« Alexis Carrel » : différence entre les versions

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L'Homme, cet inconnu (1935) et eugénisme : refonte (pour cause de TI) fondée sur la reprise d'une source secondaire, Roland Pfefferkorn
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L'équipe se compose de plusieurs scientifiques distingués, tel [[Pierre Lecomte du Noüy]], tandis qu'Anne Carrel est chargée de diriger celle des infirmières<ref group=anm name=p5 />. [[Georges Clemenceau]] exprime, par lettre datée du 3 novembre 1916, que sa fille [[Madeleine Clemenceau-Jacquemaire|Madeleine Jacquemaire]], alors infirmière, souhaiterait faire un stage d'observation dans cet hôpital<ref group=anm name=p157>{{p.| 157}}</ref>. Avant l'inauguration, Carrel avait accueilli trente-cinq infirmières, toutes formées à la [[Institut et haute école de la santé La Source|Haute école de La Source]] à [[Lausanne]]<ref>Georgette Mottier, ''L'ambulance du {{Dr}} Alexis Carrel; 1914 - 1919'', 1977 ; compte-rendu de [[Pierre Huard]] (1978) [https://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_1978_num_31_3_1591]</ref>{{,}}<ref group=anm name=p399>{{p.| 399}}</ref>.
 
Il soutient, à la suite de l'[[États-Unis dans la Première Guerre mondiale|entrée des États-Unis dans la guerre]] en avril 1917, la mission diplomatique d'[[André Tardieu]]. Par lettre datée du 3 mai, il recommande à François Monod, qui était chargé par Tardieu de s'en aller aux États-Unis, de rencontrer Frederic René Coudert<ref name="coudert">Notice Bnf [https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12447343r]</ref>, avocat international et ami de Carrel à New York<ref group=anm name=p339>{{p.| 339}}</ref>.
 
=== La méthode Carrel - Dakin ===
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En [[1935]], il publi''e L'Homme, cet inconnu'', qui résume sa pensée eugéniste, simultanément à Paris et à New York, en septembre<ref name="p8" group="anm">{{p.|8}}</ref>.
 
L'[[eugénisme]] est dans les 1930 une idéologie très implantée aux Etats-Unis - où se déroule une bonne partie de la carrière d'Alexis Carrel -<ref>Carrel discutait les sujets dans ce livre avec ses amis du ''Century Club'', dont {{lien|trad=Frederic René Coudert Jr.|fr=Frederic René Coudert junior|texte=Frederic René Coudert}}<ref name="coudert" />, avocat international<ref name="p8" group="anm" />, Cornelius Clifford, prêtre et chercheur de philosophie médiévale<ref name="p8" group="anm" />, [[Boris Bakhmeteff]], ambassadeur du [[gouvernement provisoire (Russie)|gouvernement provisoire]] de la Russie aux États-Unis<ref name="p8" group="anm" />. Ce qui fit la dédicace de son livre à ces trois amis<ref group="anm">dédicace au début</ref>{{,}}<ref group="note">« Il a été écrit, non dans la paix de la campagne, mais dans la confusion, le bruit et la fatigue de New York. Son auteur a été entraîné à cet effort par ses amis, philosophes, savants, juristes, économistes, hommes de grandes affaires, avec lesquels il cause depuis des années des graves problèmes de notre temps » (Carrel, 1935, préface p. vi).</ref>. Le père Clifford et Bakhmeteff étaient enseignants de l'[[université Columbia]] tandis que ce cercle étroit était, à New York, surnommé ''les philosophes''<ref name="el">Étienne Lepicard, ''La biomédecine à la croisée de la littérature et de l'histoire'', résumé de l'[[École pratique des hautes études]], 2008 [https://journals.openedition.org/ashp/495]</ref>. Dans les années 1930 outre-Atlantique, le sujet n'était pas encore un tabou<ref name="louvain">Docteur Jean-Claude Debongnie, ''Alexis Carrel : une étoile aux talents multiples, nobelisée, une fin en trou noir éthique'', revue ''Louvain médical'', juillet 2019 [https://www.louvainmedical.be/fr/article/alexis-carrel-une-etoile-aux-talents-multiples-nobelisee-une-fin-en-trou-noir-ethique]</ref>. Le public américain accueillit ainsi ce livre avec enthousiasme. En 1936, le ''Man, the Unknown'' fut le livre le plus vendu aux États-Unis, dans la catégorie de non-fiction<ref>New York Times, ''The New York Times Almanac 2002'', p. 919 {{en}} [https://books.google.fr/books?id=SHKPAgAAQBAJ&pg=PA919]</ref>.</ref>, elle est répandue aussi en France, et en Allemagne ; il prend des formes différentes selon les lieux et les auteurs<ref name=Pfeff>{{Article|prénom1=Roland|nom1=Pfefferkorn|titre=Fantasmes eugénistes d’hier et d’aujourd’hui|périodique=Chimères. Revue des schizoanalyses|volume=28|numéro=1|pages=111–133|date=1996|doi=10.3406/chime.1996.2086|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/chime_0986-6035_1996_num_28_1_2086|consulté le=2024-07-20}}</ref>. Selon le sociologue [[Roland Pfefferkorn|Roland Pfefferkom]], « Carrel met l'eugénisme au service de l'[[élitisme]], de l'[[aristocratie]], du [[racisme]] et du [[fascisme]] »<ref name=Pfeff/>. Son eugénisme ressemble à celui des scientifiques allemands du [[Troisième Reich|IIIe Reich]], plus qu'à celui de certains hommes politiques français de la IIIe République<ref name=Pfeff/>.
 
Carrel est hanté par l'idée d'un déclin occidental, en particulier d'un déclin des élites occidentales que les « [[Race supérieure|races inférieures]] », et les « [[Classe laborieuse|classes laborieuses]] », très fécondes, seraient sur le point de submerger<ref name=Pfeff/>. Il préconise deux voies pour maintenir la domination des élites : la première consiste à stimuler la fécondité des « meilleures souches », la deuxième à limiter la fécondité des « mauvaises souches »<ref name=Pfeff/>. Ainsi l'idéologie de Carrel est clairement au service d'une aristocratie raciale et sociale, et contraire à l'idéal démocratique<ref name=Pfeff/>. Alexis Carrel souhaite que les personnes affectées de« [[Tare (défaut)|tares]] » physiques ou psychologiques soient laissées sans soins médicaux, et qu'elles ne puissent pas se reproduire<ref name=Pfeff/>. Il écrit : « Sauver les faibles et les tarés, leur donner la possibilité de se reproduire, c'est produire la dégénérescence de la race. La race ne peut être améliorée que par le plus grand développement des forts »<ref name=Pfeff/>. Il propose de gazer dans des « établissement [[Euthanasie|euthanasiques]] » les voleurs et les criminels<ref name=Pfeff/>. Il appelle aussi à mettre à mort un homme politique qui aurait « gravement trompé la confiance du public »<ref name=Pfeff/>.
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