Étobon
Étobon est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Étobon | |||||
De haut en bas et de gauche à droite : la mairie, le monument aux morts et la butte surplombant le village et son temple. |
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Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Haute-Saône | ||||
Arrondissement | Lure | ||||
Intercommunalité | CC du Pays d'Héricourt | ||||
Maire Mandat |
Daniel Cousseau 2020-2026 |
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Code postal | 70400 | ||||
Code commune | 70221 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
283 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 38′ 38″ nord, 6° 40′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 343 m Max. 585 m |
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Superficie | 12,26 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Montbéliard (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Héricourt-2 | ||||
Législatives | 2e circonscription de la Haute-Saône | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Son histoire remonte au Moyen Âge. Un château féodal est attesté en 1256, construit sur la butte d'Étobon, il dominait les lieux jusqu'en 1519 où il fut incendié et détruit. Cette butte d'Étobon (574 mètres) se détache du paysage et a été le théâtre d'un accident aérien en 1933. Elle appartient au Chérimont un massif collinéen au cœur duquel se situe le territoire de la commune. Celui culmine à la tête de cheval (585 mètres).
La commune est reconnue comme village martyr de la Seconde Guerre mondiale. En , alors que les Alliés sont sur le point de libérer la région, les Allemands répondent aux harcèlements des résistants par l’exécution d’une quarantaine d’habitants.
Géographie
modifierSituation
modifierÉtobon est un village situé au cœur d'une région boisée et au relief accidenté de la Haute-Saône en Bourgogne-Franche-Comté. Il s'étend sur 1 226 hectares à une altitude de 441 mètres. Avec ses 286 habitants en 2005, soit 23,3 habitants par km2, Étobon est la 184e ville du département et la 22 920e ville de France.
Un sentier de randonnée, le chemin de la Cude, traverse le village.
La commune est proche du parc naturel régional des Ballons des Vosges à environ 5 km. La grande ville la plus proche est Belfort à 13 km ; les villages limitrophes de la commune sont Belverne, Frédéric-Fontaine et Chenebier.
Communes limitrophes
modifierLes communes limitrophes sont Champagney, Belverne, Chenebier, Clairegoutte et Luze.
Géologie et relief
modifierÉtobon se situe au cœur du massif du Chérimont, un petit massif montagneux dépassant rarement l'étage collinéen. Situé entre les Vosges saônoises, la trouée de Belfort et les contreforts du massif du Jura, le territoire de la commune est particulièrement vallonné et boisé. Le sommet le plus marquant du territoire est celui de l'ancien château féodal qui domine le village par le nord (574 m)[1],[2],[B 1]. Plus au nord, le territoire de la commune se limite aux flancs de la « Tête de cheval », un massif qui tient son nom de sa forme ; c'est aussi le sommet le plus étendu et le plus élevé du Chérimont : il culmine à 590 mètres sur le territoire de la commune voisine de Clairegoutte et attient 585 mètres à Étobon. Au sud-est de la commune, le bois de Thure recouvre un sommet notable qui culmine à 557 mètres d'altitude[2].
Le bassin houiller stéphanien sous-vosgien occupe le territoire communal, recouvert par un Permien épais[3].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 305 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 10,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 272,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,9 | −0,6 | 1,7 | 5 | 8,7 | 12,3 | 13,8 | 13,5 | 10 | 6,9 | 3 | 0,1 | 6,1 |
Température moyenne (°C) | 1,9 | 2,9 | 6,5 | 10,5 | 14,1 | 18,2 | 19,8 | 19,4 | 15,4 | 11,2 | 6,2 | 2,8 | 10,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,7 | 6,5 | 11,2 | 16,1 | 19,6 | 24 | 25,8 | 25,3 | 20,7 | 15,6 | 9,3 | 5,5 | 15,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−11 07.01.17 |
−14,5 13.02.12 |
−18 01.03.05 |
−5 01.04.13 |
−1 06.05.19 |
1 02.06.06 |
6 03.07.11 |
5 08.08.05 |
2 20.09.12 |
−5 29.10.12 |
−8 30.11.10 |
−18 20.12.09 |
−18 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16 25.01.16 |
20 24.02.21 |
26 31.03.21 |
28 21.04.18 |
31,5 28.05.17 |
36 26.06.19 |
38,5 24.07.19 |
38 07.08.15 |
33 15.09.20 |
29 07.10.09 |
23 07.11.15 |
16 17.12.15 |
38,5 2019 |
Précipitations (mm) | 124,1 | 91,1 | 105,4 | 83,9 | 120,3 | 88,9 | 87,2 | 108,8 | 87,8 | 123,2 | 119,3 | 132,5 | 1 272,5 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
4,7 −0,9 124,1 | 6,5 −0,6 91,1 | 11,2 1,7 105,4 | 16,1 5 83,9 | 19,6 8,7 120,3 | 24 12,3 88,9 | 25,8 13,8 87,2 | 25,3 13,5 108,8 | 20,7 10 87,8 | 15,6 6,9 123,2 | 9,3 3 119,3 | 5,5 0,1 132,5 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Étobon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (81,3 %), prairies (8,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,3 %), eaux continentales[Note 3] (2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
modifierEn 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 159, alors qu'il était de 161 en 2015 et de 149 en 2010[I 2].
Parmi ces logements, 84,3 % étaient des résidences principales, 6,3 % des résidences secondaires et 9,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 86,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 11,3 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Étobon en 2020 en comparaison avec celle de la Haute-Saône et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (6,3 %) légèrement supérieure à celle du département (6,2 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 86,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (86,6 % en 2015), contre 68,8 % pour la Haute-Saône et 57,5 pour la France entière[I 4].
Typologie | Étobon[I 2] | Haute-Saône[I 5] | France entière[I 6] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 84,3 | 83 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 6,3 | 6,2 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 9,4 | 10,7 | 8,2 |
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous différentes formes depuis le XIIIe siècle : Estobon en 1256, puis Estoboin en 1275, puis Etaubon en 1343[14]. La commune prend finalement le nom d'Étobon en 1588.
Il existe plusieurs étymologies fantaisistes du nom de la commune. Estobon (d'après sa première graphie), serait construit de la façon suivante : « es », « to », « bon », ce qui doit se comprendre comme « près des deux fontaines ». L'élément « es » a valeur d'article-préposition près, « to », « zwo » voulant dire deux et « bon » en vieux patois signifiant fontaine et qu'il faut rapprocher ici du terme d'origine teutonique brunn, bren qui a la même signification.
Une autre explication consiste à interpréter le « to », comme une altération de tectum ou de dach « toit » (en latin et en allemand) : Etobon signifierait alors « près de la fontaine couverte, munie d'un toit »[15].
Selon Ernest Nègre, Etobon provient simplement d'un nom de personne germanique, Stoppo[16].
Histoire
modifierDepuis l'époque médiévale, le village d'Étobon est intimement lié à l'histoire du comté de Montbéliard, puis à celle de la Principauté de Montbéliard.
Le Chastel-Thierry
modifierSur la hauteur du village, il existait une importante forteresse[B 1], dont l'existence est attestée dès 1256, appartenant aux sires de Chalon. Une charte datée du le nomme Chastel-Thierry en hommage au comte de Montbéliard[17]. Hugues, seigneur de Montbrison et d'Aspremont et fils d'Hugues de Bourgogne en était le suzerain en 1287[B 2]. En 1407, par l'avènement du mariage de la princesse Henriette d'Orbe, petite-fille d'Étienne de Montfaucon, la terre d'Étobon et son château passent dans la Maison de Wurtemberg.
Le château était fort d'une part par sa position et de l'autre par les travaux considérables qui avaient été réalisés[B 1]. Il était situé à 167 m au-dessus du village et mesurait 220 m dans sa plus grande longueur et 60 m de large.
Incendié et détruit en 1519 par le comte Guillaume de Furstenberg, seigneur d'Héricourt, alors en guerre contre le duc Ulric Ier de Wurtemberg, comte de Montbéliard, pour une affaire de succession. Ulric Ier, qui recouvra le château, ne crut pas devoir le remettre en état. Il tomba dès lors en ruine[B 3].
En 1580, Jean Ulrich de Steinek vend la seigneurie comprenant les villages de Magny-Danigon, Clairegoutte, Belverne et Étobon à son suzerain, Frédéric de Würtemberg[18].
En 1587, le village est de nouveau dévasté et incendié par l'armée des Guise et les habitants massacrés. La guerre de Dix Ans qui s'ensuivit, n'apporta au village que peste et famine. On ne comptait alors plus que 22 habitants dans le village[B 3].
Dès le milieu du XVIIe siècle, après le désastre de la Guerre de Dix Ans, les habitants du village, avec la permission du prince de Montbéliard, prirent une grande quantité de pierres du château ruiné pour la reconstruction de maisons. Leurs descendants les imitèrent. Aujourd'hui, il ne reste plus rien du château[B 1],[19].
La recolonisation du village débuta en 1662 et se poursuivit en 1715 avec la venue d' éléments suisses francophones et protestants.
En 1748, après la perte des Quatre Terres dépendantes (Clémont, Châtelot, Blamont, Héricourt), la principauté redevient comté. En 1755, un certain nombre d'habitants émigre en Nouvelle-Écosse (Canada) à cause de la surpopulation et de l'interdiction de défricher la forêt de Chagey.
Franabie
modifierFranabie ou Frénebie est un hameau situé entre Étobon, Belverne et Chenebier dont l'existence est avérée dès le XIIe siècle par une charte de 1152 où Guy et Hugues de Granges donnent à l'abbaye de Bithaine tout ce qu'ils possèdent à "Franabit et Genubit". Leur exemple sera suivi par Guy de Traves, chevalier, qui avec l'accord de sa femme Eluys ou Illiette de Faucogney et de leurs fils Étienne et Rainaud, renonce aux biens qu'il tient dans ses deux localités en faveur du même monastère. Un document de décembre 1287 fait état de la cession de la jouissance viagère du château d'Étobon et de la châtellenie par Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard, en faveur de son frère Hugues. Par ce document Renaud se réserve la "grange de Franabie" et une portion du territoire ainsi décrite : « Par devers Etobon, dès la goutte Estevenon au chemin que va de Chenebie à Belverne, jusqu'à chemin que va d'Etobon à Montbéliart, et tout celluy chemin de Montbéliart en amont, jusques ès bois de Vas (Vaux) par les bouesnes que mises y sont ». Franabie semble avoir cessé d'exister vers le début du XIIIe siècle[17].
Temps modernes
modifierÉtobon se convertit au protestantisme en même temps que le reste de la principauté de Montbéliard, au cours du XVIe siècle, conversion imposée par le prince. Pour enseigner la foi selon la formule de concorde de Wittemberg relevant du luthéranisme, le village est doté d’une école dès la fin du XVIe siècle. La scolarisation est alors obligatoire de 6 à 12 ou 13 ans (et l’absentéisme puni d’amende à partir de 1724). L’école était aussi pourvue d’une bibliothèque[20].
Du XVIe siècle au XVIIe siècle, le bois de la forêt du Chérimont est exploité et transporté par flottage sur la Luzine[21].
L'époque contemporaine
modifierÉtobon est réuni à la France le et intégré au département de la Haute-Saône[22], mais change plusieurs fois de département :
- 1793 : Haute-Saône ;
- 1797 : Mont-Terrible ;
- 1801 : Haute-Saône[23].
Après le creusement d'un sondage positif à Lomont, une concession de 2 336 ha, incluant le territoire communal, est accordée à la société de recherche de houille entre Montbéliard et Villersexel en 1904 pour l'exploitation d'un gisement de houille se prolongeant au sud du puits Arthur-de-Buyer, exploité par les houillères de Ronchamp. Mais il n'y eut aucune extraction de charbon. Un autre sondage est établi sur la commune, il n'a pas rencontré ce gisement[24],[25].
Un accident aérien s'est produit le dans lequel l'avion postal « l'Étoile d'Argent » percute la butte d'Étobon et s'y écrase faisant deux morts parmi les cinq occupants de l'appareil[26],[27],[1].
Seconde Guerre mondiale
modifierLa Seconde Guerre mondiale n'a pas plus épargné Étobon. En , alors que les Alliés sont sur le point de libérer la région, les Allemands répondent aux harcèlements des résistants par l’exécution d’une quarantaine d’habitants, fusillés dans le village voisin de Chenebier[28].
Le [29], trente-neuf hommes du village sont fusillés par les troupes allemandes contre l'église protestante de Chenebier[30] et vingt-sept autres emmenés comme prisonniers en représailles de la mort d’un général allemand tué le par les patriotes du Chérimont dans la forêt entre Belverne et Lyoffans[31] ; neuf de ces derniers sont fusillés près de Belfort et les autres, dont le pasteur du village, qui avait demandé à plusieurs reprises à mourir pour tous, sont déportés dans les camps de concentration, d'où plusieurs ne devaient pas revenir.
La commune a reçu la Croix de guerre 1939-1945 à l'issue de la Seconde Guerre mondiale[32] et la croix de chevalier de la Légion d'honneur par le décret du [33].
Politique et administration
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifierRattachements administratifs
modifierLa commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône
Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Héricourt. Celui-ci a été scindé en 1985 et la commune rattachée au canton de Héricourt-Ouest[23]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
modifierPour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Héricourt-2
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.
Intercommunalité
modifierÉtobon est membre de la communauté de communes du Pays d'Héricourt,, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2001 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Liste des maires
modifierÉquipements et services publics
modifierHormis les services assurés par la mairie et un local incendie, la commune n'a aucun service public sur son territoire. L'ensemble des services publics sont disponibles à Lure, qui concentre le Pôle emploi, EDF, les impôts, la justice ou la bibliothèque, médiathèque et espace culturels.
Enseignement
modifierDe manière générale, Étobon dépend de l'académie de Besançon, l'école la plus proche est le pôle éducatif des Vosges Saônoises, co-géré par la communauté de communes Rahin et Chérimont et la communauté de communes du Pays de Lure[42].
Pour les niveaux de scolarisation des collégiens et des lycéens, le collège Pierre et Marie Curie d'Héricourt et le lycée Louis Aragon d'Héricourt seront les établissements privilégiés.
Santé
modifierIl n'existe aucune infrastructure de santé ou de médecins au sein du village, ni dans les communes limitrophes. L'hôpital le plus proche étant celui de Lure, de plus en plus désinvestis par les services publics au profit de celui de Vesoul, il n'est pas exclu qu'à moyen terme, Étobon se trouve dans un désert médical, contraignant à la fréquentation de l'hôpital Nord Franche-Comté situé à Trévenans, dans le sud du Territoire de Belfort (département voisin)[43],[44].
Population et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[46].
En 2021, la commune comptait 283 habitants[Note 4], en évolution de −5,03 % par rapport à 2015 (Haute-Saône : −1,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Sports et loisirs
modifierL’association Étobon sports loisirs organise chaque année la Ronde des bois, qui propose à travers plusieurs milliers d’hectares boisés plusieurs circuits de vélos tout-terrain. La 13e édition a eu lieu le avec quatre circuits, respectivement de 12 km, 25 km 48 km et 62 km[48] et a regroupé 456 amateurs.
Économie
modifierLe village dépendant économiquement des deux centres urbains de Lure et de l'agglomération d'Héricourt-Montbéliard (qui concentrent l'emploi) grâce à une bretelle sur la voie expresse passant au sud de la commune. Ces deux pôles offrent de nombreux emplois et sont rapidement accessibles par une voie expresse passant dans ces axes à proximité d'Étobon.
L'Insee rattache le village au bassin de vie de Champagney - Ronchamp[49].
Culture et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Le temple d'Étobon est édifiée de 1854 à 1858 grâce au pasteur Pierre-Frédéric Beurlin. Son clocher de tuiles jaunes et brunes se voit de partout à la ronde. Les sculptures de la chaire, de la table de communion et des bancs sont remarquables. L'église d'Étobon possède deux cloches. Sur l'une d'elles on peut lire « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée ». Le toit de ce sanctuaire possède 9 138 tuiles. La première pierre du presbytère fut posée le et la charpente le . Il ne fut achevé qu'en novembre suivant[50]
- L'ancien château d'Étobon dont ils subsiste quelques bases de construction en ruine.
- L'Allée du souvenir rendant hommage aux fusillés[30], et le monument aux morts et la stèle mémorielle de l'accident aérien du [26],[27],[1].
-
L’Allée du souvenir.
-
Le monument aux morts.
La commune est aussi dotée de nombreux étangs et de plusieurs fontaines, dont celle de la Comtesse[51].
-
Bassin de la source de la comtesse.
-
Étobon vue de la forêt.
-
L'ancien presbytère.
-
Drapeau fixe de la mairie.
Folklore
modifierAu 1er mai, les filles du village reçoivent du charmille si elles sont jolies, du sapin pour celles qui sont enceintes, des branches si elles sont laides[50].
Des habitants d'Étobon, partis faire fortune en Amérique, sont revenus au pays sans avoir réussi. C'est pourquoi certains terrains d'Étobon portent le nom « d'Amérique »[50].
À Étobon, la Tante Arie remplace le Père Noël. Cette légende est née grâce à la comtesse Henriette qui était très bonne pour les gens de la seigneurie[50].
Héraldique
modifierBlason | Parti : au premier de gueules aux deux bars adossés d'or, au second mi-parti d'or à l'aigle bicéphale de sable accompagnée, en pointe, de quatre trèfles de sinople ordonnés en chevron renversé[52]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- « Dossier complet : Commune d'Étobon (70221) », Recensement général de la population de 2020, INSEE, (consulté le ).
- « Étobon » sur Géoportail.
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- L. Suchaux, Annuaire du département de la Haute-Saône, (lire en ligne).
- L. Suchaux, La Haute-Saône : dictionnaire historique, topographique et statistique des communes du département, (lire en ligne)
- Charles Duvernoy, Les villages ruinés du comté de Montbéliard, avec quelques autres d'origine moderne, (lire en ligne), p. 23 à 24.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifierSite de l'Insee
modifier- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Chiffres clés - Logement en 2020 à Étobon » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2020 à Étobon - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2020 à Étobon - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2020 dans le Haute-Saône » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2020 dans la France entière » (consulté le ).
Références aux ouvrages en bibliographie
modifier- L. Suchaux 1842, p. 109.
- L. Suchaux 1842, p. 110.
- L. Suchaux 1842, p. 112.
Autres sources
modifier- Alain Jacquot-Boileau, « 31 octobre 1933 : Catastrophe aérienne sur la butte d'Étobon », sur jacquotboileaualain.over-blog.com, (consulté le ).
- « Carte IGN d'Étobon » sur Géoportail..
- « Montbéliard : carte géologique », sur ac-besancon.fr.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Étobon » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Étobon » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
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À noter l’absence du maire sortant Bernard Jacoutot qui a donné pouvoir à Joël Goux.
Le doyen d’âge Claude Jacquot préside la séance, le temps de l’élection du premier édile : un seul candidat Daniel Cousseau est élu avec 8 voix, 2 bulletins blancs et 1 voix à André Boyer.
Un homme d’expérience avec déjà 2 mandats de maire (1995 à 2008). Après « six années sabbatiques », il est de retour sur la scène communale. » - Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, consultée le 18 juillet 2013
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- « Etobon : un circuit « top expert » de 62 km pour les vététistes : En piste - L’édition 2016 de La Ronde des bois propose désormais quatre parcours à VTT. Le petit nouveau est réservé « aux fadas » de la discipline, dixit les organisateurs. Rendez-vous le 28 août à Étobon. », L'Est républicain, édition de Belfort-Héricourt-Montbelliard, (lire en ligne).
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