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Bataille des îles de Lérins (1637)

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Bataille des îles de Lérins
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de 1639 des Îles de Lérins
Informations générales
Date 1637
Lieu îles de Lérins, France
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau de l'Espagne Monarchie espagnole Drapeau du royaume de France Royaume de France
Commandants
Henri de Sourdis
Henri de Lorraine-Harcourt

Guerre de Trente Ans

Batailles

Coordonnées 43° 31′ nord, 7° 03′ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille des îles de Lérins
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur)
Bataille des îles de Lérins
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
(Voir situation sur carte : Alpes-Maritimes)
Bataille des îles de Lérins

La bataille des îles de Lérins de 1637 est un des combats de la guerre de Trente Ans entre la Monarchie catholique espagnole et le royaume de France.

Antécédents

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Dans le cadre de la guerre de Trente Ans, l'affrontement entre la Monarchie catholique espagnole et le royaume de France avait commencé en 1635 avec la bataille des Avins et la conquête des îles de Lérins, qui devaient servir de base d'opérations pour attaquer la côte de Provence[1]. Les Espagnols ont commencé à fortifier ces îles[2].

Préparatifs navals français

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Richelieu, Grand Maître, chef et surintendant général de la navigation et commerce de France depuis 1626, gouverneur et amiral de Bretagne depuis 1631, amiral de Provence de fait depuis 1633, gouverneur de Brouage, du Havre, de Brest, de Belle-Isle, général des galères depuis le rachat de la charge aux Gondi en 1635, avait entrepris de doter la monarchie française d'une marine royale.

Après la prise des îles de Lérins, le cardinal de Richelieu monte une flotte hétéroclite de 39 bâtiments montée de 7 500 hommes et 400 canons. Cette flotte est placée sous le commandement du comte d'Harcourt, surnommé le « Cadet la Perle » parce qu'il porte une perle à son oreille gauche, conseillé par l'archevêque de Bordeaux, Henri de Sourdis (1594-1645). Cette flotte est divisée en trois escadres :

  • l'escadre de Bretagne[Note 1], sous les ordres du commandeur Des Gouttes, chevalier de Malte, et qui comprend le plus gros navire de la flotte, le Saint-Louis, de 1 000 tonneaux. D'Harcourt et le cardinal de Sourdis sont à son bord ;
  • l'escadre de Guyenne[Note 2], sous les ordres de M. de Mantin, à bord de l'Europe, vaisseau de 500 tonneaux ;
  • l'escadre de Normandie[Note 3], sous les ordres de Jacques Le Roy, dit Dumé ou Du Mé, sieur d'Aplemont (originaire du Havre ou de Guyenne, vers 1595- Curaçao, 1673)[3], commandant de bateau havrais, à bord de la Magdelaine, vaisseau de 300 tonneaux seulement. C'est dans cette escadre que se trouve le navire la Neptune de 200 tonneaux commandée par Abraham Duquesne[4],

plus 6 brûlots et 14 flûtes.

Le cette flotte appareille de Belle-Isle et franchit le détroit de Gibraltar le pour se joindre aux bateaux placés sous le commandement de Jean-Louis du Mas de Castellane, baron d'Allemagne. La campagne de 1636 est infructueuse à cause des querelles incessantes entre les officiers. D'Harcourt en vient aux mains avec le cardinal de Sourdis qui de conseiller se prétend le généralissime à la mer. Sourdis se dispute avec le maréchal de Vitry (1581-1644), gouverneur de Provence, qui se veut généralissime à terre, le baron d'Allemagne avec le bailli de Forbin... Richelieu fait part de son grand déplaisir à ses commandants si stériles et chicaniers.

Après avoir hiverné, la flotte du cardinal de Sourdis appareille en . Elle porte une première attaque en Sardaigne, le , avec la prise d'Oristano, mais doit rembarquer à la suite d'une riposte espagnole[5].

Préparatifs terrestres français

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Pour récupérer les îles de Lérins, le gouverneur de Provence, le maréchal de Vitry, a réuni des milices sur la côte pendant que le Cardinal de Richelieu envoyait la flotte française de l'Atlantique[1], composée de 42 navires[6], tandis qu'à Hyères se rassemblent les galères qui vont se concentrer ensuite à Toulon sous les ordres d'Henri d'Escoubleau de Sourdis, archevêque de Bordeaux, et d'Henri de Lorraine-Harcourt.

Les troupes françaises étaient composées par les régiments d'infanterie de Castrevieille (20 compagnies à 60 hommes, total 1 200 hommes), La Tour (20 compagnies à 60 hommes, total 1 200 hommes), Saint-André (douze compagnies à 60 hommes, total 720 hommes), Îles (six compagnies à 60 hommes, total 360 hommes), Clermont-Versillac, Vaillac, Roussillon, Cornousson (supprimé la même année pour renforcer le Roussillon et Castrevieille), Languedoc, Vitry et les compagnies de cavalerie de Chevau-légers du Seigneur de Vallavoire, de Boissac, de gardes de Monsieur Harcourt et le corps de la noblesse du Marquis de Janson (avec 150 hommes).

Forces espagnoles

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Les troupes espagnoles étaient composées par vingt compagnies ; douze à Sainte-Marguerite et huit à Saint-Honorat. Environ une centaine de cavaliers faisait partie de la garnison de Sainte-Marguerite.

La bataille

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Cette opération combinée navale et terrestre mobilise 39 vaisseaux, onze galères, six brûlots, douze flûtes, et une importante flotte de transport.

Sourdis, qui commande l'opération, réussit son débarquement[7]. La garnison espagnole était réduite et les Français ont attaqué avec toutes leurs forces[2].

Le commence le siège des îles de Lérins et le début de l'attaque des cinq forts espagnols.

Au bout d'un siège de 45 jours, ayant un problème de ravitaillement en eau potable, les Espagnols de l'île Sainte-Marguerite capitulent le et ceux de l'île Saint-Honorat le 13 mai[8]. Le cardinal de Sourdis célèbre une messe d'action de grâces avec Te Deum le .

Les drapeaux espagnols ont été saisis pour être exposés à Notre-Dame de Paris où un Te Deum a été célébré pour fêter la victoire française.

En , les forces espagnoles ont assiégé le fort de Leucate. Henri de Lorraine-Harcourt a amené ses forces pour se joindre aux troupes envoyées au secours de la place sous le commandement de Charles de Schomberg. Ces forces ont remporté une victoire le lors de la bataille de Leucate mettant en déroute les troupes espagnoles.

Notes et références

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  1. Escadre de Bretagne
    Nom du vaisseau Nom du capitaine Tonneaux
    Sainte-Geneviève (la) Augustin de Beaulieu 500
    Perle (la) de Boisjoly 300
    Cygne (le) Hercule de Conigan de Cangé 500
    Saint-Michel (le) de Cou 500
    Hermine (l') de Coursan 200
    Saint-Louis (le) Philippe Raquin des Gouttes 1000
    Magdelaine (la) Guillaume Pechpeyrou de Guitaut 300
    Coq (le) chevalier de La Fayette 500
    Église (l') Claude, chevalier de Miraumont 300
    Licorne (la) Philippe, commandeur de Montigny 500
    Fortune (la) Philippe de Longvilliers de Poincy 500
    Royale (la) de Poincy 120
    Sainte-Marie (la) Robert, chevalier de Portenoire 200
    La patache de M. de Cou Poupardin 50
    La frégate de Brest Razet 120
    Corail (le) Pierre Rigault 500
  2. Escadre de Guyenne
    Nom du vaisseau Nom du capitaine Tonneaux
    Espérance (l') chevalier d'Arrerac 200
    Lion d'Or (le) de Beaulieu-Pressac 300
    Lionne (la) David II de Beaulieu le jeune 200
    Palmande (la) de Cazenade 200
    Intendant (l') Christophe Charles d'Arpentigny 300
    Renommée (la) Charles Duval de Couppeauville 300
    La frégate Gasconne Mathurin Gabaret 120
    Saint-Louis de Saint-Jean-de-Luz (le) Giron 500
    Cardinal (le) de la Rivière d'Auray 120
    Saint-Vincent (le) de La Rouillerie 300
    Marguerite (la) Joseph de La Treille 200
    Europe (l') Théodore de Mantin 500
    Ange (l') de Petonnier 200
    Saint-François (le) Regnier 200
    Saint-Louis de Hollande Théophile Vigier de Treillebois 300
    Saint-Jean (le) Vaslin 300
  3. Escadre de Normandie
    Nom du vaisseau Nom du capitaine Tonneaux
    Marguerite (la) Georges, commandeur de Chastellux 200
    Levrette (la) Charles Daniel 200
    Magdelaine (la) Jacques Leroy Du Mé d'Aplemont 300
    Neptune (le) Abraham Duquesne 300
    Aigle (l') Havart de Sénantes 200
    Griffon (le) de La Chesnaye 200
    Sainte-Anne (la) de Poutrincourt 200

Références

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  1. a et b (en) David Parrott, Richelieu's army : war, government and society in France, 1624-1642, Cambridge, Cambridge Univ. Press, coll. « Cambridge studies in early modern history », , 600 p. (ISBN 978-0-521-02548-5 et 978-0-521-79209-7, lire en ligne)
  2. a et b (en) Julian Stafford Corbett, England in the Mediterranean : A Study of the Rise and Influence of British Power Within the Straits, 1603-1713, , 624 p. (ISBN 978-1-60206-267-2 et 1-60206-267-6, présentation en ligne), p. 145-146
  3. Nota : Il est le fils de Nicolas Leroy du Mé
  4. Michel Vergé-Franceschi et François Bluche, Abraham Duquesne huguenot et marin du Roi-Soleil, Paris, Éd. France-Empire, , 439 p. (ISBN 978-2-704-81261-5), p. 88-94
  5. (ca) Antoni Jordà i Fernández, Església i poder a la Catalunya del segle XVII, [lire en ligne]
  6. (en) John Laughton, Studies in naval history. biographies, Nabu Press, (ISBN 978-1-176-39907-5, présentation en ligne), p. 62
  7. Composition de l'escadre donnée par Meyer et Acerra 1994, p. 29, mais Jean-Christian Petitfils ne donne que dix-sept vaisseaux présents… La flotte de transport était formée de 400 petites unités, dont d’étonnantes barques à fond plat, remorquées par des brigantins et transportant chacune 400 soldats. Il s’agit là de l’ancêtre de la barge de débarquement, selon Petitfils 2008, p. 719.
  8. Jacques Cru, Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution, Moustiers-Sainte-Marie/Aix-en-Provence, Édisud et Parc naturel régional du Verdon, , 326 p. (ISBN 2-7449-0139-3), p. 220

Bibliographie

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Articles connexes

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Lien externe

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