Régiment de cuirassiers de la Garde impériale
Régiment de cuirassiers de la Garde impériale | |
Cuirassier de la Garde impériale. | |
Création | 1854 |
---|---|
Dissolution | 1871 |
Pays | France |
Branche | Garde impériale (Second Empire) |
Type | Régiment de cuirassiers |
Rôle | Cavalerie lourde |
Ancienne dénomination | 1er régiment de cuirassiers de la Garde impériale |
Guerres | Guerre d'Italie Guerre de 1870 |
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Le régiment de cuirassiers de la Garde impériale est une unité de cavalerie au sein de la Garde impériale du Second Empire français. De 1855 à 1865, il est numéroté 1er régiment de cuirassiers de la Garde impériale. Il est dissous en 1871 et fusionne dans le 12e régiment de cuirassiers.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- : formation du régiment de cuirassiers de la Garde impériale
- : se dédouble en 1er régiment de cuirassiers de la Garde impériale et 2e régiment de cuirassiers de la Garde impériale
- : les deux régiments fusionnent et reforment le régiment de cuirassiers de la Garde impériale
- : le dépôt du régiment est renommé dépôt du 12e régiment de cuirassiers
- : le dépôt fusionne avec le 9e régiment de marche de cuirassiers pour former le 12e régiment de cuirassiers
Chef de corps
[modifier | modifier le code]- 1854 : colonel Salle[1]
- 1855 : colonel Ameil[1]
- 1861 : colonel Guérin, baron de Walderbach[1]
- 1862 : colonel Tixedor[1]
- 1863 : colonel de Laroche-Tourteau de Septeuil[1]
- 1868 : colonel Dupressoir[1]
Historique des garnisons, combats et batailles
[modifier | modifier le code]Le régiment est formé par décret du , à six escadrons[2]. Organisé à Saint-Germain-en-Laye, il rejoint Paris en mai 1855[3].
Le , le régiment prend le nom de 1er régiment de cuirassiers de la Garde impériale car un 2e régiment est créé. Le régiment alterne ensuite entre garnison à Saint-Germain-en-Laye et à Paris[3].
En 1859, il fait partie de la division de cavalerie de la Garde de l'armée d'Italie[4] et combat à la bataille de Solférino[5].
Selon le décret du [6], le 1er régiment de cuirassiers de la Garde fusionne le avec le 2e régiment pour former le régiment de cuirassiers de la Garde impériale[7].
Au déclenchement de la guerre franco-allemande de 1870, le régiment part le rejoindre l'armée du Rhin[8]. Il forme, avec le régiment de carabiniers de la Garde impériale, la 3e brigade de la division de cavalerie de la Garde impériale[9]. Non engagé à la bataille de Borny, le régiment combat à la bataille de Mars-la-Tour, où il subit de lourdes pertes dans une charge frontale contre les Prussiens[10]. Repliés à Metz, les cuirassiers de la Garde, réduits à deux escadrons et contraints à manger leurs chevaux, capitulent le avec le reste de l'armée assiégée[11].
Le dépôt du régiment est resté à Saint-Germain-en-Laye avec le 5e escadron. Ce dernier rejoint en septembre le 2e régiment de marche de cuirassiers (renommé 12e régiment de cuirassiers en novembre), qui participe au siège de Paris et fusionne en avril 1871 dans le 2e régiment de cuirassiers[12].
Le dépôt est installé fin septembre 1870 à Perpignan. Là, il forme trois escadrons[8] :
- 7e escadron, formé le et qui part le lendemain pour rejoindre le 5e régiment de marche de cuirassiers ;
- 8e escadron, formé le et divisé en deux demi-escadrons qui rejoignent l'un le 7e régiment de marche de cuirassiers (départ le ) et l'autre le 9e régiment de marche de cuirassiers (départ le ) ;
- 9e escadron, formé le et divisé en deux demi-escadrons qui rejoignent l'un le 11e régiment de marche de cuirassiers (départ le ) et l'autre le camp d'Arles (départ le ).
Le , le dépôt du régiment de cuirassiers de la Garde est renommé dépôt du 12e régiment de cuirassiers[12].
Le , le dépôt rejoint Saumur[12] où il fusionne le avec le 9e régiment de marche de cuirassiers pour former le 12e régiment de cuirassiers[13].
Uniforme
[modifier | modifier le code]L'uniforme du 1er régiment de cuirassiers de la Garde est composé de[14] :
- une capote-tunique en drap bleu foncé, avec collet, pattes de parements et doublure de jupes écarlates, boutons blancs à aigle, épaulettes et aiguillettes en fil blanc ;
- pantalon de grande tenue en croisé de laine blanc mat et pantalon garance à passepoils bleu foncé ;
- manteau en drap garance ;
- casque en acier à cimier de cuivre, crinière noire flottante et plumet écarlate ;
- buffleterie blanche, giberne portant un aigle ;
- bottes de grande tenue à hautes tiges raides avec éperons à la chevalière et bottes de petite tenue du modèle général ;
- cuirasse en acier.
Références
[modifier | modifier le code]- Ministère de la Guerre, Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Paris, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 476-477
- ↑ de Place 1889, p. 135.
- de Place 1889, p. 136.
- ↑ de Place 1889, p. 137.
- ↑ de Place 1889, p. 138.
- ↑ de Place 1889, p. 139.
- ↑ de Place 1889, p. 140.
- Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), p. 18
- ↑ de Place 1889, p. 141.
- ↑ de Place 1889, p. 142-150.
- ↑ de Place 1889, p. 155.
- de Place 1889, p. 152.
- ↑ de Place 1889, p. 154.
- ↑ de Place 1889, p. 161.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- René de Place, Historique du 12e cuirassiers (1668-1888), Paris, A. Lahure, (lire en ligne).