jouir

jouir

v.t. ind. [ lat. gaudere ] (de)
1. Tirer un vif plaisir, une grande satisfaction de : Jouir de ses succès savourer goûter, profiter de se délecter de, se réjouir de ; s'attrister de
2. Avoir la possession de qqch dont on tire des avantages : Jouir d'une excellente réputation bénéficier de, connaître ; pâtir de, souffrir de disposer de, posséder
v.i.
Fam. Atteindre l'orgasme.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

jouir


Participe passé: joui
Gérondif: jouissant

Indicatif présent
je jouis
tu jouis
il/elle jouit
nous jouissons
vous jouissez
ils/elles jouissent
Passé simple
je jouis
tu jouis
il/elle jouit
nous jouîmes
vous jouîtes
ils/elles jouirent
Imparfait
je jouissais
tu jouissais
il/elle jouissait
nous jouissions
vous jouissiez
ils/elles jouissaient
Futur
je jouirai
tu jouiras
il/elle jouira
nous jouirons
vous jouirez
ils/elles jouiront
Conditionnel présent
je jouirais
tu jouirais
il/elle jouirait
nous jouirions
vous jouiriez
ils/elles jouiraient
Subjonctif imparfait
je jouisse
tu jouisses
il/elle jouît
nous jouissions
vous jouissiez
ils/elles jouissent
Subjonctif présent
je jouisse
tu jouisses
il/elle jouisse
nous jouissions
vous jouissiez
ils/elles jouissent
Impératif
jouis (tu)
jouissons (nous)
jouissez (vous)
Plus-que-parfait
j'avais joui
tu avais joui
il/elle avait joui
nous avions joui
vous aviez joui
ils/elles avaient joui
Futur antérieur
j'aurai joui
tu auras joui
il/elle aura joui
nous aurons joui
vous aurez joui
ils/elles auront joui
Passé composé
j'ai joui
tu as joui
il/elle a joui
nous avons joui
vous avez joui
ils/elles ont joui
Conditionnel passé
j'aurais joui
tu aurais joui
il/elle aurait joui
nous aurions joui
vous auriez joui
ils/elles auraient joui
Passé antérieur
j'eus joui
tu eus joui
il/elle eut joui
nous eûmes joui
vous eûtes joui
ils/elles eurent joui
Subjonctif passé
j'aie joui
tu aies joui
il/elle ait joui
nous ayons joui
vous ayez joui
ils/elles aient joui
Subjonctif plus-que-parfait
j'eusse joui
tu eusses joui
il/elle eût joui
nous eussions joui
vous eussiez joui
ils/elles eussent joui
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011

JOUIR

(jou-ir) v. n.
Tirer plaisir, agrément. profit de quelque chose (sens le plus voisin du sens étymologique).
Vous jouirez fort peu d'une telle insolence [CORN., Médée, II, 7]
.... Ce malheureux attendait, Pour jouir de son bien, une seconde vie [LA FONT., Fabl. IV, 20]
L'heureux vieillard jouit jusqu'à la fin des tendresses de sa famille [BOSSUET, le Tellier.]
La véritable victoire, celle qui met sous nos pieds le monde entier, c'est notre foi ; jouissez, prince, de cette victoire, jouissez-en éternellement par l'immortelle vertu de ce sacrifice [celui de Jésus-Christ] [ID., Louis de Bourbon.]
Jouissant, en sujet fidèle, des prospérités de l'État et de la gloire de son maître [ID., le Tellier.]
La liberté qu'on se donne de penser tout ce qu'on veut fait qu'on croit respirer un air nouveau ; on s'imagine jouir de soi-même et de ses désirs [ID., Anne de Gonz.]
Hâtons-nous aujourd'hui de jouir de la vie ; Qui sait si nous serons demain ? [RAC., Ath. II, 9]
Roxane.... Nous engagea tous deux par sa facilité à la laisser jouir de sa crédulité [ID., Baj. I, 4]
Le coup de foudre qui allait éclater se cachait encore sous l'éclat trompeur de la nuée ; Dieu nous laissait encore jouir de notre erreur [MASS., Or. fun. Dauphin.]
On s'enferme dans une maison sainte, plutôt pour jouir quelques moments plus à loisir de la paresse, que pour fuir les plaisirs [ID., Carême, Vérit. culte.]
Après avoir calculé pour le sage, calculons pour l'homme bien moins rare qui jouit de ses erreurs souvent plus que de sa raison [BUFF., Homme, arith. morale.]
Pendant que Davoust jouissait peut-être du dangereux plaisir d'avoir humilié son ennemi [Berthier] [SÉGUR, Hist. de Nap. III, 2]
Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons ! L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive, Il coule et nous passons [LAMART., Médit. I, 13]
Absolument. Savoir profiter de ce qu'on a, vie, temps, fortune. Il est riche, mais il ne sait pas jouir.
L'homme, sourd à ma voix comme à celle du sage, Ne dira-t-il jamais : c'est assez, jouissons ? [LA FONT., Fabl. VIII, 27]
Cependant jouissons ; l'âge nous y convie ; Avant de la quitter, il faut user la vie ; Le moment d'être sage est voisin du tombeau [A. CHÉN., Élégie XX]
Jouir de l'embarras de quelqu'un, jouir de son affliction, de sa détresse, etc. éprouver du plaisir à le voir ou à le savoir embarrassé, affligé, malheureux, etc.
Du malheur qui me presse Tu ne jouiras pas, infidèle princesse [RAC., Mithr. IV, 7]
Jouissez de sa perte injuste ou légitime [ID., Phèdre, V, 7]
Laissez-moi le plaisir de confondre l'ingrat ; Je veux voir son désordre, et jouir de sa honte [ID., Baj. IV, 6]
Absolument. Éprouver un plaisir sensuel. Le gastronome jouit en mangeant de bons morceaux. Populairement. Ça ne fait pas jouir, se dit de quelque douleur physique, par exemple l'arrachement d'une dent.
Par extension, avoir la possession, l'usage de toute chose qui procure bien-être, avantage, agrément. Jouir d'une grande réputation. Jouir de l'estime publique.
Leur roi n'a pu jouir de ton cœur adouci [CORN., Mort de P. V, 4]
Les honneurs dont a joui Marie-Thérèse [FLÉCH., Mar.-Thér.]
Il allait jouir d'un noble repos dans sa retraite de Bâville [ID., Lamoignon.]
Vous jouirez bientôt de son aimable vue [RAC., Baj. V, 6]
Du fruit de tant de soins à peine jouissant En avez-vous six mois paru reconnaissant [ID., Brit. IV, 2]
Chacun peut désormais jouir de mon aspect [VOLT., Zaïre, I, 3]
Cet homme ne jouit pas de sa raison, c'est-à-dire son intelligence est troublée, il est fou, il est en enfance. On dit quelque fois jouir, en parlant des animaux. Les animaux qui jouissent de la faculté de voir dans l'obscurité.
Particulièrement. Avoir la possession de quelque bien, de quelque avantage, et en profiter. Jouir d'une terre, d'un emploi. Jouir des droits civils, politiques. Il est majeur, il jouit de son bien.
On ne m'a rien dit ni rien fait de leur part [les magistrats hollandais sollicités par Jurieu] ; j'ai joui de tous mes droits, et fait toutes mes fonctions comme auparavant [BAYLE, Lett. à Minutoli, 27 août 1691]
Il m'avoua, pour me consoler, qu'il jouissait de quatre cent mille livres de rente [VOLT., l'Homme aux quarante écus, désastre]
L'usufruit est le droit de jouir des choses dont un autre a la propriété, comme le propriétaire lui-même, mais à la charge d'en conserver la substance [, Cod. Nap. 578]
La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois et par les règlements [, ib. 544]
Absolument. Jouir de bonne foi. Vous m'avez vendu votre terre, faites-moi jouir. Il jouissait paisiblement. Au sens juridique, percevoir les fruits que produit une chose.
L'usufruitier a le droit de jouir de toute espèce de fruits, soit naturels, soit industriels, soit civils, que peut produire l'objet dont il a l'usufruit [, Cod. Nap. 582]
Fig. Avec un nom de chose pour sujet, il se dit des avantages attachés à cette chose. La réputation méritée dont jouit cet ouvrage. Cette entreprise jouit d'une grande faveur dans le public. Cette contrée jouit d'un printemps perpétuel.
D'où l'on voit que ç'a été dans l'année 36588 de la formation des planètes, c'est-à-dire il y a 38244 ans, que ce satellite [de Jupiter] jouissait de la même température dont jouit aujourd'hui la terre [BUFF., Théor. terre, part. hyp. Œuv. t. IX, p. 174]
Jouir de quelqu'un, avoir la liberté, le temps de conférer avec lui, de l'entretenir, d'en tirer quelque service, quelque plaisir. Nous jouirons de lui pendant son séjour à la campagne. Familièrement. On ne peut jouir de cet enfant, c'est-à-dire il est turbulent, capricieux, volontaire, on ne peut en venir à bout.
En langage libre, jouir d'une femme, avoir commerce avec elle.
J'aimerais autant croire Dion Cassius, qui assure que les graves sénateurs de Rome proposèrent un décret, par lequel César, âgé de cinquante-sept ans, aurait le droit de jouir de toutes les femmes qu'il voudrait [VOLT., Mœurs, introduction.]
Terme de chasse. Les chiens courants jouissent lorsque après avoir chassé, ils prennent l'animal et font curée. Pour avoir de bons chiens, il faut les faire jouir souvent.

PROVERBE

    Qui de loin se pourvoit, de près jouit.

REMARQUE

  • Jouir, impliquant une satisfaction, ne se dit pas des choses mauvaises. Ainsi c'est parler ridiculement que de dire : Il jouit d'une mauvaise santé, d'une mauvaise réputation. Toutefois, quand la chose mauvaise dont il s'agit, malheur, peine, souffrance, peut être, par une hardiesse de l'écrivain, considérée comme quelque chose dont l'âme se satisfasse, alors jouir est très bien employé :
    Il ne croit rien avoir s'il n'a tout ; son âme est toujours avide et altérée, et il ne jouit de rien que des malheurs [MASS., cité dans GIRAULT-DUVIVIER]
    Je t'ai perdu ; près de ta cendre Je viens jouir de ma douleur [ST-LAMBERT, Épitaphe d'Helvétius]

HISTORIQUE

  • XIIe s.
    Li quelz doit mieux, par droit, d'amors joïr... ? [, Couci, X]
    Li rois les voit, s'est encontre saillis ; Assés les a acolés et joïs, Bernier baisa et puis le sor Geri [, Raoul de C. 256]
  • XIIIe s.
    Vieschi [voici] li roi Ricart qui est entrés en ma terre, et bien sai qu'il est outrecuidiés ; et, s'il pooit tant faire qu'il peust de moi goïr, bien sai de voir [de vrai] ne porteroie la vie [, Chr. de Rains, p. 75]
    Chil [celui] qui doit goïr se vie [sa vie durant] des fruis par reson du testament.... [BEAUMANOIR, XII, 12]
    Jà ne la querroient oïr [la vérité], Trop en porroient mal joïr, Se je disoie d'eus parole Qui ne lor fust plesante et mole [, la Rose, 11000]
    Joie d'amours fait tant gai Le cuer [le cœur], que c'est faerie [féerie], Que nulz qui got set celer [, Bibl. des ch. 4e série, t. V, p. 26]
  • XVe s.
    Si jouirent chevaliers et escuyers paisiblement de leurs prisonniers [FROISS., II, II, 19]
  • XVIe s.
    Il n'y eust rien qui leur semblast si plaisant à regarder, ne si doulx à jouir que sa compaignie et sa personne propre [AMYOT, P. Aem. 37]
    La santé que j'ay jouie jusques à present très vigoureuse [MONT., I, 78]
    Il se trouva court à jouir d'elle [ID., I, 76]
    L'amitié est jouie à mesure qu'elle est desirée [ID., I, 209]
    Jouir du privilege de.... [ID., I, 234]
    La solitude se puelt jouir au milieu des courts [ID., I, 276]
    Les vrays biens desquels on jouit à mesure qu'on les entend [ID., I, 287]
    C'est le jouir, non le posseder, qui nous rend heureux [ID., I, 329]
    Je le voyois [Montaigne] habiller le mot de jouir du tout à l'usage de Gascongne, et non de nostre langue françoise : la santé que je jouy jusques à present [PASQUIER, Lettres, t. II, p. 380]

ÉTYMOLOGIE

  • Génev. gaudir de quelqu'un, en venir à bout ; norm. cette poutre est lourde, mais j'en jouirai bien, je viendrai à bout de la porter ; provenç. gaudir, jauzir, gauzir ; cat. gausir, jausir ; anc. ital. gaudire ; ital. mod. gaudere ; du lat. gaudere.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    JOUIR. - REM. Ajoutez :
  • 2. Malherbe a employé jouir activement : A quoi doit-il penser qu'à vivre, Vous jouir et se réjouir ? Lexique, éd. L. Lalanne. Cela est tout à fait hors d'usage.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

jouir

JOUIR. v. intr. Profiter d'une chose qu'on a, qu'on possède, en goûter le plaisir, l'agrément, etc. Jouir de sa bonne fortune. Il sait jouir de la vie. Il jouit du présent, sans trop s'occuper de l'avenir. Jouir de la victoire. Jouir des plaisirs du monde. Jouir de l'embarras de quelqu'un, de son affliction, de sa détresse, etc., Éprouver du plaisir à le voir ou à le savoir embarrassé, affligé, malheureux, etc.

Jouir de quelqu'un, Avoir la liberté, le temps de conférer avec lui, de l'entretenir, d'en tirer quelque service, quelque plaisir. Nous jouirons de lui pendant son séjour à la campagne. Il est si occupé que l'on ne saurait jouir de lui.

Il signifie aussi Avoir l'usage, la possession actuelle de quelque chose et en tirer tous les profits, tous les avantages, etc. Jouir d'une terre, d'une pension. Jouir d'un privilège, du droit de... Jouir des droits civils, des droits politiques. Il est majeur, il jouit de son bien. Il ne jouit de rien. Jouir d'une honnête aisance. Jouir d'une parfaite santé. Jouir du repos. Jouir de la félicité, de la gloire éternelle. Jouir d'une grande réputation, d'un immense crédit. Jouir de la considération publique. Jouir de l'estime de quelqu'un. Jouir de la présence, de la société de quelqu'un. Par extension, en parlant des Choses, La réputation dont cet ouvrage a si longtemps joui.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

jouir

Jouir, C'est user d'une chose à son plaisir, et par consequent posseder icelle chose. ainsi on dit, Jouir d'un heritage, pour le posseder et en prendre les fruicts, dont il semble que jouir est plus significatif que posseder. Semble que Jouir vienne de Gaudere, En Picardie on dit Jouir et Gouir, Joye et Goye.

Male fine froide goye en puisses tu avoir.

Je t'ay fait jouir de ce que tu desirois, Quod maxime cupiebas, eius copiam feci tibi.

Il jouit du bien present, en telle sorte qu'il, etc. Praesentibus ita potitur, vt animaduertat quanta sunt ea, quamque iucunda.

Afin que je jouisse de ce que j'ayme, Vt frui liceat quod amo.

Jouir totalement de quelque chose, Perfrui.

Jouir d'une succession, Haereditatem tenere.

Jouir comme de sa propre chose, Mancipio possidere, B.

Jouir à sa vie, AEtatem vti frui possessione aliqua, Bud.

Souffrir et laisser jouir, Vtenti et fruenti patientiam accommodare. Bud.

Avoir jouy de quelque chose par chacun an pleinement et paisiblement, et sans aucun trouble et empeschement, Ius quotannis vsurpasse ac obtinuisse. B.

Empescher aucun de jouir du sien, In suo iure interpellare aliquem. Bud. ex Caesare.

Desquels droicts, possessions et saisines il a jouy et usé par x. xx. xxx. xl. ans et plus, et par tel et si long temps qu'il n'est memoire du contraire, et mesmement par les derniers ans et exploicts, Id ab eo ius cum post x. xx. xxx. xl. annos, et post hominum denique memoriam, tum vero post annum semper vsurpatum esse contendit. B.

Un homme qui est à ses droicts, qui jouit de son bien, Rerum suarum compos, Suarum facultatum potens.

Qui jouit du privilege de clericature, Eximii verticis compos. B.

Il n'appert point à quel titre le possesseur jouit, Hic possessor iure incerto nititur et obscuro, et quod sine capite manat. B.

Jouissant de sa franchise, Sanctitatis compos. B.

Estre rendu et fait jouissant de quelque chose, Potiri.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

jouïr


JOUïR, v. n. JOUïSSANCE, s. f. JOUïSSANT, ANTE, adj. [jou-i, sance, san, sante: 3e lon.] Jouïr, c'est avoir l'usage, la possession~ actuelle de... "Jouïr d' une terre, d'un bénéfice, d'une pension, etc. Il régit comme on voit l'ablatif. Les Gascons disent: "La terre que vous jouïssez; la maison qu' ils jouïssent, etc. Il faut dire, dont vous jouïssez, dont ils jouïssent. Gasc. corr. Montagne, qui était gascon, a dit aussi, la santé que je jouïs, pour, dont je jouïs. = On dit aussi; jouïr de la gloire, de la victoire, de la paix; d'une bonne santé.
   Jouïssez en repôs de ce lieu fortuné.
       Rouss.
Jouïr, s'emploie quelquefois neutralement, et sans régime.
   J'ai travaillé long-tems: à présent je jouïs.      Anon.
"L'art de conoître contribûe plus qu'on ne pense à l'art de jouïr. Cerutti. = On dit, familièrement, je ne puis jouïr de cet homme, tant il est ocupé; je ne puis le voir à mon aise, et conférer avec lui aussi souvent, et aussi long-tems que je le voudrais. On ne doit point se servir de cette expression, en parlant des femmes; elle signifie avoir un mauvais comerce avec... = Jouïr de ses malheurs, est une expression d'autant plus belle qu'elle parait plus irrégulière. "Il ne croit rien avoir, s'il n'a tout. Son âme est toujours aride et altérée; et il ne jouït de rien que de ses malheurs et de ses inquiétudes. Massill.
   JOUïSSANCE, usage et possession de... "Avoir la jouissance; "Il n'a point la propriété de cette terre; il n'en a que la jouïssance, l'usufruit. = Jouïssant, ante, qui jouït. Comme adjectif déclinable, il ne se dit qu'au Palais. "Majeur usant et jouïssant de ses droits. "Fille usante et jouïssante de ses droits. — Ailleurs on doit se servir de jouïssant, participe indéclinable. "Toute société civile, qu'on supôse parfaite et jouïssante de ses droits. Anon. Cela sent le factum. L'Acad. le met sans remarque: mais par les exemples qu'elle done, il est aisé de comprendre qu'elle borne l'usage de ce mot au style du Barreau.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

jouir

verbe jouir
1.  Tirer un plaisir de.
2.  Avoir le bénéfice de.
renoncer -littéraire: pâtir, souffrir.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

jouir

genießen, sich freuen an, kommenenjoy, delight in, come, cumgenieten, genietenvan, zichverheugenin, zichverlustigenin, een orgasme hebben, erge pijn hebben, genieten van, zich verheugen in, zich verlustigen inנהנה (נפעל)genietnydeĝuidisfrutar, gozarnauttiameregukdesfrutar, fruir, gozarjuisaχαίρωfruire, godere享受 (ʒwiʀ)
verbe intransitif
1. tirer un grand plaisir de qqch jouir de l'instant présent
2. posséder qqch jouir d'une belle fortune
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

jouir

[ʒwiʀ] vi
(= bénéficier) jouir de [+ calme, prérogative] → to enjoy
(sexuellement) → to reach orgasm, to come
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005