde au Royaume-Uni le 24 septembre 1965. Les deux éditions originales avaient des pochettes d'album différentes, et partageaient six titres en commun sur les douze. Les titres ont été enregistrés entre l'automne 1964 et l'été 1965 et présentent autant de compositions originales que de reprises de rhythm and blues et de rock 'n' roll. La réédition en CD a réuni les titres des deux éditions.

Historique

Contexte

En 1965, les Rolling Stones ont sorti deux albums principalement composés de reprises et enchaînent les tournées de façon continue et un rythme intense des deux côtés de l'Atlantique, dont la popularité augmente au fur et à mesure, au point de créer une véritable "Stonemania" à chaque concert (à l'instar de la "Beatlemania" chez les Beatles au même moment). De plus, ils commencent à s'imposer en tant qu'artiste reconnu sur le plan international, grâce aux chansons originales signées Jagger/Richards dont les singles The Last Time et (I Can't Get No) Satisfaction arrivent en tête des ventes, permettant de s'affirmer en tant qu'auteur-compositeur à part entière. Ils sont avec les Beatles les fers de lance de la British Invasion[1].

Si tout réussit au groupe à ce moment-là, une fracture commence à se dessiner en son sein : Brian Jones sent qu'il perd progressivement la tête du groupe au profit de Mick Jagger et de Keith Richards. Il veut persévérer dans la voie du blues, mais ses compères décident de prendre une direction plus pop. Le , il teste pour la première fois le LSD. Désormais, les Stones vont composer avec les drogues et ceux pendant quelques années[1].

Renégociation du contrat avec Decca

Les Rolling Stones aux Etats-Unis en 1965

Le , la veille de la sortie de la version américaine d'Out of Our Heads, les Rolling Stones voient leurs contrat avec leur label Decca renégocié plus avantageux par l'homme d'affaire Allen Klein engagé par leur producteur Andrew Loog Oldham. Cela est dû au fait que lors de la signature initiale avec le label en 1963, le producteur (en manque d'expérience financière) est associé avec Eric Easton pour défendre les intérêts du groupe. Par la suite, durant la session d'enregistrement de la chanson Stoned (face B du single I Wanna Be Your Man) plus tard dans l'année où le producteur était absent, Easton recommande au groupe de toucher les droits d'auteur de leurs compositions signée Nanker Phelge - à ce moment-là, la chanson est la première qui ne soit pas une reprise, mais une composition improvisée - via sa société South-Easter Music sans en parler à son associé. En 1964, lorsque Andrew découvre l'arrangement, il veut se séparer de Easton et décide d'engager Allen Klein pour le remplacer l'année suivante lors de la renégociation du contrat avec Decca. Trois jours plus tôt, lors de la rencontre entre l'homme d'affaire et le groupe, après lecture de l'ancien contrat, on découvre que Oldham et Easton touchent 14% des droits d'auteurs, mais que 6% seulement étaient reversés au groupe dont le quart était à nouveau reverser aux deux associés pour payer les frais de gestions. Allen (secondé par son avocat) décide de reprendre les choses en main : dans le nouveau contrat, le groupe touchera 700 000 $ par an, dont 600 000 $ pour le reste de l'année 1965, et ceux jusqu'en 1974. Si le contrat s'avère avantageux pour le groupe, ce dernier le regrettera cinq ans plus car il perd les droits du catalogue au profit de l'homme d’affaire via sa société ABKCO Records[1].

Enregistrement

Comme pour l'album précédent (The Rolling Stones No. 2), les sessions d'enregistrements sont calées selon les dates de concerts, mais se déroulent principalement aux studios du label RCA à Los Angeles, que le groupe fréquente depuis le . Ce jour-là sont enregistrées en plus de chansons Hitch Hike, Oh Baby (We Got a Good Thing Going') et Heart of Stone en plus de celles destinées à l’album précédent. Les deux dernières sont parues sur l'album américain The Rolling Stones, Now ! en janvier 1965. Le groupe y retourne le pour le single The Last Time/Play With Fire, puis un mois plus tard pour réenregistrer le chant de The Last Time en rentrant de tournée en Océanie. Une tentative d’enregistrement du single a eu lieu le 11 et 12 janvier au studio De Lane Lea, mais le groupe n'était pas satisfait du résultat[1].

Début mars, le groupe enregistre trois concerts en Angleterre pour une parution sur l'EP Got Live If You Want It qui sort le . Toutefois, la reprise I'm Alright issue de l'EP se retrouvera sur la version américaine de l'album.

Le , le groupe retourne cette fois-ci aux fameux Studio Chess à Chicago (où l'EP Five By Five et des chansons de l'album précédent y ont été enregistrées), connus pour avoir enregistrer de nombreux standards de blues et rock'n'roll. Cette fois-ci, ce sont les chansons Mercy Mercy, That How Strong My Love Is et The Under Assistant West Coast Promotion Man qui sont mises en boîte. Le lendemain, le groupe retourne à Los Angeles au studio RCA pour une session de trois jours. Si la journée du 11 mai a servi de répétitions, durant la session du 12 mai sont enregistrées (I Can't Get No) Satisfaction, sa face B The Spider and the Fly, One More Try (qui sera achevée le lendemain) et la reprise I've Been Loving You (qui sera remixée en octobre 1966 pour la transformer en chanson live pour l'album live Get Live If You Want It), puis Good Times, Cry to Me et My Girl (qui sortira sur Flowers en 1967) le lendemain.

Alors que la version américaine de l'album est déjà sortie depuis plus d'un mois, le groupe retourne une nouvelle fois au studio RCA le 5 et pour enregistrer les chansons She Said Yeah, Gotta Get Away, Talkin' 'Bout You et I'm Free. Aux États-Unis, ces chansons sortiront sur l'album américain December's Children (And Everybody's).

Toutes les chansons seront mixés seulement en mono. Toutefois, il existe certaines versions stéréo de quelques chansons disponibles principalement sur des disques pirates.

Caractéristiques artistiques

Analyse du contenu

Sur le plan musicale, cet album ne diffère pas vraiment du précédent, The Rolling Stones No. 2. C'est un nouveau voyage à travers le blues, que le groupe s'approprie depuis le début de sa carrière, au point que des chanson tels que She Said Yeah de Larry Williams, Mercy Mercy de Don Covay et Hitch Hike de Marvin Gaye, sont interprétés comme si c'était lui qui les a composés. En revanche, l'évolution est plus importante au niveau des compositions originales. Mick Jagger met son côté misogyne à travers les chanson Gotta Get Away et Heart of Stone, un côté qui va contribuer à la marque de fabrique du groupe. La chanson The Under Assistant West Coast Promotion Man est une attaque contre l'industrie musicale, dont London Records qui vend les disques du groupe sur le territoire américain différents de la discographie britannique d'origine, en témoigne la version américaine de l'album qui ne possède que six chansons en commun avec la version britannique, symbolisée par le sous-assistant qui l'a accompagné durant la première tournée américaine en juin 1964. Cette chanson est volontairement créditée pour la dernière fois Nanker Phelge, nom utilisé pour les compositions de groupe (principalement des improvisations), dont l'accord au sujet de la société de renversement de droits d'auteur aboutit au départ de l'associé du producteur du groupe avec qui le groupe s'est entendu sans l'accord de l'autre. Enfin, la chanson I'm Free est un appel à la liberté individuelle. L'album ne comporte donc que quatre compositions originales, soit une de plus seulement que le précédent[1].

La version américaine, sortie plus tôt, ne comporte que six chansons en commun et met plus l'accent sur les singles The Last Time et (I Can't Get No) Satisfaction (faces B comprises), et comporte une chanson live I'm Alright, représentative de l'énergie brute de l'interprétation des chansons du groupe en concert.

Pochette et disque

La pochette de l'édition britannique est une photo noir et blanc de Gered Mankowitz des cinq membres du groupe serrés entre deux murs, Brian Jones à genoux au premier plan. Cette même photo sera reprise pour la pochette de l'album December's Children, sorti uniquement aux États-Unis en décembre 1965. La pochette de l'édition américaine, photographiée par David Bailey, est un gros plan sur les visages des cinq membres du groupe très proches les uns des autres et c'est Keith Richards qui est au premier plan.

Parution et réception

L'album sort en mono au Royaume-Uni le et arrive à la seconde place du classement derrière Help! des Beatles. Elle contient notamment la chanson Heart of Stone alors inédite sur ce territoire : elle était déjà parue aux États-Unis en single en décembre 1964 et sur l'album The Rolling Stones, Now! en février 1965.

Cependant aux Etats-Unis, l'album sort plus tôt le (également en mono) avec une autre pochette et une tracklist différente : les chansons Heart of Stone et Oh, Baby (We Got a Good Thing Going) déjà parues sur The Rolling Stones, Now! quelques mois plus tôt sont logiquement écartées et remplacées par les singles britanniques The Last Time et (I Can't Get No) Satisfaction, dont ce dernier fait un carton dans le monde entier, accompagnées de leurs faces B (Play With Fire et The Spider and the Fly), et une chanson live, I'm Alright, issue de l'EP live britannique Got Live If You Want It! paru un peu plus tôt. Les chansons She Said Yeah, Gotta Get Away, Talkin' About You et I'm Free n'ayant pas encore été enregistrées au moment de la sortie de l'album y sont logiquement absentes, mais on les retrouvera quelques mois plus tard sur l'album américain December's Children (and Everybody's). Seule la chanson One More Try signée Jagger/Richards présente sur cette version reste inédite au Royaume-Uni jusqu'en 1971. Cette version atteint la première place sur ce territoire. De plus, l'album américain est dans la liste des 500 meilleurs albums du magazine Rolling Stone, et est dans la liste de la Bibliothèque des disques de base du critique Robert Christgau. C'est également cette version qui est la plus répandue en vente, encore de nos jours.

Liste des chansons

Édition britannique

Face A
NoTitreAuteurDurée
1.She Said YeahSonny Christy/Roddy Jackson1:34
2.Mercy, MercyDon Covay/Ronnie Miller2:45
3.Hitch HikeMarvin Gaye/William Stevenson/Clarence Paul2:25
4.That's How Strong My Love IsRoosevelt Jamison2:25
5.Good TimesSam Cooke1:58
6.Gotta Get AwayJagger/Richards2:06
Face B
NoTitreAuteurDurée
7.Talkin' 'Bout YouChuck Berry2:31
8.Cry to MeBert Russell3:09
9.Oh, Baby (We Got a Good Thing Going)Barbara Lynn Ozen2:08
10.Heart of StoneJagger/Richards2:50
11.The Under Assistant West Coast Promotion ManNanker Phelge3:07
12.I'm FreeJagger/Richards2:24

Édition américaine

Face A
NoTitreAuteurDurée
1.Mercy, MercyDon Covay/Ronnie Miller2:45
2.Hitch HikeMarvin Gaye/William Stevenson/Clarence Paul2:25
3.The Last TimeJagger/Richards3:41
4.That's How Strong My Love IsRoosevelt Jamison2:25
5.Good TimesSam Cooke1:58
6.I'm Alright (Live, déjà paru sur Got Live If You Want It! (EP))Ellas McDaniel2:23
Face B
NoTitreAuteurDurée
7.(I Can't Get No) SatisfactionJagger/Richards3:43
8.Cry to MeBert Russell3:09
9.The Under Assistant West Coast Promotion ManNanker Phelge3:07
10.Play with FireNanker Phelge2:14
11.The Spider and the FlyJagger/Richards3:38
12.One More TryJagger/Richards1:58

Personnel

The Rolling Stones

Musiciens additionnels

Notes et références

  1. a b c d et e D'après Les Rolling Stones, la totale de Philippe Margottin et Jean-Michel Guesdon ed. Chêne E/P/A

Liens externes et sources

  • Les Rolling Stones, La Totale de Philippe Margotin et Jean-Michel Guesdon
  • Jukebox magazine no 186, décembre 2002, p. 8-9
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