caquet
caquet
n.m. [ onomat. ]caquet
(kakɛ)nom masculin
CAQUET
(ka-kè ; le t ne se lie pas dans la conversation ; au pluriel l's se lie : des ka-kè-z insipides ; caquets rime avec traits, procès, jamais, paix) s. m.HISTORIQUE
- XVe s. Puis, sans faire plus long quaquet, Les voulut tout incontinent Remettre dedans le baquet [VILLON, 1re Repue. Comment ils eurent des trippes]
- XVIe s. Et fay que devant mon prince Desormais plus ne me pince Le caquet des envieux [RONSARD, Odes, V, 5]Cecy surpasse toute bassesse de cœur, en personnes de tel reng, d'avoir voulu tirer quelque principale gloire du caquet et de la parlerie [de ce qu'on dirait d'eux] [MONT., I, 287]Par où il bridoit les occultes caquets des mocqueurs, et esmoussoit la pointe de ce reproche [ID., III, 48]Je lui abas son cacquet [PALSGR., p. 414]Si vous pouviez, ô heureux perroquet, Ma volonté et mon affection Bien declarer par vostre bon cacquet ! Si vous pouviez dire ma passion ! [, Vers de don Carlos, fils de Philippe II, dans Élisabeth de Valois, par Me WALKER-FREER]Adieu les plaisirs des champs ; Plus à l'abri de l'ombrage Des oyselets aux doux chants On n'oit le caquet ramage [BAÏF, Œuvres, p. 75, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Voy. Caqueter.
caquet
Figurément, il signifie Babil indiscret. Caquet importun. Avoir bien du caquet. Avoir trop de caquet. Elle a le caquet bien affilé. Il est familier.
Fig. et fam., Rabattre ou rabaisser le caquet de quelqu'un, Confondre par ses raisons ou faire taire par autorité une personne qui parle mal à propos ou insolemment.
Fam., Caquet bon bec, Nom que l'on donne à la pie, parce que cet oiseau apprend facilement à parler. On le dit aussi, figurément, d'une Femme bavarde et médisante.
caquet
Caquet, Loquacitas, voyez Babil.
Cecy luy a bien rabaissé son caquet, Haec res, vel Haec vox eum perculit, Haec res hominem fregit, L'a fait parler plus bas.
caquet
CAQUET, s. m. CAQUETER, v. n. [Kakè, kaketé, 2e è moy. au 1er e muet au 2d, dont la 3e é fer. Devant la syll. fém. cet e m. se change en moy. Il caquète et il caquètera.] Caquet, babil; caqueter babiller. Avoir du caquet, le caquet bien afilé: "Il ou elle n'a que du caquet; il aime à caqueter; elle ne fait que caqueter.
On dit, figurément (st. famil.) Rabatre le caquet ou rabaisser le caquet à quelqu'un, le faire taire, rabattre son orgueil, sa pétulance. — "Les Femmes, dit Gui Patin, sont fort dévotes à Saint Trotet et à Saint Caquet. Richelet. Cela est burlesque.
CAQUETS au plur. Propos futiles. "Il y a une chôse qu'on n'a pas vûe sous le Ciel, qu'on ne verra jamais. C'est une petite ville d'où l'on a banni les caquets, le mensonge et la médisance. La Bruy. — Caquets est en italique: preûve que c'était un mot hazardé dans ce nombre pluriel. Aujourd'hui il est reçu sans dificulté.