symbole

symbole

n.m. [ lat. symbolum, du gr. sumbolon, signe ]
1. Signe figuratif, être animé ou chose, qui représente quelque chose d'abstrait, qui en est l'image ; personnification : La colombe est le symbole de la paix emblème
2. Tout signe conventionnel abréviatif ; pictogramme : Les panneaux du Code de la route utilisent des symboles.
3. Lettre ou groupe de lettres servant à désigner un élément chimique : « O » est le symbole chimique de l'oxygène.
4. Signe graphique figurant un objet mathématique ou une opération logique : « ÷ » est le symbole mathématique de la division.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

SYMBOLE

(sin-bo-l') s. m.
On appelait symbole chez les Grecs les paroles, les signes auxquels les initiés aux mystères de Cérès, de Cybèle, de Mithra se reconnaissaient [VOLT., Dict. phil. Credo]
Figure ou image employée comme signe d'une chose.
[Serpent réchauffé] Symbole des ingrats ! [LA FONT., Fabl. X, 2]
Depuis que le roi a pris un soleil pour son symbole, et qu'il s'est approprié ce bel astre [BOUHOURS, Entret. d'Ar. et d'Eug. 6]
Tout symbole doit avoir un caractère propre et distinctif [DIDER., Salon de 1767, Œuv. t. XIV, p. 32, dans POUGENS]
Sachez qu'en général le symbole est froid, et qu'on ne peut lui ôter ce froid insipide, mortel, que par la simplicité, la force, la sublimité de l'idée [ID., ib. p. 88]
Le symbole est un signe relatif à l'objet dont on veut réveiller l'idée [MARMONTEL, Œuvr. t. VII, p. 181]
La faucille est le symbole des moissons, la balance est le symbole de la justice [ID., ib. t. X, p. 237]
Le symbole est indispensable dans l'emblème, et il ne l'est pas dans la médaille [GENLIS, Veillées du château t. I, p. 259]
J'apportai un bouton de rose avec ses épines, comme le symbole de mes espérances mêlées de beaucoup de craintes [BERN. DE ST-PIERRE, Chaum. ind.]
Le secret est d'une nature si divine, que les premiers hommes de l'Asie ne parlaient que par symboles [CHATEAUBR., Génie, I, I, 2]
Fig.
Guillaume, enfant de chœur, prête sa main novice ; Son front nouveau tondu, symbole de candeur.... [BOILEAU, Lutr. I]
Particulièrement, marque, figure qu'on voit sur les médailles, et qui sert à désigner soit des hommes ou des divinités, soit des contrées, des royaumes, des provinces, des villes. La ville de Paris a pour symbole un vaisseau.
Symboles sacrés, ou, simplement, symboles, les signes extérieurs des sacrements.
Formulaire qui contient les principaux articles de la foi.
Le premier concile général, où 318 évêques qui représentaient toute l'Église.... dressèrent le symbole où la consubstantialité du Père et du Fils est établie [BOSSUET, Hist. I, 11]
Qu'on dise tout ce qu'on voudra du Symbole des Apôtres, ce sera toujours un fait véritable, qu'il est reçu et pratiqué par tout ce qui porte le nom de chrétien [ID., 2e instr. past. 125]
Au lieu de casser la tête à un ennemi renversé, il le forçait à renier son symbole religieux [MÉRIMÉE, Préface des aventures de Faeneste, par A. d'Aubigné]
Le Symbole des Apôtres, et, absolument, le symbole, celui qui fut établi par les apôtres, et qui commence par ces mots : Je crois en Dieu le Père tout-puissant....
Terme de rhétorique. Espèce de trope par lequel on substitue au nom d'une chose le nom d'un signe que l'usage a choisi pour la désigner. Ex. :
à la fin j'ai quitté la robe pour l'épée [CORN., Ment. I, 1]
La robe, c'est-à-dire la magistrature ; l'épée, c'est-à-dire l'état militaire. C'est une espèce de métonymie.
Symbole chimique, nom donné par les chimistes aux lettres initiales par lesquelles, pour abréger, ils désignent les corps élémentaires. O et S sont les symboles de l'oxygène et du soufre.

HISTORIQUE

  • XVIe s.
    Le pain est un symbole, sous lequel nostre Seigneur nous offre la vraye manducation de son corps [CALV., Instit. 1113]
    Ces trois firent là un symbole [conspiration], et y taillerent bien de la besogne que l'on a bien sceu depuis et veu éclore [BRANT., Capit. estrang. t. II, p. 90]

ÉTYMOLOGIE

  • Lat. symbolum, du grec, marque convenue, du grec, mettre ensemble, du grec, avec et, jeter (voy. BALISTIQUE).
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

symbole

SYMBOLE. n. m. Figure ou image qui sert à désigner une chose le plus souvent abstraite. Le chien est le symbole de la fidélité. Le drapeau est le symbole de la patrie. La gloire a le laurier pour symbole.

Il se dit particulièrement, en termes de Numismatique, de Figures qu'on voit sur les médailles et qui servent à désigner soit des hommes ou des divinités, soit des parties du monde, des royaumes, des provinces ou des villes. Les symboles sont ordinairement placés sur le revers des médailles. La ville de Paris a un vaisseau pour symbole.

En termes de Chimie, il se dit de la Lettre ou des quelques lettres qui servent à désigner un corps simple. Le symbole de l'oxygène est O, celui du sodium est Na.

En termes de Théologie, il se dit du Formulaire qui contient les principaux articles de la foi. Les trois symboles de la foi sont le symbole des apôtres, le symbole de Nicée et le symbole attribué à saint Athanase. Absolument, Le symbole, Celui des apôtres.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

symbole


SYMBOLE, s. m. SYMBOLIQUE, adject. SYMBOLISER, v. n. [Sein-bole, like, lizé: 1re lon. dern. e muet aux deux prem. é fer. au 3e.] Symbole, c'est 1°. Figûre ou image qui sert à désigner quelque chôse, soit par les arts du dessin, soit par le discours. "Le chien est le symbole de la fidélité; le renard, de la rûse, de la finesse; la girouette, de l'inconstance; la palme et les lauriers sont les symboles de la victoire. = 2°. Formulaire, qui contient les principaux articles de la Foi. "Les trois symboles de la Foi sont, le Symbole des Apôtres; le Symbole de Nicée;le Symbole atribué à St. Athanase. = Quand on dit, le Symbole tout seul et sans addition, on entend parler de celui des Apôtres.
   SYMBOLIQUE, qui sert de symbole. "Figûre symbolique. = Symboliser, n'est pas servir de symbole, mais avoir du raport, de la conformité avec. "Suivant les Alchimistes, les planètes symbolisent avec les métaux. "Sociniens, Pajonistes, Arminiens: tous ces noms symbolisent fort. Boss.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

symbole

nom masculin symbole
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

symbole

Symbol, Elementsymbol, Sinnbildsymbolsymbool, zinnebeeld, geloofsbelijdenisסמל (ז), שם דבר (ז), סֵמֶלsimboolsymbolsymbolsimbolosímbolosimbolo, simbolisímbolosymbolsembol, alamet符号, 象征σύμβολοرَمْزsymbolisimbol象徴상징symbolsymbolсимволสัญลักษณ์biểu tượngсимвол符號 (sɛ̃bɔl)
nom masculin
ce qui représente qqch d'abstrait
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symbole

[sɛ̃bɔl] nmsymbol
symbole graphique nm (INFORMATIQUE)icon
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