Sotrama
Les Sotramas sont des minibus assurant les transports en commun au Mali, majoritairement dans la capitale Bamako.
Histoire
[modifier | modifier le code]La société des transports du Mali est fondée en 1978. Elle reçoit l'autorisation d'exploiter six lignes à Bamako, avec un effectif initial de 7 minibus. Les difficultés de gestion matérielle compliquent l'expansion de l'entreprise et elle autorise à partir des années 1980 d'autres conducteurs indépendants à exploiter ses lignes, en échange d'une cotisation. Le parc appartenant en propre à la Sotrama ne dépasse pas trente véhicules[1]. De 59 en 1980, le nombre total de Sotramas dépasse 2000 en 1998 d'après une étude du Sub-Saharan Africa Transport Policy Program[2] tandis qu'une étude de l'Institut de recherche pour le développement et de Cités et Gouvernements locaux unis évalue leur nombre en 2001 à 4 170. Le nombre de Sotrama décroit lentement, 3 163 étant en service en 2011[3].
En 1993, 24 % des voyages en véhicule à Bamako se font en Sotrama[4]. En 1996, un voyage en Sotrama coûte en 75 et 100 francs CFA, à comparer avec les 125 francs d'un trajet en bus classique[5].
Organisation
[modifier | modifier le code]La plupart des minibus sont des Toyota HiAce[4],[6]. Le chauffeur conduit tandis que son apprenti gère l'installation des passagers[6]. Certains Bamakois considèrent que le comportement des conducteurs et des apprentis vis-à-vis des passagers n'est pas toujours respectueux[6],[7].
Les Sotramas sont souvent bondés. Toutefois, un chauffeur de Sotrama vide va conduire lentement, voire s'arrêter, pour récupérer de nouveaux clients[6].
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Sub-Saharan Africa Transport Policy Program, Étude régionale sur l’organisation, le financement et la rentabilité des micro-entreprises de transport urbain en Afrique subsaharienne, t. II : Le cas de Bamako, coll. « Document de travail SSATP » (no 49), (lire en ligne)
- Kirstin Tounkara, « Sotrama parantikè: l'apprenti-chauffeur et son monde du travail », Mande Studies, Indiana University Press, vol. 8 « Special Issue: Education in the Mande World », , p. 7-26 (JSTOR 44080572)
- Monique Bertrand, « Gouvernance des services essentiels à Bamako, Mali », Contribution au Chapitre ”Métropoles ” du Rapport GOLD III, (HAL hal-00880729)
Références
[modifier | modifier le code]- Sub-Saharan Africa Transport Policy Program 2000, p. 30.
- Sub-Saharan Africa Transport Policy Program 2000, p. 63 (Annexe 1).
- Bertrand 2012, p. 24.
- Sub-Saharan Africa Transport Policy Program 2000, p. 9.
- Sub-Saharan Africa Transport Policy Program 2000, p. 19.
- Daouda Tougan Konaté, « Mali: la "Sotrama", le cœur du transport interurbain des Bamakois », sur le360.ma,
- Fatoumata Y. Diawara, « Transports en commun au Mali : Le Sotrama, un mal nécessaire », Le Républicain, (lire en ligne)