motte
motte
n.f.MOTTE
(mo-t') s. f.HISTORIQUE
- XIIIe s. Tuit chaplerent [tous frappèrent] sur Aristote, Qui fu fier com chastel sur mote [, Bataille des sept arts]Et les Sarrasins à pié leur getoient les motes de terre enmi les visages [JOINV., 236]Des yex dou cuer ne veons gote, Ne que la taupe soz la mote [RUTEB., 245]
- XIVe s. Gautier recevant une mote appellée atterissement en l'yaue de Seine [DU CANGE, atterissamentum.]
- XVe s. Ils envoyerent un chevalier de leur conroy devers le roi d'Angleterre, qui se tenoit plus à mont sur la motte d'un moulin à vent pour avoir aide [FROISS., I, I, 290]Et passerent par force outre les fossés, et vinrent jusques à la motte de terre et au pied de la tour à pics et à hoyaux [ID., I, I, 317]Le lieu n'est pas defensable, car la motte est de main d'homme faite et petite [COMM., VII, 12]
- XVIe s. Les attaquans, aidez de six canons eslevez sur une motte, rembarrerent dans deux jours [à la contr'escarpe] les enfermez [D'AUB., Hist. II, 203]En Frise et en Hollande, les mottes qu'ils appellent torf [PALISSY, 783]Le fils a et luy appartient pour son droit d'ainesse le principal chastel ou maison forte, mothe ou place de maison seigneuriale tenue en fief, si aucune en y a, à son choix [, Coust. génér. t I, p. 413]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, moutte ; espagn. et port. mota, levée de terre pour clore un étang ; ital. motta, terre éboulée. Les langues germaniques ont : holl. moet, mot, petite élévation ; bavar. mott, monceau de terre marécageuse ; ce qui peut avoir donné motte du roman. D'autre part le gaélique a mota, mont ; ce qui conviendrait aussi. On cite encore l'anc. haut allem. molta, terre, motte ; goth. mulda, devenu en plat deutsch môtwurf ; allem. mod. Maulwurf, l'animal qui jette la terre, qui fait la motte (la taupe). D'après Fr. Michel, c'est l'isl. mote, assem blée, donnant son nom à la motte où elle se tenait.
motte
Il désigne encore la Portion de terre qui tient aux racines des plantes, quand on les lève ou qu'on les arrache. Lever un arbre en motte, avec sa motte. Replanter un arbre avec sa motte.
Il se dit aussi d'une Butte, d'une éminence isolée, faite de main d'homme ou par la nature. La motte d'un château. Raser, aplanir une motte.
Motte à brûler ou, absolument, Motte, Petite masse de tourbe, de tan inutilisable, de marc d'olives ou de raisin, qui sert à faire du feu. Brûler des mottes. Feu de mottes.
Par extension, Motte de beurre, Masse de beurre plus ou moins volumineuse et affectant une forme cylindrique.
motte
Motte, ou glazon, Caespes caespitis, Gleba.
Qui croist en forme d'une motte de terre, Glebosus.
Qui est plein de mottes, Glebosus.
Le porceau leve des mottes de terre avec le groin, Sus excitat caespites.
Rompre les mottes de la terre, Occare.
Une Motte, Meta, Collis, Colliculus.
motte
La Motte d'un homme ou d'une femme, Pecten.
motte
MOTTE, ou MOTE, s. f. SE MOTER, v. réc. [2e e muet au 1er, é fer. au 2d.] Mote est, 1°. un petit morceau de terre détaché du reste du champ par la charrûe, ou la bêche. "Rompre, casser les motes. = 2°. La terre qui est atachée aux racines des arbres, quand on les lève pour les transplanter. "Lever, replanter un arbre en mote ou avec sa mote. = 3°. Mote: (et non pas moute) tan, que les Taneurs acomodent en petit pain rond, et qu'on brûle en certains endroits. = On le dit aussi du marc d'olives, acomodé de cette manière. = 4°. Bute, éminence, faite par la natûre, ou de main d'homme. "Raser, aplanir une mote. "Maison bâtie sur une mote.
SE MOTER, en parlant des perdrix, c'est se cacher derrière des motes de terre. N°. 1°.
motte
clod, lump, sod, turfרגב (ז)kluit, heuvel, klontMotte, Schollepahorek (mɔt)nom féminin
motte
[mɔt] nfmotte de terre → lump of earth, clod
motte de gazon → sod
motte de beurre → lump of butter