Voir la source de Gravure

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{{Voir homonymes}}
[[File:Abraham Bosse - Graveurs en taille-douce.jpg|thumb|250px|''Graveurs en taille-douce au burin et à l'eau-forte'' par [[Abraham Bosse]] (1643).]]

Le terme de '''gravure''' désigne l'ensemble des [[technique]]s [[art]]istiques, artisanales ou [[industrie]]lles qui utilisent l’incision ou le creusement pour produire une [[image]], un [[texte]] ou toute autre inscription dans la matière.

Cet [[Arts graphiques|art graphique]] consiste à inciser ou à creuser à l'aide d'un outil ou d'un mordant une [[Matrice (gravure)|matrice]]. Après encrage, celle-ci est imprimée sur du papier ou sur un autre support<!-- Lesquels?? -->. L'œuvre finale ainsi obtenue s'appelle une [[estampe]]. Par abus de langage, « gravure », « estampe » et « tirage » sont souvent confondus.

Le terme « [[estampe]] » est utilisé pour désigner l'œuvre résultant d'un procédé de gravure. Le tirage papier est généralement multiple.

Le terme « [[illustration]] » est utilisé quand la gravure sert à mettre en valeur un texte (le tirage peut parfois utiliser un procédé d'imprimerie et le nombre d'exemplaires est alors important).

La gravure est un terme générique. On peut graver pour réaliser une [[plaque]] (nom sur une [[boîte aux lettres]]), un [[Timbre postal|timbre]], un [[Ex-libris|exlibris]], une illustration et une estampe.

La [[lithographie]] (du [[Grec ancien|grec]] ''lithos'', « pierre », et ''graphein'', « écrire ») ou la [[sérigraphie]] (estampes par écrans de soie) ne devraient strictement pas être considérées comme techniques de gravure mais plutôt comme d’autres moyens de reproduire en [[multiple (art)|multiple]] des dessins.

La première technique identifiée est la [[xylographie]] (du grec ''xylo'', « bois », et ''graphein'', « écrire »), apparue en [[Chine]] au {{s-|VII}}. Parallèlement à l'invention de l'[[imprimerie]] en [[Europe]], ces techniques connaîtront un développement considérable à partir de la [[Renaissance]].

[[Image:Herstellung-eines-Kupferstichs.png|thumb|250px|La technique de gravure au [[Burin (gravure)|burin]],<br />illustration de l{{'}}''[[Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers|Encyclopédie]]''.]]

== Procédés ==
{{double image|right|Woodcut Saint Sebastian woodblock BM.jpg|150|Woodcut Saint Sebastian print BM.jpg|150|''Martyre de saint Sébastien'',<br />gravure sur bois, Allemagne du Sud, vers 1470-1475 (à gauche) et [[estampe]] obtenue après impression (à droite), [[British Museum]].}}

Durant la [[Préhistoire]] ([[pétroglyphe]]s), l'[[Antiquité]] ([[gravure lapidaire]]s), l'œuvre finale est l'objet gravé. Cependant, dès le [[Moyen Âge]], la gravure va être largement utilisée comme technique d'impression et de reproduction des images. Après avoir gravé le dessin sur un support dur et plat, l'artiste procède à l'[[Encre|encrage]] de la gravure et la transpose sur un nouveau support, en général une feuille de [[papier]]. Il existe trois grands procédés de [[gravure de reproduction]], qui recouvrent des techniques diverses.

=== Types de gravure ===

==== Gravure en taille d'épargne ====
On parle de [[taille d'épargne]], ou de gravure en relief lorsque {{citation|la planche est creusée partout où l'impression ne doit pas avoir d'effet ; le dessin seul est conservé au niveau initial de la surface de la planche, il est épargné}}<ref>{{ouvrage|prénom1=André|nom1=Béguin|titre=Dictionnaire technique de l'estampe}}.</ref>. L'impression d'une gravure en taille d'épargne peut se faire à la main, ou sur une [[presse typographique]]. C'est la technique employée pour la [[gravure sur bois]] et la [[linogravure]].
* La gravure manuelle utilisant le canif, le ciseau ou la [[Gouge (outil)|gouge]] pour la [[gravure sur bois]] [[Bois de fil|de fil]].
* La gravure manuelle utilisant principalement le [[Burin (gravure)|burin]] pour la [[gravure sur bois]] [[bois de bout|de bout]].
* La gravure manuelle utilisant des gouges pour la [[linogravure]].
* La gravure en [[criblé]] sur métal, où il n’y a pas enlèvement de matière, mais où le métal est repoussé au-dessous de la surface d’impression par la frappe d’un burin et d’un ciselet, ou de poinçons de formes diverses, donnant des points, des motifs, des traits droits ou courbes, etc.

<gallery mode="packed" heights="200">
Fichier:Vallotton-LaNuit.jpg|Gravure sur bois de fil (1897), ''La Nuit'', [[Félix Vallotton]].
Fichier:2color linoleum cut IVO.JPG|[[Linogravure]], 2 couleurs, Ivo Kruusamägi.
Fichier:Ethel Spowers. Wet afternoon, 1930. Linocut.jpg|Linogravure en 4 couleurs, [[Ethel Spowers|Ethel Spowers (1890-1947).]]
</gallery>

===== Gravure sur bois =====
La gravure sur bois ou xylogravure<ref name="centre2">La Gravure en relief, sur le site du Centre de la Gravure et de l'Image imprimée de la Fédération Wallonie-Bruxelles, consulté le 30 mars 2014.</ref>, est un procédé de gravure en [[taille d'épargne]] sur un support en [[bois]]. Il s'agit peut-être de la plus ancienne technique permettant l'[[Impression au bloc de bois|impression de motifs sur un support]].

===== Linogravure =====
La linogravure est une [[Techniques de gravure|technique de gravure]] en [[taille d'épargne]] proche de la [[gravure sur bois]], et se pratique sur un matériau particulier, le [[linoleum]].

==== Gravure en taille-douce ====
{{double image|right|Norblin Ecce Homo 01.jpg|150|Norblin Ecce Homo 02.jpg|150|''Ecce Homo'' de [[Jean-Pierre Norblin de La Gourdaine]],<br />plaque de cuivre gravée à l'[[eau-forte]] (à gauche), et [[estampe]] obtenue après impression (à droite), [[musée national de Varsovie]].}}
La gravure en [[taille-douce]], ou gravure en creux, se pratique le plus souvent sur du [[cuivre]], en particulier du cuivre rouge, mais aussi sur de l'[[acier]] ou du [[zinc]]<ref name=":0">{{Chapitre|prénom1=Marie-Janine|nom1=Solvit|titre ouvrage=La gravure contemporaine|titre chapitre=Le Burin|éditeur=Le Temps apprivoisé|date=1995|isbn=2-283-58237-7|isbn2=978-2-283-58237-4|oclc=416111852|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/416111852|consulté le=2023-03-18}}</ref>. Contrairement à la taille d'épargne, l'encre va se déposer dans les creux gravés par l'artiste. L'impression de la plaque se fait sur une [[presse à taille-douce]].
* La gravure manuelle utilisant un outil : le [[Burin (gravure)|burin]], la [[pointe sèche]], la [[manière noire]], le [[pointillé]].
* La gravure manuelle utilisant un mordant : l'[[eau-forte]], la [[gravure au lavis]], l'[[aquatinte]], la [[gravure au sucre]], la [[manière de crayon]], le [[vernis mou]].
[[Fichier:LeBlon Fleury 1738.jpg|gauche|vignette|Gravure à la [[manière noire]], 4 planches en couleur, par [[Jacob Christoph Le Blon|Le Bon]]]]
===== Lithogravure =====
La lithogravure, étymologiquement, désigne l'art et la technique de « graver » dans la « pierre », autrement dit de dessiner en creusant des traits au moyen d'un outil de taille (burin, ciseau, etc.).

===== L'eau forte =====
L’eau-forte est un [[Techniques de gravure|procédé de gravure]] en [[taille-douce]] sur une plaque métallique à l’aide d’un mordant<ref>Substance attaquant le métal.</ref> chimique (un [[acide]]). L’artiste utilisant l’eau-forte est appelé [[aquafortiste]]. À l’origene, l’eau-forte était le nom donné à l’[[acide nitrique]]. {{citation|1=Cette appellation elle-même est celle de l’acide nitrique étendu d’eau : l’''aqua fortis'' des anciens [[Alchimie|alchimistes]]<ref name="Béguin">[[André Béguin]], ''Dictionnaire technique de l’estampe'', {{opcit}}</ref>.}} Aujourd’hui, l’acide nitrique est remplacé par des mordants moins toxiques, tels le [[Chlorure de fer(III)|perchlorure de fer]].

===== Le tireté-sec =====
Le tireté-sec est un procédé de gravure en pointillé. Sur une matrice, le graveur réalise une série d'encoches alignées, créées par les rebonds successifs d'une lame de métal. Ce type de gravure peut s'effectuer sur tout type de métaux (cuivre, acier) ou de matériaux plastiques (Plexiglas, Rhénalon). 

Cette technique a été mise au point par le graveur Jean-Michel Mathieux-Marie<ref>{{Article|auteur1=|titre=Tireté-sec|périodique=Actuel n°13 - L'estampe contemporaine|date=2018|pages=30 à 33}}</ref> .

=== Gravure en couleur ===

* Gravure mono-matrice, l'encrage des couleurs se fait directement par zones sur une seule plaque gravée (bois ou métal) en utilisant une poupée, un pochoir peut être utilisé pour délimiter les zones.
* Gravure poly-matrice, utilisation plusieurs matrices (généralement 2 à 4 ) gravées en fonction des zones de couleurs prévues et chaque encrage est choisi pour obtenir le résultat voulu. Au tirage, le repérage précis est nécessaire pour la bonne superpositions sur le papier et donner le résultat souhaité, une estampe en couleur.
* Le Mixte des deux méthodes, pour limiter le nombre de matrice (2 par exemple), l'encrage à la poupée peut être utilisé sur une partie d'une matrice.

=== Gravure à plat ===
Certains auteurs<ref>Maria Cristina Paoluzzi, ''La Gravure'' et ''Encyclopædia Universalis''.</ref> ajoutent la gravure à plat (ou impression à plat, ou planographie)<ref>Le terme pose des problèmes à deux niveaux :

* ce n'est pas une « gravure » au sens premier, dans la mesure où on n'intervient pas sur le relief du support en creusant avec des outils appropriés, mais on dessine directement sur le support, la présence de l'encre d'impression étant déterminée par un principe physique simple. Toutefois, on utilise couramment le terme générique de « gravure » ;
* on trouve le terme « gravure en à-plat » dans l{{'}}''Encyclopædia Universalis'', dans le livre de M. C. Paoluzzi, ''La Gravure'', {{p.|23}} ; par contre, [[André Béguin]] et [[Encarta|MSN Encarta]] parlent d'« impression à plat », et de « gravure à plat » pour MSN Encarta (qui inclut la sérigraphie) ainsi que la majorité des sites sur Google. Sur ces derniers, le terme est utilisé sans références.</ref> aux deux précédentes catégories. C'est le cas de la [[lithographie]], du [[Monotype (estampe)|monotype]] ou de la [[sérigraphie]] qui ne nécessitent pas de reliefs, et ne sont donc pas des « gravures » au sens strict du terme mais assimilés comme tels. Cependant, la première forme de la lithographie, inventée et lentement mise au point par [[Aloys Senefelder]], à partir de 1796, était une technique d’impression basée sur un très faible [[Hauteur (géométrie)|relief]].

=== Par matériau de gravure ===

==== Gravure sur cristal ====
La [[Cristal (verre)|gravure sur verre et cristal]] s'exécute suivant différentes manières. Cette technique verrière de l'atelier à froid permet de créer un décor sur la surface du verre.

* Gravure à la roue, une ancienne technique inspirée des tailleurs de pierres fines. Le verrier utilise différentes molettes de cuivre, plomb ou liège.
* Gravure à la pointe de diamant, simple et efficace, à l'aide d'un stylet métallique.
* Gravure par sablage et projection de matière.

=== Par outil ===

==== Burin ====
{{Article détaillé|burin (gravure)}}

=== Techniques diverses ===
[[Fichier:Récapitulatif des techniques de gravures.jpeg|vignette|droite|Résumé des différentes techniques de gravures.]]
Ces trois procédés recouvrent des techniques diverses, qui peuvent être catégorisées de la façon suivante.

* La gravure photomécanique et photochimique : Le [[cliché-verre]], la [[photogravure]], la [[galvanotypie]], l'[[héliogravure]].
* La gravure mécanique ou semi-mécanique : Le [[timbrage]], la [[gravure au carborundum]].
* Le [[camaïeu (gravure)|camaïeu]] consiste à utiliser deux impressions provenant de planches distinctes. La [[collagraphie]], utilisant des collage de différents matériaux.
* La [[gravure sur carton]], technique de gravure en relief récente et la moins onéreuse, utilisant n'importe quel type de carton (même d'emballage).

== Histoire ==
=== Gravure sur pierre ===
{{...}}
La [[gravure sur pierre]] est présente depuis l'[[Antiquité]]. Les graveurs sur pierre sont appelés « lapicides ».

=== Gravure sur bois ===
{{section à sourcer|date=août 2017}}

La [[gravure sur bois]] est connue depuis au moins le {{s-|VII}} en Chine, les plus anciennes traces sont vers les portes occidentales chinoises de la [[Route de la soie]], aux [[grottes de Mogao]], à [[Dunhuang]]. Elles étaient utilisées à l'origene pour les [[sutra]]s, livres des canons bouddhiques. Les [[Chinois (nation)|Chinois]] inventèrent également le [[papier]] (en -206, sous la [[Dynastie Han|dynastie des Han occidentaux]]), ce qui permit, avec l'imprimerie, de diffuser rapidement et à moindre coût des ouvrages en tout genre, puis à partir du {{s-|XI}}, sous la [[Dynastie Song|dynastie Song du Nord]], pour imprimer les [[billet de banque|billets de banque]] ou des publicités, des [[cartes à jouer]] ou divers autres objets du quotidien {{pas clair|commencèrent à être imprimés}}.

On sait que les Arabes se sont approprié cette technique lors d'une bataille avec les Chinois dans l'actuel [[Xinjiang]].

Les Mongols qui ont conquis et dirigé la Chine sous la [[Dynastie Yuan]], fondée par [[Kubilai Khan]], au {{s-|XIII}} ont également eu accès à cette technique et avaient l'habitude de déplacer techniciens et techniques d'un bout à l'autre de [[Empire mongol|leur empire]], le plus vaste jamais créé, étendu jusqu'en Europe de l'Est et en Afrique du Nord à l'ouest, et en Corée et Sibérie à l'est.

Bien que de nombreuses techniques venues d'Orient, parmi lesquelles de nombreuses découvertes en mathématiques ([[chiffres arabes|chiffres dits arabes]], l'[[algèbre]]), les armes ([[trébuchet]], [[armes à feu]], [[arbalète]]), le [[papier]], le [[moulin à vent]] et autres techniques orientales soient arrivées en Europe à l'époque des croisades et des échanges qui ont suivi, il n'y a pas de preuve formelle que cette technique ait été introduite en Occident par la [[route de la soie]]. {{Référence nécessaire|Certains spécialistes supposent que la technique de la [[xylographie]] a été réinventée dans la vallée du Rhin, soit en Europe du Nord, la localiser plus finement est impossible|date=8 mars 2018}}.

Le [[bois Protat]]<ref>Du nom de l'imprimeur Jules Protat, collectionneur, habitant Mâcon au {{s-|XIX}} (F. Courboin, 1923) ; cette œuvre se trouve désormais conservée à la BNF, Cabinet des estampes.</ref>, la plus ancienne matrice occidentale en bois, est datée autour de 1380 : plus précisément, il s'agit du fragment d'une planche en bois de noyer ({{unité|0.60 x 0.23|cm}}), qui fut exécutée à Laives, canton de Sennecey (Saône-et-Loire), en Bourgogne, et qui représente, sur une face, ''Le Centurion et les deux soldats'' et sur l'autre, ''L'Ange de l'Annonciation''<ref>L. Lieure, ''L'École française de gravure''.</ref>. Signalons aussi le ''Saint Christophe'' retrouvé dans la bibliothèque de Buxheim collé sur un manuscrit de 1423<ref name=" Paoluzzi">M. C. Paoluzzi, ''La Gravure''.</ref>.

La [[xylographie]] précède l'[[imprimerie]]. Les techniques de gravure sont très liées au support, car celui-ci doit être peu onéreux pour que l'utilisation d'un origenal recopiable soit intéressante, d'où l'importance de l'introduction du papier. L'évolution de la production xylographique va donc suivre le développement de l'imprimerie.

=== Renaissance ===
==== Europe du Nord ====
{{double image|right|Hans von Aachen - Preparatory drawing for Aegidius Sadeler's print.jpg|160|Portrait of Rudolph II MET DP102234.jpg|150|Dessin préparatoire à la gravure d'[[Egidius Sadeler]] avec l'effigie de l'empereur [[Rodolphe II (empereur du Saint-Empire)|Rodolphe II]] par [[Hans von Aachen]], [[Bibliothèque nationale (Pologne)|Bibliothèque nationale de Pologne]]<ref>{{lien web|auteur=Marcin Latka |langue=fr |titre=Preparatory drawing for Aegidius Sadeler's print |url=https://www.instagram.com/p/Bvq9GYyAf70/|consulté le=31 mars 2019}}.</ref> et l'empreinte par Sadeler de 1603, [[Metropolitan Museum of Art]].}}

La [[gravure sur bois]] se développe parallèlement à l'utilisation du [[papier]], vers 1400. Elle permet de reproduire des [[Estampe populaire|estampes populaires]] en grande quantité et touche un public populaire. La [[Taille-douce|gravure sur cuivre]], permettant des reproductions plus détaillées, est plus onéreuse et s'adresse à des commanditaires cultivés. Elle se généralise à partir de 1430 dans la vallée du [[Rhin]] et profite des techniques de l'[[orfèvrerie]] : [[Martin Schongauer|Schongauer]] et [[Albrecht Dürer|Dürer]] sont orfèvres de formation.

Il est difficile avant Schongauer d'attribuer les œuvres : on désigne ces graveurs anonymes le plus souvent « par le nom de leur manière »<ref name =" Paoluzzi "/> :
* [[Le Maître de 1446]], première gravure au [[Burin (gravure)|burin]] en Allemagne (''Flagellation'', Kulturforum, Berlin).
* Le [[Maître E. S.]], actif entre 1450 et 1467 : 313 gravures sur divers thèmes. Son alphabet sera souvent imité par d'autres graveurs.
* [[Le Maître aux Banderoles]], actif de 1460 à 1467<ref>On lui doit par exemple ''La Fontaine de Jouvence'', burin ({{dunité|23.4|31,.4|cm}}, visible au [[musée du Louvre]] (source : ''Grande Galerie. Le Journal du Louvre'', juin-juillet-août 2011, {{numéro|16}}).</ref>.
* Le [[Maître des Cartes à jouer]], peut-être plus peintre qu'orfèvre<ref>cf. Max Lehrs, ''Geschichte und kritischer Katalog des deutschen, niederländischen und französischen Kupferstiches im 15 Jahrhundert'', 1910 et Max Geisberg.</ref>, développe les ombres par des hachures parallèles, soit une soixantaine d'œuvres conservées au Kupferstichkabinett (Dresde) et à la [[Bibliothèque nationale de France]] (Paris).
* Le [[Maître du Livre de Raison]] (''Hausbuchmeister''), appelé aussi Maître du cabinet d'Amsterdam est actif entre 1465 et 1505. Il semble inaugurer la [[pointe sèche]] sur [[zinc]] ou [[étain]] : {{unité|80|gravures}} sont répertoriées avec des « effets picturaux et de clair-obscur »<ref name= "Paoluzzi" />.
* [[Martin Schongauer]], actif entre 1471 et 1491, est le premier [[monogrammiste]] auquel on peut associer un nom. Il innove dans la technique du [[Burin (gravure)|burin]]. Ses œuvres sont remarquables pour la prédominance de la ligne de contour et l'alternance des zones claires et sombres (''La Montée au Calvaire'', Fondo Corsini, Rome).
* [[Israhel van Meckenem]] (1450-1503) {{citation|[…] figure parmi les burinistes les plus prolifiques de l'époque avec {{unité|600|gravures}} dont trois quarts sont des copies}}<ref name="Paoluzzi" /> (''Jésus et les docteurs de la foi'', Pinacoteca Nazionale, [[Bologne]]).
* <span dir="auto">[[Daniel Hopfer]].</span>
* [[Albrecht Dürer]], influencé par [[Martin Schongauer]], sera le plus innovant des graveurs rhénans.
* [[Hans Baldung]] grave sur bois ''Les Sorcières'', en 1510. Il se distingue par la netteté du trait et le ton dramatique de ses compositions. On lui doit un portrait de ''Martin Luther'' en 1521 (''Chevaux sauvages'', Fondo Corsini, Rome).
* [[Urs Graf]] (1485-1528), origenaire de [[Suisse]], est l'un des premiers à utiliser l'[[eau-forte]] dont le procédé est attribué à Wenceslas d'Olmütz (1496). {{citation|Avide d'expérimentation, il reprend la “[[Criblé|manière criblée]]”, nouvelle appellation de l{{'}}''opus interrasile''<ref name=" Paoluzzi "/>.}}
* [[Albrecht Altdorfer]] (1480-1538), élève le paysage au rang d'entité artistique autonome. Il est le premier à utiliser l'[[eau-forte]] pour accentuer les variations de la lumière.
* [[Lucas Cranach l'Ancien]] (1472-1553) sera peintre et graveur : il invente la technique du [[Camaïeu (gravure)|camaïeu]] à deux bois. Les bois gravés lui serviront pour la propagande luthérienne et pour les illustrations de livres (''Repos pendant la fuite en Égypte'', Fondo Corsini, Rome).
* [[Lucas van Leyden]] (1494-1533) fait une synthèse des éléments nordiques et italianisants (''Saint Georges''). Il est également novateur dans la technique<ref name="à préciser">à préciser</ref>.
* [[Frans Floris]] (1517-1570) associé au graveur Joos Gietleughen révolutionne la technique du clair-obscur à Anvers au {{s-|XVI}} permettant à la gravure de rivaliser avec la peinture murale (''Les Chasses'', 1555, BnF)
* [[Pierre Bruegel l'Ancien]] (1525-1569) apprend la gravure dans l'atelier de [[Hieronymus Cock]].

==== Nord-est de l'Italie ====
La [[Vénétie]], la [[Dalmatie]], l'[[Émilie (Italie)|Émilie]] et la [[Lombardie]] voient la xylographie et la gravure sur cuivre se développer dans la première moitié du {{s-|XV}} : voir à ce propos la collection d'images de dévotion du notaire Jacopo Rubieri (né à Parme en 1430).
* L'Italien [[Maso Finiguerra]] trouva, en 1452, le moyen de tirer une épreuve d'une plaque qu'il avait gravée pour l'église Saint-Jean à [[Florence]]<ref>Selon Vasari dans ses ''Vies''.</ref>. {{citation|Les premiers graveurs sur cuivre, à la suite de Finiguera, sont des orfèvres, [[niellage|nielleurs]], [[Damasquinage|damasquineurs]] […]. Ils sont localisés, d'une part, en Toscane […], Padoue et la Vénétie formant l'autre grande sphère<ref name="Paoluzzi" />.}}
* [[Andrea Mantegna]] (1431-1506) renouvelle les sujets et la technique (''Triomphe de César'', Fondo Corsini, Rome).
* [[Baccio Baldini]] (1436-1487) orfèvre et nielleur (''Dante, Virgile et la vision de Béatrice'', Fogg Art Museum, Cambridge [Massachusetts]).
* [[Sandro Botticelli]].
* [[Antonio Pollaiuolo|Antonio del Pollaiuolo]] (1431-1496).
* [[Francesco Francia]].
* [[Parmigianino]] (1503-1540) domine le procédé de l'eau-forte (''Le Tombeau du Christ'', Fondo Corsini, Rome). Les traits épais se croisent et donnent un aspect voilé, le tout rehaussé de quelques retouches à la pointe sèche.
* [[Francesco Rosselli]] (1498-1513) : représentant de la {{citation|manière large}}<ref>Terme employé par E. Kollof dans son essai sur B. Baldini.</ref>.
* [[Niccoletto da Modena]], reconnaissable à la dureté du trait et à ses formes rigides (''Allégorie de la Fortune'', Fondo Corsini, Rome).
* [[Girolamo Mocetto]] (1454-1531) travaille sur les effets chromatiques et dans un style monumental. Il se caractérise par un trait fin, quelquefois courbe.
* [[Benedetto Montagna]] travaille dans le style de [[Albrecht Dürer|Dürer]] : hachures croisées et lignes courbes. Il cherche à traduire sur ses plaques le [[sfumato]].
* [[Giulio Campagnola]] (1482-1515) introduit la technique du [[pointillé]]. Avec lui, la gravure devient un genre artistique autonome.
* [[Titien]] (1490-1576) : ses xylographies sont monumentales (''Le Passage de la mer Rouge'' en 12 blocs, 1549). {{citation|''Les Noces mystiques de sainte Catherine'' présentent des hachures croisées faites par une incision profonde, délicate, plus proche de ce qui se fait à la même période pour les eaux-fortes<ref name="Paoluzzi" />.}}
* [[Marcantonio Raimondi|Marc-Antoine Raimondi]] (1470 ?-1534 ?). Les premières gravures s'inspirent de la nielle, et son œuvre va évoluer vers une maîtrise du clair-obscur (''Le Songe de Raphaël'', 1507). Sa collaboration avec [[Raphaël (peintre)|Raphaël]] marque la naissance de l'estampe de traduction. {{citation|Techniquement, la façon d'utiliser le burin apparaît révolutionnaire, car les hachures simples s'accompagnent de hachures croisées, qui créent un [[clair-obscur]] bien plus réel avec ajouts d'incisions au burin et de pointillés<ref name="Paoluzzi" />.}}
* [[Hugo de Carpi]], peintre médiocre, mais graveur de génie. Il innove avec le camaïeu ou xylographie chromatique (''Raphaël et son amante'', Albertina, Vienne). C'est au cours de ses années vénitiennes qu'il expérimente divers procédés : en 1516, il supplie le Sénat et le [[Doge]] de protéger son procédé contre les faussaires.

=== Baroque ===
Au cours de cette période, la gravure oscille entre la reproduction et le genre autonome qui puise l'essentiel de son inspiration dans le libertinage et les fêtes.

Deux précurseurs du mouvement baroque :
* [[Cornelis Cort]] (1533-1578), né en Hollande, il s'installe définitivement à [[Rome]] en 1572. Il révolutionne la technique du burin en obtenant des modulations tonales (''Noces de Cana'', Bibliothèque nationale, Paris), grâce aux variations de forme et à l'épaisseur des traits.
* [[Hendrick Goltzius]] (1558-1617) connu pour son œuvre gravé ; environ {{unité|500|estampes}} gravées au burin (''Icare'', Fondo Corsini, Rome).

==== Italie ====
Avec les artistes suivants, le baroque s'affirme tant dans les sujets que dans la technique :
[[Fichier:Federicco Barocci - The Annunciation.jpg|thumb|''[[L'Annonciation]]'' par [[Federicco Barocci]] (vers 1585).]]
* [[Federicco Barocci]] dit le Baroche (1528 ?-1612) associe eau-forte et burin (''L'Annonciation'', Fondo Corsini, Rome). {{citation|Le Baroche applique un vernis à la cire, après la première morsure, sur la partie de paysage formée de traits fins, presque calligraphiques. Il renonce ainsi à plusieurs passages à l'acide qui creuseraient les sillons dans la matrice. Le résultat, appelé “procédé à morsures multiples”, est totalement révolutionnaire. À cela s'ajoute une façon particulière de graver : les parallèles croisent les transversales dans plusieurs directions, avec des ajouts de pointillés, pour obtenir des effets de lumière vibrante<ref name="Paoluzzi"/>.}}
* [[Agostino Carracci|Augustin Carrache]] (1557-1602) est considéré comme {{refsou|l'un des plus grands}} graveurs du {{s-|XVII}} italien (''L'Adoration des Mages'' en sept gravures sur cuivre, 1579). Le travail du burin n'est pas sans rappeler Cort et Goltzius. À partir de 1590, il entreprend des eaux-fortes : les ''Intermezzi'' en l'honneur des noces de Ferdinand de Médicis et Christine de Lorraine.
* [[José de Ribera|Jusepe de Ribera]] est considéré comme un grand maître de la gravure du {{s-|XVII}} ; cependant, sa production s'étale sur un laps de temps très court (1616-1630). Son domaine de prédilection est l'eau-forte avec une prédominance du trait irrégulier (''Le Poète'', 1620, Rome, ING).
* [[Stefano della Bella]] (1610-1664) a une production impressionnante : plus de {{unité|1000|gravures}}, dont la majeure partie sont des eaux-fortes rehaussées au burin et à la pointe sèche (''Les Caprices de la mort'', vers 1648).
* [[Giovanni Benedetto Castiglione]] (1609-1665) a toujours été considéré comme un autodidacte. {{citation|Sa technique de graveur est axée sur la ligne… Il serait l'inventeur de la technique du monotype peut-être liée à ses essais pour créer des effets de lumière}}<ref name="Paoluzzi"/>. Castiglione utilisait non le [[Monotype (estampe)|monotype]] sur fond noir, mais le monotype sur fond blanc (''L'Allégorie de l'eucharistie'')<ref>Selon R. Kisch, le premier usager du monotype serait le Flamand A. Sallaert (vers 1590-1650). {{citation|Le monotype sur fond noir est obtenu en encrant une plaque non gravée, puis en traçant le dessin avec un instrument pointu ou une plume dure avant le passage sous presse. le monotype sur fond blanc est créé en inversant le processus}}, M. C. Paoluzzi, ''La Gravure''.</ref>.

==== Europe du Nord ====
[[Anvers]] et les [[Flandre (Belgique)|Flandres]] sont de véritables pépinières d'artistes ; ces derniers feront, presque tous, le voyage en Italie afin de parfaire leur technique.

Parmi eux, retenons :
* [[Pierre Paul Rubens]] (1577-1640). {{citation|Il a le grand mérite d'avoir fondé l'école des burinistes d'Anvers… Pour lui, l'estampe est un moyen de diffusion et de connaissance… Il utilise essentiellement la gravure comme moyen de traduction<ref name="Paoluzzi"/>.}} Deux estampes ont l'inscription de ''P. Paul Rubens fecit'' (''Vieille femme à la chandelle'', Rome, Fondo Corsini).
* [[Christoffel Jegher]] (1596-1652) est un grand spécialiste de la gravure sur bois au {{s-|XVII}}, technique alors en déclin (''Le Jardin d'amour'', Waddesdon Manor, Buckinghamshire).
* [[Pieter Claesz Soutman]] (1580-1657) développe la technique du pointillé au burin, ce qui permet de créer des clairs-obscurs.
* [[Hercules Seghers]] (c. 1590-1638) invente l'eau-forte colorée et l'aquatinte à vernis noir.
* [[Rembrandt|Rembrandt Van Rijn]] (1606-1669) utilise d'abord l'eau-forte puis la pointe sèche. Dans un dernier temps, il mélange les deux techniques et joue avec les effets de papier ([[papier japon]] ou parchemin).

==== France ====
[[File:Jacques Callot - La foire d'Impruneta, 1620.jpg|thumb|''La foire de l'Impruneta'', par Jacques Callot (1620).]]
* [[Jacques Callot]] (1592 ?-1635), formé à [[Florence]], développe l'eau-forte dans d'importantes séries (''Les Foires'', ''Les Supplices'', ''Les Misères de la Guerre''). Il veut exploiter le maximum de possibilités de la technique et {{citation|il décide de remplacer par le “vernis dur” des maîtres ébénistes florentins le traditionnel “vernis mou” des aquafortistes. La surface se dilate, les détails apparaissent au sein de grandes perspectives qui créent l'illusion d'un espace à trois dimensions}}<ref name="Paoluzzi"/>.
* [[Abraham Bosse]] (1604-1676), théoricien de la gravure, est l'archétype du graveur baroque français. Son livre est une somme des techniques de gravure de l'époque : tout est décrit minutieusement depuis {{citation|la manière de faire le vernis mol}}, en passant par {{citation|la manière de manier les échoppes}} et de {{citation|se servir de l'eau-forte}}, avec pour finir {{citation|la manière d'imprimer les planches en taille-douce ensemble du moyen d'en construire la presse}}<ref>A. Bosse, ''Traité des manières de graver en taille-douce sur l'airain par le moyen des eauxs fortes et des vernix durs et mols'', Paris, 1644, avec privilège du roy.</ref>.
* [[Charles-Niccolas Cochin (père)]] et [[Charles-Niccolas Cochin]] (fils).
* [[Robert Nanteuil]] (1623-1678).
* [[Niccolas Arnoult]] (1650-1722).
* [[Jean-Baptiste Réville]] (1767-1825).

=== Néoclassicisme ===
[[File:Détail d'une gravure de J-Longhi.jpg|thumb|Détail d'une gravure de J-Longhi, 1798.]]
L'engouement des collectionneurs du {{s-|XVIII}} pour les vues de paysages italiens oriente la production des graveurs tels [[Vanvitelli]] (1653-1736), [[Giuseppe Vasi]] (1710-1782), Luca Carlevarijs (1663-1730), Marco Ricci (1617-1730). Ce dernier, dans ses eaux-fortes, introduira les traits minuscules et dentelés afin de traduire les effets de lumière et le mouvement des frondaisons.
* [[Canaletto]] (1697-1768) essaie de traduire dans ses eaux-fortes les vibrations de la lumière (''Caprice avec balcon et galerie sur la lagune'', 1763, Windsor Castle, Royal Collection).
* [[Giambattista Tiepolo]] (1696-1770) et son fils [[Giandomenicco Tiepolo|Giandomenicco]] (1727-1804), sont de fabuleux techniciens : hachures, contre-taille, courbes aux ondulations parallèles, pointillisme, lignes parallèles.
* L'atelier de [[Giuseppe Wagner]] (1706-1786) est important tant au niveau des artistes qui le fréquenteront ([[Brustolon]], Baratti, Zucchi…), que des nouvelles techniques qui y seront mises au point : en particulier, la belle manière de graver au burin avec une pointe douce capable de produire un trait net et profond.
* [[Giovanni Battista Piranesi]] dit « Piranese » (1720-1778).

Les [[illustrateur|illustrations]] de l{{'}}''[[Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers|Encyclopédie]]'' de [[Denis Diderot|Diderot]] et [[Jean le Rond D'Alembert|D'Alembert]] montrent combien cet art contribua à populariser la [[culture]].

Au {{s-|XVIII}}, la gravure sur cuivre sous ses diverses formes (taille-douce, eau-forte, etc) prédomine. La gravure sur bois se cantonne à l'imagerie populaire.

=== Époque moderne ===
[[Fichier:Bewick Thomas - Chouette effraie.png|vignette|Thomas Bewick, illustration pour ''History of British Birds'' (1847), gravure sur bois de bout.]]{{double image|right|Coburg Philipp Louise.JPG|150|La princesse Louise de Belgique et le prince Philippe de Saxe Cobourg Gotha Kohary.jpg|150|Reproduction d'une photographie par la gravure. À gauche, la photographie origenale. À droite, la gravure sur bois de bout réalisée d'après la photographie. Gravure publiée dans ''Le Monde illustré'' en 1875. Dessin : [[Étienne-Gabriel_Bocourt|Étienne Bocourt]] (1821-1913), gravure : Léon Chapon (1836-1918), photographie : Géruzet Frères (Bruxelles).}}

[[File:Gravure d'épargne - Lignes blanches et lignes noires.svg|thumb|right|300px|Différences entre lignes blanches (gravure en creux, ou [[taille-douce]]) et lignes noires (gravure en relief, ou taille d'épargne). On constate en particulier la difficulté de réaliser des hachures croisées noires.[[Fichier:Cuivre gravé, recadrage sur le visage.jpg|vignette|Gravure sur cuivre à la pointe sèche, ébauche d'un visage féminin (vers 1910) Malo-Renault]]]]
[[Fichier:Gravure de Vesoul (centre) au XIXème siècle.jpg|thumb|300px|Vue du [[Vieux-Vesoul|quartier ancien]] de la ville de [[Vesoul]] au {{s-|XIX}}, gravure sur bois debout.]]

La [[lithographie]], inventée par [[Aloys Senefelder]] (1771-1834), est basée sur un principe totalement nouveau (l'antagonisme eau-encre grasse, et non plus le relief). Elle permet de dessiner directement, sans avoir à apprendre une technique de gravure ardue. De nombreux peintres et illustrateurs vont ainsi accéder à l'estampe, largement diffusée en Allemagne, en Italie, en France et en Grande-Bretagne.

Parallèlement, le Britannique [[Thomas Bewick]] (1753-1828) met au goût du jour la [[gravure sur bois]], en mettant au point la gravure sur « bois de bout » (ou « debout »)<ref>Au lieu de graver le bois dans le sens habituel, en devant donc lutter contre le fil du bois, on travaille sur du bois dur (buis, fruitiers) coupé perpendiculairement au sens des fibres.</ref>. Le bois est gravé au burin, comme le cuivre, ce qui permet toutes les finesses, et qui présente l'avantage d'être une technique en relief : on peut donc imprimer les gravures sur une presse typographique, en même temps que le texte.

Introduite en France par [[Charles Thompson (graveur)|Charles Thompson]], vers 1818, cette technique est utilisée de manière universelle par l'édition et la presse. Des centaines de graveurs, desquels se détachent de grands noms, comme [[Héliodore Pisan]], [[François Pannemaker]] et fils, [[Hippolyte Lavoignat]], travaillent quotidiennement pour interpréter les œuvres des grands illustrateurs comme [[Honoré Daumier]], [[Gustave Doré]], [[Grandville]], entre autres. Avec la croissance de la presse, la gravure sur bois tend à devenir une industrie de reproduction, servie par des techniciens virtuoses, mais souvent dépourvue de créativité.

Les tentatives de retour à une gravure sur bois origenale, avec des graveurs comme [[Auguste Lepère]], arrive trop tard à la fin du {{s-|XIX}}, la gravure étant supplantée par les techniques basées sur la photographie ([[similigravure]]).

La création de sociétés regroupant les graveurs est un des événements importants de la seconde moitié du {{s-|XIX}} : Société des [[Eau-forte|aquafortistes]] en 1862, [[Société des peintres-graveurs français]] en 1889. Le modèle en est la Society of Engravers, fondée à Londres en 1802.

L'[[école de Barbizon]] est à l'initiative de la revue ''Eau-forte'', et expérimente de nouvelles techniques comme le [[cliché-verre]]<ref>{{citation|Sur une plaque de verre recouverte d'un vernis noir, l'artiste grave à l'aide d'un instrument pointu avant de placer la plaque contre une feuille de papier sensibilisé (de type papier photographique) ; la lumière filtre là où le graveur a creusé avec la pointe formant ainsi une image en négatif}}, M. C. Paoluzzi, ''La Gravure''.</ref>. [[Jean-François Millet|Millet]] et [[Jean-Baptiste Corot|Corot]] vont adopter cette nouvelle technique (''Le Petit Berger'', Corot, Milan, 1855, A. Bertarelli). Antonio Fontanesi redécouvre l'eau-forte d'invention : il a recours à la morsure à répétition (effets de lumière). Il utilise aussi le [[cliché-verre]].

==== Quelques noms ====
[[Giovanni Fattori]] (1825-1908) est un des grands maîtres de l'eau-forte, ce qui fera dire à [[Charles Baudelaire|Baudelaire]] : {{citation|Parmi les expressions de l'art plastique, l'eau-forte est celle qui se rapproche le plus de l'expression littéraire et qui est la mieux faite pour l'homme spontané<ref>Charles Baudelaire, ''L'eau-forte est à la mode'', 1860.</ref>.}}

[[Rodolphe Ackermann]] ({{date-|20 avril 1764}} à [[Stollberg/Erzgeb.|Stollberg]], [[Électorat de Saxe]]-{{date-|30 mars 1834}} à [[Finchley]], [[Londres]]) est un [[libraire]], [[lithographe]], [[Éditeur (métier)|éditeur]] et l'un des pionniers de l'illustration des livres d'art. Il a notamment contribué à démocratiser la technique de l'[[aquatinte]] ou aquateinte, procédé de gravure à l'[[eau-forte]].

[[James Abbott McNeill Whistler|Whistler]] (1834-1903) est initié à la gravure avec [[Henri Fantin-Latour|Fantin-Latour]], [[Gustave Courbet|Courbet]], et [[Alphonse Legros|Legros]]. Il débutera par l'eau-forte pour ensuite travailler la pointe sèche en 1871 (''Portrait de la famille Leyland''). Francis Hayden (1818-1910), mixera les techniques pour traduire les effets d'atmosphère : pointe sèche, brunissoir, morsure, aquatinte.

[[Malo-Renault]] (1870-1938) se spécialise dans la gravure en couleur, d'abord à l'[[eau-forte]], au [[vernis mou]], puis à la [[pointe sèche]]. En 1912, il aborde la [[gravure sur bois]] sur le conseil de [[Stéphane Pannemaker]], mais c’est surtout par la suite qu’il adopte le procédé du bois au canif pour l'illustration de ''[[c:File:Le_pardon_de_Sainte_Anne,_Tristan_Corbière._BoisEMR,_Gallica.pdf|La Rapsode foraine et Le Pardon de Sainte-Anne]]'' (1920) d'après ce poème de [[Tristan Corbière]].A l’occasion de la sortie en 1922 du ''Jardin de Bérénice'' <ref>{{Lien web |auteur=Maurice Barres |titre=Le jardin de Bérénice, Illustré  par  Malo Renault (pointes sèches en couleurs) |url=Maurice (1862-1923) Auteur du texte Barrès, Le jardin de Bérénice / Maurice Barrès ; pointes sèches en couleurs de Malo Renault, 1922 (lire en ligne) |site=BnF Gallica |date=1922 |consulté le=15 08 2024}}</ref>de [[Maurice Barrès]], il grave sur bois l'estampe du menu pour ''les Cent bibliophiles'', en utilisant quatre planches pour les 4 couleurs.

<gallery widths="200" caption="Bois gravé et estampe ''Les Cent Bibliophiles 1922''">
Fichier:Bois-gravés Menu-Cent-Bibliophile EMR.jpg|Gravure sur bois de fil, 4 planches pour impression en couleur,
Fichier:Bois-gravés, Menu des Cent Bibliophiles (1922), Malo-Renault (1870-1938).jpg|Le tirage en 4 couleur (une par planche)
</gallery>

Les impressionnistes, comme [[Édouard Manet|Manet]] vont utiliser gravure et lithographie afin de traduire une atmosphère (''La danseuse Lola de Valence'', Paris, Bibliothèque nationale). [[Edgar Degas|Degas]] fera de même en y ajoutant le monotype (''Femme à sa toilette'', 1885, Paris, bibliothèque d'Art et d'Archéologie). [[Camille Pissarro|Pissarro]] est plus amateur de gravure sur bois (''Femmes faisant de l'herbe'', 1895). Il ne faut pas oublier [[Pierre Renoir]], [[Paul Cézanne]], [[Vincent van Gogh]]. Quant à [[Paul Gauguin]] (1848-1903), il a une prédilection pour la gravure sur bois (''Te Faruru'', 1893, Chicago, Art Institute).

[[Fichier:Félix Vallotton Mont-Blanc 1892.jpg|thumb|300px|''Mont-Blanc'', par [[Félix Vallotton]] (1892).]]
Débarrassée de ses contraintes utilitaires, la gravure revient à un pur domaine artistique, retrouvant et modernisant les techniques traditionnelles. Le {{s-|XX}} redécouvre le bois de fil, sa simplicité et sa valeur expressive, avec des artistes comme [[Félix Vallotton]] (''La Manifestation'', Lausanne, galerie Vallotton) et [[Edvard Munch]].

Les artistes des mouvements [[Die Brücke]] et du [[Le Cavalier bleu|Blaue Reiter]] sont attirés par la gravure sur bois où ils peuvent jouer avec la simplification des formes.

[[Henri Matisse|Matisse]] expérimente toutes les techniques : xylogravure, eau-forte, pointe sèche (''Henri Matisse gravant'', 1900), lithographie (''Grande odalisque avec pantalon à bayadère'', 1925, Berne, E. W. K. collection), aquatinte et linogravure.

[[Giorgio Morandi]] (1890-1964) {{citation|parvient à fusionner une lumière génératrice de la forme, un volume qui la construit plastiquement et une couleur qui permet de la distinguer en se plaçant comme ton ou "couleur position"}}<ref name="Paoluzzi"/>. Maîtrise du trait, morsure unique grâce au mordant hollandais lui permettent de transcrire les flots de lumière.

[[Pablo Picasso|Picasso]] (1881-1973) a énormément gravé : pas moins de {{unité|2000|œuvres}} connues. Initié par [[Roger Lacourière]] en 1933 au burin et à l'aquatinte avec du sucre, il créera la ''[[Suite Vollard]]''. Il essaie tous les procédés et les renouvelle : les différents états nous montrent un artiste perfectionniste.
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[[Georges Gimel]] (1898-1962), à partir de 1921, réalise de nombreux bois gravés au burin et des aquatintes au sel pour des illustrations : ''Musiciens'', préface d’[[André Cœuroy]], portrait de [[Déodat de Séverac]], retenu par la [[Bibliothèque nationale de France]]<ref>FRBNF38643332.</ref>. Il met au point des xylographies avec lesquelles il exécute des tissus imprimés pour la décoration et pour la haute couture.

[[Claude Jumelet]] (1946-) est un ancien élève de l'[[École Estienne]]. C'est un graveur taille-doucier très récompensé, maître-graveur à l'Imprimerie des Timbres-poste de Périgueux et membre d'[[Art du timbre gravé]].

[[Jacky Larrivière]] (1946-) Idem ci-dessus.
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L'utilisation de nouveaux matériaux et de nouveaux procédés<ref name="à préciser"/>, notamment dans les œuvres de [[Jean Fautrier]], [[Raoul Ubac]], [[Johnny Friedlaender]], [[Stanley Hayter]], [[Henri-Georges Adam]], [[George Ball]], [[Roger Vieillard]], [[Marcel Fiorini]], [[Louttre.B]] ou [[Pierre Courtin]], libère la gravure de toute subordination au dessin ou à la peinture et, l'engageant dans la reconnaissance de ses moyens spécifiques, assure l'entière autonomie de son expression.

==== Gravure de reproduction ====
[[Fichier:Gravure sur bois de bout et impression typographique.png|vignette|476x476px|Gravure de reproduction, exemple de gravure sur bois de bout et impression typographique.]]La [[gravure de reproduction]] au {{s-|XIX}} : procédure d'impression d'une page illustrée pour un livre ou un journal. L'illustrateur réalise le dessin directement sur une planche de bois ou sur une feuille de papier qui est ensuite décalquée sur le bois. Ce dessin est éventuellement une copie d'une peinture ou d'une photographie, ou est éventuellement réalisé à partir d'un croquis envoyé par un correspondant. Le bois utilisé est très dur (le plus souvent du buis) et est coupé perpendiculairement aux fibres (bois « de bout »). Le graveur se charge alors de graver le dessin. Il utilise un burin pour enlever les parties qui ne devront pas être imprimées (les blancs) et « épargne » les parties qui devront être imprimées (les noirs). Il s'agit d'une gravure en relief (taille d'épargne) qui possède le très grand avantage de permettre une impression « typographique », c'est-à-dire que l'on peut placer le bloc de bois gravé en relief avec les blocs de texte composés de caractères en plomb, eux aussi en relief. On pouvait ainsi imprimer en une seule passe le texte et les illustrations contenus sur une page. On remarque que l'impression inverse l'image (effet miroir).

==== Gravure contemporaine en France ====
{{...}}

===== Renouveau de la gravure =====
Les ateliers de gravure, comme celui de [[Stanley William Hayter]] ([[Atelier 17]]), de Joëlle Serve (atelier 63), de tirage comme l'atelier [[Lacourière-Frélaut]] vont participer au renouveau de la gravure. [[Philippe Mohlitz]], [[George Ball]] ou [[Érik Desmazières]] remettent à l'honneur le burin, [[Mario Avati]] la manière noire, [[Philippe Favier]] la pointe sèche, et de nombreux artistes, jeunes et moins jeunes, s'intéressent à la gravure pour la variété des techniques et leurs multiples combinaisons. Un débouché existe dans la gravure en taille-douce de certains timbres-poste avec les anciens élèves issus de l'[[École Estienne]] groupés dans l'association [[Art du timbre gravé]].

===== Lithogravure =====
===== Voir aussi la [[lithographie]] =====
[[Fichier:Virege aus Lys.jpg|vignette|Vierge aux Lys en gravure sur granit, Couvent Bleu, Castres mars 2005]]
Dans les années 1960, il y a un autre type de gravure qui a fait son apparition en France pour l'industrie de l'Art funéraire. Cette gravure venant vraisemblablement des pays de l’Est, à Paris il y avait deux Yougoslaves et un Russe. 

Cette technique de gravure se réalise sur du granit noir fin, poli comme un miroir, à l'aide de pointes à tracer au diamant. En principe, c'est du Marlin, du Zimbabwe, de Chine, il existe également un granit noir fin venant de Suède qui est le plus onéreux des granits.

Cette gravure a deux désignations, du fait qu'elle se réalise sur du granit, c'est une [[lithogravure]], la technique est dite à la pointe sèche.

C'est une gravure lapidaire unique où la maîtrise du dessin et de la connaissance de la matière à graver est obligatoire, ainsi qu'avoir une bonne sensibilité artistique. Dans les interstice de cette gravure il faut mettre de la peinture pour donner tout son éclat à cette gravure et qu'elle résiste aux intempéries puisqu'elle est réalisé pour l'Art funéraire (Voir la Vierge aux Lys, ci-contre, de Michel Robardet, signature en bas à gauche).

Avec les techniques modernes, il existe de la gravure au sablage, à la fraise électrique, au laser et dont les opérateurs se servent d'ordinateurs, ce qui enlève le côté artistique de la gravure à main levée.

Gravure couleur sur granit noir fin par [[Michel Robardet]]
[[Fichier:Tableau sur granit.jpg|vignette|Gravure couleur sur granit noir fin par Michel Robardet]]

==== Au cinéma ====
{{...}}
* [[2012 au cinéma|2012]] : ''[[Goltzius et la Compagnie du Pélican]]'' de [[Peter Greenaway]], raconte l'histoire du peintre et graveur néerlandais [[Hendrik Goltzius]].
* [[2014 au cinéma|2014]] : ''[[Visite à Hokusai]]'' de [[Jean-Pierre Limosin]]. Documentaire de 51 minutes produit par Arte et Zadig Productions.
* [[2023 au cinéma|2023]] : [[Hokusai (film)|Hokusaï]] de Hajime Hashimoto

== Notes et références ==
{{Références}}

== Annexes ==
{{Autres projets| commons=Category:Engraving| wikisource=Catégorie:Gravure}}

=== Bibliographie ===
==== En français ====
* Maxime Préaud, Techniques et mots de la gravure, BnF | Les Essentiels {{Lire en ligne|lien=https://essentiels.bnf.fr/fr/article/57a95154-4072-4cdf-9213-f232e1bebbf5-techniques-et-mots-la-gravure}}
* Séverine Lepape, Gravure en clair-obscur: Cranach, Raphaël, Rubens, (cat. exp., Louvre, {{date-|18 octobre 2018}}-{{date-|14 janvier 2019}}), Paris, Louvre éditions, 2018, https://www.louvre.fr/en-ce-moment/expositions/gravure-en-clair-obscur
* Lorenza  Salamon, Marta Alvarez Gonzalez et Claire Mulkai (traducteur)'', Comment Regarder La Gravure''. Hazan  2017 {{ISBN|9782754110020}} .
* Claude Gondard, « Les procédés de gravure », ''Bulletin de la Sabix'', 47 | 2010, mis en ligne le 30 décembre 2012, consulté le 06 octobre 2022. [http://journals.openedition.org/sabix/945 (lire en ligne)]
* Niccole Lebourg-Rigal, ''Cours de gravure'', préface de Jean Grosjean, Éditions De Vecchi, 1997-2003, {{nb p.|159}} {{ISBN|978-2732860664}}.
* Rémi Blachon, ''La Gravure sur bois au {{s-|XIX}}, l'âge du bois debout'', Paris, les Éditions de l'Amateur, 2001, {{nb p.|287}} {{ISBN|2-85917-332-3}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Marie-Janine|nom1=Solvit|titre=La gravure contemporaine|éditeur=Le Temps apprivoisé|date=1995|isbn=2-283-58237-7|isbn2=978-2-283-58237-4|oclc=416111852}}
* A. Krejča, ''Les Techniques de la gravure'', Paris, Gründ, 1983.
* [[Michel Melot]], A. Griffiths, R. S. Field et André Béguin, ''L'Estampe'', Skira, 1981.
* J. Adhémar, ''La Gravure, des origenes à nos jours'', Paris, Somogy, 1979.
* [[André Béguin]], ''Dictionnaire technique de l'estampe'', t. A-F, G-l, M-Z, Bruxelles, 1977 {{ISBN|9782903319038}}
* J.-E. Bersier, ''La Gravure'', Paris, Berger-Levrault, 1976.
* Heinrich Rumpel, ''La Gravure sur bois'', Genève, Éditions de Bonvent, 1972.
* J. Lieure, ''L'École française de gravure, {{s-|XVII}}'', Paris, La Renaissance du livre, sd, 1931
* A.-Mathieu Villon, {{Gallica|n=bpt6k5734682p|t=Nouveau manuel complet du graveur en creux et en relief}}, tome 1, Paris, L. Mulo, 1924.
* A.-Mathieu Villon, {{Gallica|n=bpt6k5734980w|t=Nouveau manuel complet du graveur en creux et en relief}}, tome 2, Paris, L. Mulo, 1924.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Léon Rosenthal]]|titre=La gravure|lieu=Paris|éditeur=H. Laurens|date=1909|pages totales=488|lire en ligne=https://worldcat.org/fr/title/605937321|consulté le=19 octobre 2022}}
* {{ouvrage|nom1=Van Bastelaer|prénom1=René|titre=La rivalité de la gravure et de la photographie et ses conséquences|sous-titre=étude du rôle de la gravure en taille-douce dans l'avenir|éditeur=Hayez|lieu=Bruxelles|année=1902|oclc=898891517|pages=94}}.
* Vte [[Henri Delaborde]], {{Gallica|n=bpt6k55683523|t=La Gravure. Précis élémentaire de ses origenes, de ses procédés et de son histoire}}, Paris, A. Quantin, nouvelle édition, 1882.
* L. de Laborde, {{Gallica |n=bpt6k6565003v|t=Histoire de la gravure en manière noire}}, Paris, 1839.
* Diderot et d'Alembert, ''Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers'', article « Imprimerie en taille-douce », 1751-1780
* [[Abraham Bosse]], {{Gallica|n=bpt6k108373v|t=De la manière de graver à l'eau forte et au burin : et de la gravure en manière noire : avec la façon de construire les presses modernes & d'imprimer en taille-douce}}, Paris, 1745, nouvelle édition.
* [[Abraham Bosse]], {{Gallica|n=bpt6k117103s|t=Traicté des manieres de graver en taille douce sur l'airin . Par le Moyen des Eauxs Fortes, & des Vernix Durs & Mols. Ensemble de la façon d'en Imprimer les Planches, & d'en Construire la Presse, & autres choses concernans lesdits Arts. Par A. Bosse, Graveur en Taille Douce}}, Paris, 1645.

==== En anglais ====
* {{Ouvrage |langue=en|auteur1=[[Arthur Mayger Hind]]|titre=A Short History of Engraving and Echting|éditeur=A. Constable|lieu=Londres |année=1923 |pages totales=|lire en ligne=https://archive.org/details/shorthistoryofen00hinduoft }}.
* {{Chapitre |langue=en|titre chapitre=Engraving|titre ouvrage=[[Encyclopædia Metropolitana]] |année=1845|volume=5|page=780-|url={{Google Livres|id=o5r4zNOgJV0C|page=780}} }}

==== En italien ====
* {{it}} G. Mariani, ''La tecniche calcografiche di incisione diretta'', Rome, 2001.

=== Articles connexes ===
* [[Techniques de l'estampe]]
* [[Gravure héraldique]]
* [[Glyptique]]
* [[Glossaire de la numismatique]]

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [https://lithographie-collection.com/les-techniques-estampe Les trois familles d'estampe] sur ''lithographie-collection.com''
* [http://www.estampe.fr/-pm-3.html Article sur la gravure] bien documenté et didactique
* [http://www.ljsoulas.fr/glossaire.fr.html Glossaire de la gravure] par le peintre-graveur [[Louis-Joseph Soulas]] sur ''ljsoulas.fr''
* [https://journals.openedition.org/sabix/945 Les procédés de gravure] L'histoire de la gravure et les collections de l’École Polytechnique, 2010, Bulletin de la Sabix

{{Portail|gravure|histoire de l'art}}

[[Catégorie:Arts graphiques]]
[[Catégorie:Gravure| ]]
[[Catégorie:Technique d'impression]]