motte

motte

n.f.
1. Morceau de terre plus ou moins compact détaché du sol par une charrue ou une bêche : De grosses mottes.
2. Masse de beurre pour la vente au détail : Vendre du beurre à la motte.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

MOTTE

(mo-t') s. f.
Petit morceau de terre détaché avec la charrue, la bêche, ou autrement. Rompre, casser, briser les mottes d'un champ. Terme de fauconnerie. Prendre motte, se dit d'un oiseau qui se pose à terre au lieu de se percher.
Terme de jardinier. Une certaine quantité de terre qui tient aux racines. Lever un arbre en motte. Replanter un arbre avec sa motte.
Butte, éminence faite de main d'homme ou par la nature. Aplanir une motte. Butte sur laquelle s'élève un moulin à vent. Massif de pierre qui fait partie de la machine à pilons d'un moulin à poudre. Terme du moyen âge. Principal lieu d'une seigneurie ; place de la forteresse ou du château.
Motte à brûler, ou, simplement, motte, tan qui ne peut plus servir à tanner, et dont on fait de petites masses rondes pour brûler. Tourbe séchée et réduite en parallélipipèdes.
Motte de beurre, une certaine masse de beurre que les marchands détaillent.
Nom qu'on donne en Provence à la quantité d'olives qui doit former une mouture.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Tuit chaplerent [tous frappèrent] sur Aristote, Qui fu fier com chastel sur mote [, Bataille des sept arts]
    Et les Sarrasins à pié leur getoient les motes de terre enmi les visages [JOINV., 236]
    Des yex dou cuer ne veons gote, Ne que la taupe soz la mote [RUTEB., 245]
  • XIVe s.
    Gautier recevant une mote appellée atterissement en l'yaue de Seine [DU CANGE, atterissamentum.]
  • XVe s.
    Ils envoyerent un chevalier de leur conroy devers le roi d'Angleterre, qui se tenoit plus à mont sur la motte d'un moulin à vent pour avoir aide [FROISS., I, I, 290]
    Et passerent par force outre les fossés, et vinrent jusques à la motte de terre et au pied de la tour à pics et à hoyaux [ID., I, I, 317]
    Le lieu n'est pas defensable, car la motte est de main d'homme faite et petite [COMM., VII, 12]
  • XVIe s.
    Les attaquans, aidez de six canons eslevez sur une motte, rembarrerent dans deux jours [à la contr'escarpe] les enfermez [D'AUB., Hist. II, 203]
    En Frise et en Hollande, les mottes qu'ils appellent torf [PALISSY, 783]
    Le fils a et luy appartient pour son droit d'ainesse le principal chastel ou maison forte, mothe ou place de maison seigneuriale tenue en fief, si aucune en y a, à son choix [, Coust. génér. t I, p. 413]

ÉTYMOLOGIE

  • Berry, moutte ; espagn. et port. mota, levée de terre pour clore un étang ; ital. motta, terre éboulée. Les langues germaniques ont : holl. moet, mot, petite élévation ; bavar. mott, monceau de terre marécageuse ; ce qui peut avoir donné motte du roman. D'autre part le gaélique a mota, mont ; ce qui conviendrait aussi. On cite encore l'anc. haut allem. molta, terre, motte ; goth. mulda, devenu en plat deutsch môtwurf ; allem. mod. Maulwurf, l'animal qui jette la terre, qui fait la motte (la taupe). D'après Fr. Michel, c'est l'isl. mote, assem blée, donnant son nom à la motte où elle se tenait.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

motte

MOTTE. n. f. Petit morceau de terre comme on en détache avec la charrue, la bêche, etc. Un champ plein de mottes. Casser, briser les mottes d'un champ. Motte de terre, motte de gazon.

Il désigne encore la Portion de terre qui tient aux racines des plantes, quand on les lève ou qu'on les arrache. Lever un arbre en motte, avec sa motte. Replanter un arbre avec sa motte.

Il se dit aussi d'une Butte, d'une éminence isolée, faite de main d'homme ou par la nature. La motte d'un château. Raser, aplanir une motte.

Motte à brûler ou, absolument, Motte, Petite masse de tourbe, de tan inutilisable, de marc d'olives ou de raisin, qui sert à faire du feu. Brûler des mottes. Feu de mottes.

Par extension, Motte de beurre, Masse de beurre plus ou moins volumineuse et affectant une forme cylindrique.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

motte

Motte, ou glazon, Caespes caespitis, Gleba.

Qui croist en forme d'une motte de terre, Glebosus.

Qui est plein de mottes, Glebosus.

Le porceau leve des mottes de terre avec le groin, Sus excitat caespites.

Rompre les mottes de la terre, Occare.

Une Motte, Meta, Collis, Colliculus.

motte

La Motte d'un homme ou d'une femme, Pecten.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

motte


MOTTE, ou MOTE, s. f. SE MOTER, v. réc. [2e e muet au 1er, é fer. au 2d.] Mote est, 1°. un petit morceau de terre détaché du reste du champ par la charrûe, ou la bêche. "Rompre, casser les motes. = 2°. La terre qui est atachée aux racines des arbres, quand on les lève pour les transplanter. "Lever, replanter un arbre en mote ou avec sa mote. = 3°. Mote: (et non pas moute) tan, que les Taneurs acomodent en petit pain rond, et qu'on brûle en certains endroits. = On le dit aussi du marc d'olives, acomodé de cette manière. = 4°. Bute, éminence, faite par la natûre, ou de main d'homme. "Raser, aplanir une mote. "Maison bâtie sur une mote.
   SE MOTER, en parlant des perdrix, c'est se cacher derrière des motes de terre. N°. 1°.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

motte

clod, lump, sod, turfרגב (ז)kluit, heuvel, klontMotte, Schollepahorek (mɔt)
nom féminin
1. morceau de terre trébucher dans une motte
2. gros morceau de beurre
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motte

[mɔt] nf
motte de terre → lump of earth, clod
motte de gazon → sod
motte de beurre → lump of butter
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005