Genki Abe
安倍源基
Naissance |
Hirao |
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Décès | (à 95 ans) |
Nationalité | Japonaise |
Profession |
Ministre Homme politique |
Formation |
Genki Abe (安倍源基, Abe Genki ) ( - ) est un avocat, homme politique et ministre japonais.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils aîné d'un ancien samouraï, Abe est né dans le district de Kumage de la préfecture de Yamaguchi, dans l'actuelle ville d'Hirao. Diplômé en 1920 de la faculté de droit de l'université impériale de Tokyo, il entre ensuite au ministère de l'Intérieur.
En 1932, Abe est nommé chef du bureau de la police politique Tokkō, l'équivalent japonais du FBI américain, combinant les fonctions d'investigation criminelle et de contre-espionnage. En vertu des lois de préservation de la paix, la Tokkō est spécialement chargée d'enquêter et de contrôler les groupes et idéologies politiques qui pourraient être une menace pour l'ordre public[1]. Abe se fait rapidement un nom à travers une vigoureuse campagne contre le parti communiste japonais et ses sympathisants suspectés de 1932 à 1933, période durant laquelle 19 personnes arrêtées pour « crimes politiques » meurent durant l'interrogatoire dans les locaux de la police, dont le célèbre écrivain prolétarien Takiji Kobayashi.
Après l'incident du 26 février 1936, Abe devient membre du conseil de l'application de la loi martiale de Tokyo. En 1937, il monte jusqu'au poste de surintendant-général de la police, le plus haut rang de l'administration policière. Il est renommé au même poste en 1940. En 1941, il devient vice-directeur du conseil de planification du cabinet.
En 1945, juste avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, Abe est ministre de l'Intérieur dans le cabinet de Kantarō Suzuki et président du conseil de planification du cabinet. Il critique le manque d'abris anti-aérien du Japon, ce qu'il attribue à la peur du gouvernement de la réaction du peuple et ses préoccupations que cela interférerait avec la production de guerre[2]. Il déclare également son opposition à l'acceptation de la déclaration de Potsdam, l'une des conditions imposées pour la capitulation du Japon, craignant une révolte de l'armée impériale japonaise et l'assassinat des signataires de la déclaration d'acceptation[3].
Après la reddition du Japon, Abe (comme tous les autres membres du gouvernement durant la guerre) est arrêté sur des accusations de crimes de guerre de classe A (crimes contre la paix) sur l'ordre des autorités d'occupation américaines et détenu à la prison de Sugamo. Cependant, il n'est jamais jugé et est relâché après l'exécution de Hideki Tōjō. Par la suite, Abe participe avec Nobusuke Kishi à la fondation du parti libéral d'après-guerre. Cependant, lors des élections législatives japonaises de 1952, il est candidat à un siège à la chambre des représentants du Japon mais n'est pas élu[4]. Il se retire plus tard de la vie publique et meurt en 1989 à 95 ans.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Genki Abe » (voir la liste des auteurs).
- W. G. Beasley, The Rise of Modern Japan, p 184 (ISBN 0-312-04077-6)
- Wainstock, The Decision to Drop of Atomic Bomb, page 10
- Wainstock, 138
- Johnson. MITI and the Japanese Miracle, page 139
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Garon, Sheldon. The State and Labor In Modern Japan. University of California Press (2004). (ISBN 0-19-517176-4)
- Hunter, Janet. A Concise Dictionary of Modern Japanese History. University of California Press (1994). (ISBN 0-520-04557-2)
- Elise Tipton, Japanese Police State Tokko : The Interwar Japan, Allen and Unwin,
- Dennis D Wainstock, The Decision to Drop the Atomic Bomb, Praeger, , 180 p. (ISBN 0-275-95475-7, lire en ligne)
- Johnson Chalmers, MITI and the Japanese Miracle : Growth of Industrial Policy : 1925–1975, Stanford University Press, (ISBN 0-8047-1206-9)