abjurer
(Mot repris de abjurâtes)abjurer
v.t. [ lat. abjurare, nier par serment ]abjurer
(abʒyʀe)verbe transitif
abjurer
Participe passé: abjuré
Gérondif: abjurant
Indicatif présent |
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j'abjure |
tu abjures |
il/elle abjure |
nous abjurons |
vous abjurez |
ils/elles abjurent |
ABJURER
(ab-ju-ré) v. a.HISTORIQUE
- XVIe s. A cela fut ajoustée une forme de serment pour abjurer le roi d'Espagne [D'AUB., Hist. II, 471]
ÉTYMOLOGIE
- Abjurare, de ab, indiquant éloignemen, et jurare, jurer.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- ABJURER. - HIST. Ajoutez : XIVe s. Et Jesus, sollaux [soleil] de droiture, Le diable atrible et ajure, à cui com mortiex anemis Est por pechié toz [tout] hom sourpris [MACÉ, Bible en vers, f° 52, 2e col.]
abjurer
Au figuré il signifie simplement Abandonner ce qu'on faisait profession de croire, d'aimer, de pratiquer. Abjurer Aristote, Descartes, Abjurer la doctrine d'Aristote, de Descartes. Elle avait abjuré toute pudeur, tout principe d'honneur et de vertu.
abjurer
ABJURER, v. a. [Abjuré, tout bref, 3e. é fer.: devant l'e muet, j'abjûre, l'u est long, et il est bon de le marquer d'un acc. circ.] Renoncer solemnellement et publiquement à l'hérésie, à une mauvaise doctrine. Il est peu usité au propre; mais il s'emploie élégamment au figuré: "Il a abjuré Aristote, Descartes, il y a renoncé. Bientôt on abjûrera Neuton et ses systêmes. Voy. ABJURATION.
ABJURER, Renoncer. Le 1er. se dit du mal, et c'est un bien; le 2e. se dit du bien, et c'est un mal: on abjûre l'erreur, on renonce à la vérité. On dit abjurer une hérésie, mais je ne crois pas, dit la Touche, qu'on dise abjurer la vérité, abjurer la foi chrétienne; on doit dire renoncer à la foi, à la vérité, etc. Voy. RENONCER.