Pierre Colliard
Pierre Colliard | |
Pierre Colliard, ministre du Travail en 1917 | |
Fonctions | |
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Ministre du Travail | |
– (2 ans et 16 jours) |
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Président | Raymond Poincaré |
Président du Conseil | Georges Clemenceau |
Gouvernement | Clemenceau II |
Coalition | RI-RAD-PRD-FR-PRS |
Prédécesseur | André Renard |
Successeur | Paul Jourdain |
Député français | |
– (21 ans, 6 mois et 6 jours) |
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Élection | 22 mai 1898 |
Réélection | 27 avril 1902 6 mai 1906 8 mai 1910 10 mai 1914 |
Circonscription | Rhône |
Législature | VIIe, VIIIe, IXe, Xe et XIe (Troisième République) |
Groupe politique | US (1898-1902) SP (1902-1910) RS (1910-1919) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Jons |
Date de décès | (à 73 ans) |
Lieu de décès | Jons |
Nationalité | Français |
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Pierre Colliard est un homme politique français né le à Jons (Rhône) et mort le dans cette même commune. Député socialiste du Rhône, il est ministre du Travail de 1917 à 1919 dans le gouvernement de Georges Clemenceau.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il nait à Jons, une commune du grand Est lyonnais. D'abord tisseur et actif syndicaliste, il devient petit commerçant entrepositaire de bière à Lyon. Il participe à la campagne de Cochinchine entre 1875 et 1877 comme sous-officier d'infanterie de marine.
En tant que maire de la commune de Jons à proximité de Lyon depuis 1904, il y installe un réseau de distribution d'eau potable en 1910 en utilisant un système astucieux d'éolienne haute de 50 mètres et de 10 mètres de diamètre destiné à pomper l'eau d'un puits à l'extrémité de la Balme viennoise[1].
En tant que conseiller municipal radical-socialiste du 6e arrondissement de Lyon entre 1888 et 1896, il crée la Bourse du Travail de Lyon en 1889[1] et est élu député socialiste du Rhône le jusqu'en 1919 (réélu 4 fois en 1902, 1906, 1910 et 1914)[2]. Il est nommé ministre du Travail et de la Prévoyance sociale le dans le deuxième gouvernement de Georges Clemenceau. Il est principalement connu lorsqu'il est ministre, pour le dépôt du projet de loi qui allait aboutir au vote de la loi des 8 heures au lendemain de la Première Guerre mondiale le . Dès lors le temps de travail hebdomadaire est officiellement limité à 48 heures par semaine soit 8 heures par jour du lundi au samedi sans diminution de salaire[1]. Échouant aux élections générales de novembre 1919 qui voit la Chambre des députés basculer à droite (« chambre bleu horizon »), il démissionne du cabinet le suivant et est remplacé par Paul Jourdain.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Christophe Gallet, « Le Jonsois Pierre Colliard a porté la loi de la journée des huit heures », Le Progès, .
- "Pierre Colliard" sur le site de l'Assemblée nationale.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Pierre Colliard », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Ministre de la Troisième République
- Personnalité de la Troisième République
- Député du Rhône (Troisième République)
- Député de la septième législature de la Troisième République
- Député de la huitième législature de la Troisième République
- Député de la neuvième législature de la Troisième République
- Député de la dixième législature de la Troisième République
- Député de la onzième législature de la Troisième République
- Ministre français du Travail (ou des Affaires sociales)
- Personnalité du Parti républicain-socialiste
- Naissance dans le département du Rhône
- Naissance en avril 1852
- Décès en mai 1925
- Décès dans le département du Rhône
- Décès à 73 ans